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*19-5-2002, Auroville :
Incapable de rien faire. Bhaskar doit s’occuper de tout.
Les visites des uns et des autres.
Je n’ai pas de ressort.
Depuis le retour, j’ai une douleur lancinante, constante, au centre de l’épaule
droite, comme un arrachement des nerfs.
Tout le corps est comme endolori.
*20-5-2002, Auroville :
Je ne sais pas quoi faire.
Je ne vois rien. Que cet acharnement de fatigue.
Le soir. J’ai beaucoup de mal à manger, mais je sais qu’il faut que je prenne de la
nourriture solide pour compenser les antibiotiques. Bhaskar prépare quelque chose
de frit, que j’ai presque peur de manger.
Tous ces jours-ci j’ai eu à faire avec des mouvements du subconscient du corps,
des choses engrangées, des peurs abjectes, toutes sortes d’éléments qui sont
cachés dans la substance.
Je mange un peu.
Presque instantanément, soudainement, une violente douleur dans tout l’abdomen
inférieur, une bande de douleur, une crampe. Terrible.
JYL et Bhaskar sont là ; près de moi.
Après quelques temps cela semble s’apaiser un peu ; je les envoie se coucher.
Je me vide.
Je vomis.
Une nuit de cauchemar.
Une nuit terrible.
A attendre. Endurer.
Presque incapable de respirer.
Une sorte de dissociation de l’organisme.
L’abdomen semble suspendu à un autre niveau.
Une attaque subtile.
Un état d’enfer.
*21-5-2002, Auroville Pondichéry :
Tôt le matin, dés que j’ose les réveiller, je demande à Bhaskar et JYL d’arranger
avec Arjun pour qu’on m’emmène voir le docteur Vijay Oza – le seul que je suis
prêt à voir, car il est comme un ami.
Ils m’emmènent en Sumo vers 7h30.
La douleur est constante.
Vijay m’installe au Trésor Nursing Home de l’Ashram et me met immédiatement
sous perfusion – glucose, etc.
Le lieu a une bonne atmosphère.
Vijay voit que le ventre est un peu ballonné, et soupçonne une sorte
d’empoisonnement du colon, ou de l’estomac.
*22-5-2002, Auroville :
Bhaskar reste avec moi tout le temps.
Il y a une accumulation de gaz dans l’abdomen, et la douleur ne cesse pas.
Je ne peux plus dormir. Et me sens de plus en plus faible.