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naissance de la division et sur la naissance de la civilisation – sur la création d’une

valeur basée sur l’accumulation de la production de l’agriculture… Je te parle d’une

approche que je veux avoir sur la réponse : remonter en amont de la réponse pour

en comprendre le sens ; se demander si la réponse est la bonne ; se dire que cette

réponse peut comporter des éléments de vérité, mais qu’elle n’est pas pour autant

une vérité… ? »

. D : « On doit quand on parle se baser sur une expérience réelle. Autrement, on

ferait mieux de se taire. Les mots sont ceux qui, sur le moment, font partie du…

magasin : ce que l’on peut trouver pour essayer de faire passer un peu cette

expérience, disons, intérieure – réelle ; si tu ne l’as pas, le sujet devrait être clos !

Donc ne devrait pas être ouvert ; il faut quand même voir les choses comme cela ;

il ne faut pas que tout soit subjectif à tel point que tout s’explique en amont… !

Donc, si tu es attentive, la réponse peut changer de forme, mais l’expérience est la

même ; et je pense qu’il faut voir les choses un peu comme cela – parce que tout

est subjectif alors… Tout ne s’explique pas en amont, parce que là, là, c’est

linéaire… Je crois que cela dépend de la disponibilité de chacun… Si tu rencontres

des gens qui te parlent comme cela, juste parce que ça marche, c’est à toi de voir !

Si tu n’es pas fatiguée tout de suite, c’est que tu aimes cela !... »

. MHB : « Mais je crois que, quand on est dans une position de recherche, c’est

intéressant de rencontrer des gens qui sont dans cette dimension-là, c’est-à-dire,

qui se foutent des implications telles qu’on les entend dans la société – et qui soient

des implications différentes et, justement, par cette différence, amener peut-être le

monde à lentement évoluer… Est-ce que tu penses au monde quand tu es là,

comment va le monde, la certaine déroute de ce monde ?

. D : « Quelle est ton impression ? »

. MHB : « Je ne sais pas. Je te sens en retrait. S’en foutre serait excessif… et en

même temps, j’accepte tout à fait que tu me dises que je n’ai pas de

discernement… »

. D : « Là, un petit moment : je me suis demandé si tu n’avais pas compris

exactement à l’envers de ce que je t’avais dit ? Je disais tout à l’heure que l’on n’a

à parler qu’à partir d’une expérience réelle, pas personnelle, mais d’une expérience

qui soit assez solide et vérifiée pour ne plus avoir à revenir au processus dont tu

parles… Ce que j’essaie de te dire, c’est que je ferais mieux de me taire si je ne

peux pas parler en référence à une expérience solide, et j’attends un peu cela des

autres. C’est la moindre des choses. Je ne vois pas le sens de ton truc de remonter

en amont, en amont… Cela ne s’applique pas… C’est plutôt le mouvement d’essayer

d’avoir accès à cette expérience à travers les mots de quelqu’un, les mots de cet

instant-là… »

. MHB : « Est-ce que ta parole est celle d’une personne en rupture avec le monde,

ou au contraire… ? Et j’ai l’impression que tu es en retrait… C’est peut-être parce

que c’est moi qui suis en retrait, comme étrangère à ce monde d’Auroville, car je

n’y suis pas depuis longtemps… Déjà en 8 jours mon impression a changé, tout cela

fait sa route quand même… ! »

. D : « Alors, tu me vois en rupture, c’est curieux…