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Dans le cocon dimensionnel
De l’espace et du temps,
Retournés par l’éclair secret
De leur course immobile
Et versés comme d’une
Jarre
Dans le silence relatif
Où tout se sépare et se
Perçoit :
Nous-mêmes.
Evolution.
Rivés à l’armature de ce
Manifeste,
Ensemencés dans le moule de ces marées et de ces heures,
Séparés par les termes du créé mais liés
A chaque atome du voyage,
Devenus insensibles
Au réel
Mais assourdis pas le vacarme
De nos sens,
Cloués aux empreintes, étranglés d’images et contraints
De grandir,
Accablés de soifs et de manques et rendus
Ignorants de ce choix,
Humains après d’autres
Et petits d’un Homme jamais
Retrouvé
Entier,
Forcés à la lenteur des mesures et trop près
Du vide,
Suffoqués par la logique de survivre,
A mille retours nourris d’un savoir
Plus étouffant,
Mille fois reconquis par le goût et l’extase de cette
Rencontre
Et l’acuité triomphante d’une totalité
Articulée,
Intoxiqués par la précision de l’expérience et subjugués
Au sourire, à la flamme, aux couleurs,
Lents convertis
Basculant lentement au centre d’une étreinte
Consciente
Dont tous ces instants ne furent que les signes,
Reconnaissant enfin le sens de toute cette dépense
D’énergie,
Nos mains tremblantes, nos mains de créé,
Nos corps, notre amour, cette matière,
Nos yeux, nos fleurs, nos musiques
Et nos peurs,
Nos mains, nos mains et nos corps,
Nos yeux qui ne savaient, ne pouvaient plus chercher,