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Mais alors, l’attitude des autres complique beaucoup les choses… Pourtant, je dois
bien l’assumer : je ne peux pas m’attendre à ce que les autres comprennent
comment ça se passe vraiment…
*13-8-1982, Auroville :
Je relis Ton Agenda, et c’est ma nourriture et mon repos ; et il y a Ajneyam que je
remercie tant et si profondément d’être venue…
Quelquefois j’ai honte d’être si pauvre, et j’ai peur de lui imposer quelque chose
qu’elle ne peut souhaiter vivre…
Je suis allé au « general meeting », et il y a eu une occasion où j’ai senti de
suggérer quelque chose, de contribuer ; c’était difficile de vaincre une certaine
tension, mais ça s’est bien passé, comme un retour après un long voyage…
*14-8-1982, Auroville :
Les nuits me laissent comme brisé sur le rivage d’un autre jour… cette
accumulation sauvage et suffocante de circonstances et de gens, ces montages de
signes et de données, sans un seul instant de repos conscient, sans une seconde
d’immersion dans un milieu souverain… Il me faut parfois des heures pour m’en
remettre, pendant lesquels je suis trop sensible à toute désharmonie matérielle, à
toute apparente incompatibilité…
*15-8-1982, Auroville :
Un drôle de 15 Août !
Je crois que Sri Aurobindo s’est caché !
Attendons-nous quelque chose ? Un moment d’oubli, un blanc dans la machine à
vivre ?
*16-8-1982, Auroville :
Je lis l’Agenda… C’est mon oxygène.
Car les nuits me démolissent. Je n’ai pas la sensation d’un seul instant de
renouvellement ; c’est un autre jour qui se lève sans que jamais je me sente prêt,
dispos, parce que rafraîchi et vivifié…
Heureusement, et merveilleusement, Ajneyam Auragni est là : on se reconnaît ; en
elle et avec elle je retrouve mon recueil et mon pays…
*18-8-1982, Auroville :
Ajneyam Auragni est là… Et les heures passées avec elle plongent au-dedans ou
vers un « dehors » qui prend un autre sens…
Dans son regard, avec elle, je sais de nouveau où est le Pays ; et je veux n’être
qu’un signe vivant et transparent, libre de contradiction…
*20-8-1982, Auroville :
Ce n’est pas que les nuits soient constamment pénibles – il y a quantité de choses
intéressantes -, mais, je ne sais pas, c’est cette douleur que j’éprouve quand je