![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0428.png)
428
Mais, pour seulement marcher et durer, j’ai besoin, impérativement besoin,
d’élargir le contexte, de faire des trous dans cette bulle qui m’étouffe…
*2-8-1982, Auroville :
Il est parfois difficile de percevoir le sens de cette vie à Auroville… Et, si j’insiste un
peu, je dois alors me demander si je ne suis pas « en trop » ; si je ne m’entête pas
inutilement, et gravement, à unir en ce point des choses qui ne peuvent ni ne
doivent y être unies…
*5-8-1982, Auroville :
J’ai passé un long moment de repos avec Ajneyam dans mes bras…
Puis Myrtle est venue, et j’étais content qu’elle ait senti de le faire ; mais quand
Diane est sortie de la salle d’eaux après la lessive, elle a refusé de la voir…
Myrtle s’est mise à pleurer, c’était douloureux ; tout est devenu misérable,
absurdement misérable…
Il n’y a plus rien à dire…
*6-8-1982, Auroville :
C’est l’impasse, entre Diane et moi.
… Je suis de moins en moins capable de formuler ce que je perçois : ce n’est pas
que le mental n’intervient plus, mais il y a comme une sorte de méditation
constante, avec la force d’un besoin qui pousse – vers une lumière dans la
perception, vers une conscience dans la vie, et contre un impossible qui semble se
situer partout…
*8-8-1982, Auroville :
Des incidents encore avec les gens de la SAS : Horst a été blessé, près de
« Discipline », attaqué par derrière par un groupe de ces gens qu’Indra paye…
*11-8-1982, Auroville :
Ayant d’autres courses à faire à Pondy, je suis retourné voir Paolo, qui vient de
revenir. Je souhaitais trouver une possibilité de communication avec lui qui en
finirait avec cette façon superficielle de nous rencontrer, année après année, et je
m’étais préparé pour un dialogue qui vaudrait la peine… Mais cela ne s’est pas
produit ; je me suis senti très las lorsque je l’ai laissé à son milieu : Gl lui avait
aussi dit de ne plus me voir…
Ca a soulevé en moi un besoin de savoir vraiment ce qu’il y avait dans toute cette
histoire, d’en finir avec toute cette fausse densité de sous-entendus et d’attitudes
de la part des uns et des autres…
J’ai cherché, cherché… quoi ? Une force qui veut relever la tête, qui veut participer,
qui veut être…
Il est vrai que depuis le début de cette vie je suis comme un petit champ de
bataille, ou le lieu d’une certaine lutte – entre ce que j’ai vraiment de Toi et… une
force peut-être, qui voudrait utiliser cette possibilité à ses propres fins, ou pour
l’annuler ? Quand on emploie ces mots, il semble qu’on manque tout à fait de bon
sens et d’humilité ! Mais il y a bien quelque chose de cet ordre…