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-1985-

*1-1-1985, Auroville:

There was no Fire.

The rain went on all night and all of this morning, till after midday, constant,

steady…

*3-1-1985, Auroville:

Après des jours d’hésitation, j’ai commencé aujourd’hui de marquer les fondations

pour la nouvelle maison de Krishna. Il ne semble plus très bien savoir si c’est pour

lui-même qu’il souhaite cette maison, ou pour Dom, mais il insiste pour qu’elle soit

construite ; j’ai intégré dans les plans les deux possibilités, d’après ses indications.

… J’ai fini de tisser un petit coussin pour Samuel, et je l’ai brodé de son nom.

… Petra est passée, errante et trempée par la pluie, tenant sa petite fille trop

maigre, hystérique ; je les ai faites s’asseoir près du feu ; Ar. a essayé vainement

de lui parler. Son bébé ne sourit pas : deux grands yeux qui regardent et

attendent, et cette idiote ambitieuse joue les folles quand cela l’arrange, par

lâcheté – ou par orgueil ?

*4-1-1985, Auroville :

La situation financière à « Sincérité » reste plutôt insaisissable… rien désormais n’y

est plus pris en charge par le fonds central d’Auroville et nous devons nous

débrouiller principalement avec ce qu’Ar. et moi chacun recevons. Ce qui me

préoccupe, c’est que je vis ici, dans ce jardin, avec quelques amis, comme je vivrais

un peu n’importe où ailleurs…

… On a marché jusqu’à l’amphithéâtre, après la pluie, Samuel dans mes bras…

J’aime Samuel ! Pas comme un remplacement, mon Dieu, de ma princesse, mais

pour ce qu’il est… Généralement, j’aime les tout petits, j’aime être avec eux ; dés

qu’ils commencent à parler, il y a déjà une distance… Avec Samuel, il y a une

tendre, très douce reconnaissance…

*6-1-1985, Auroville :

Parce que je l’avais un peu taquiné devant Maryse hier soir, à propos de la visite

d’une autre fille, Krishna est venu à moi aujourd’hui, très vexé et dramatique, et

j’ai eu droit à toutes les accusations les plus lourdes et les plus spirituellement

définitives !

Alors, tout en faisant la lessive, plus tard, je pensais activement à partir, à quitter

cet endroit décidément malsain et tordu… Puis, bon, il faut voir les choses telles

qu’elles sont : ridicules !