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Le temps et la nécessité sont maintenant devant l’homme de trouver en lui-même
le divin, le vrai, le conscient, de le trouver dans la vie, dans le corps et la matière ;
de se libérer des formations et des intermédiaires.
116.
La Question brûle, partout dans ce monde.
Il nous faut ce courage de regarder ; de trouver.
Chacun doit découvrir sa propre religion, qui est sa propre et unique relation au
divin, à l’essence, au suprême, en explorer le dynamisme au contact du monde, en
incarner le sens.
C’est à chacun qu’il incombe de réaliser l’objectivité du Suprême.
Alors la fonction individuelle véritable, la raison d’être de l’individualité, auprès des
autres et du monde, se révèlera dans un équilibre progressif, sans violence et sans
illusion.
Dans Sa « ville » nous aspirons à ce que s’établisse ainsi un milieu tout entier
animé d’une réceptivité directe et immédiate au divin, et à l’avenir.
C’est pourtant dans le contexte d’une telle tentative que l’on mesure combien la
liberté est encore pour l’homme l’état le plus difficile à assumer, tant nous sommes
conditionnés dans notre substance même aux structures de la séparation, et
assujettis au pouvoir que nous leur avons accordé.
117.
Nous demeurons ainsi persuadés que, sans intermédiaire et sans guide, sans une
discipline imposée, restreignante et purifiante, une méthode prouvée, voire une
pratique acharnée et une violence sur nous-même, nous ne pourrons jamais
accéder à la sécurité d’une réalisation spirituelle.
Nous tendons à reformer les modèles de telle ou telle réalisation du passé, qui
n’avait pourtant rien changé à la vie, et nous oublions la seule nécessité qui est de
nourrir le feu de ce besoin central, ce besoin d’être vraiment, et son appel, de nous
réunir tout entier dans le feu de cet appel et d’y vibrer : notre point vivant de
contact au Réel…
C’est ce besoin qui est notre écoute et notre ouverture à d’autres sens, à la
perception de la Force et de la Présence, c’est notre adhésion consciente à son feu
qui lui permet d’ouvrir le chemin.
C’est ce besoin qui un jour nous entraînera après Elle, et nous mènera auprès
d’Elle, dans l’expérience matérielle d’un Etat plein et entier.
118.
Cette « ville », cette tentative dont j’ai parlé, n’est ni une fin ni un but en soi ; ce
n’est le privilège d’aucun « élu » d’y appartenir ; aucune sécurité particulière ne s’y
trouve.
Elle n’a de sens que par le principe qui la fonde, qui est celui d’une unité humaine
effective, par delà les barrières sociales, culturelles, religieuses, nationales et
raciales qui déchirent encore l’humanité ; elle n’a de raison d’être que par la