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Dans cette tentative, cette « ville » qui est peut-être surtout une sorte de

laboratoire où le procédé du changement est recherché, les données et les termes

de la question humaine sont représentés.

Les énergies avec lesquelles l’homme s’est allié, les moyens, les méthodes et les

pratiques qu’il a élaborés dans le passé pour accéder à un semblant d’harmonie, de

cohérence et d’équilibre, sont aussi représentés et, en proportion de la distance qui

nous séparent encore du procédé de demain, réclament leurs droits.

109.

Forts de leurs réalisations antécédentes, ils insistent pour nous garder dans la

sécurité relative d’un tracé déjà parcouru.

Les disciplines psychologiques et spirituelles, les structures de la séparation, les

rapports établis à l’autre comme au divin, les implications ordinaires de la sujétion

à l’argent, au pouvoir, à la machine, à la science, la technologie, la médecine et à

toutes les améliorations du même traitement de notre manque d’être, pèsent

encore sur nos choix.

Vouloir tous les rejeter équivaut à une fuite en avant, stérile, insensée.

Se rendre à leur empire revient à se tromper soi-même et repousser ailleurs, ou

loin dans le temps, la réalité du changement.

Reconnaître leur persistance et tenter de découvrir le procédé de leur ouverture, ou

de leur défaite, par l’évolution de ce qui en nous leur correspond, peut prendre la

forme d’un compromis difficile à vivre, mais reflète objectivement notre condition et

les termes de notre transition.

La priorité est à une orientation de plus en plus consciente, à son choix renouvelé.

Au besoin qui l’exprime et l’incarne.

110.

Chaque mouvement doit bien avoir sa vérité, que l’on ne peut identifier qu’en étant

soi-même un peu décanté, un peu libéré, un peu plus capable de choix.

C’est dans notre utilisation des énergies que nous nous trompons.

Dans Sa « ville » nous apprenons à regarder l’argent comme une force spécifique

encore nécessaire sur le Terre, dont la génération et l’usage doivent être mis au

service de la création des conditions favorables à l’harmonie d’une vie plus vraie ;

comme une force impersonnelle, qui ne peut être appropriée sans perdre sa vérité

créatrice ; une force qui doit couler et circuler sans cesse, se transformant sans

cesse et partout en formes et instruments d’une vie individuelle et collective

orientée ; une force dont l’hypnotisme ne peut être éclairé et dissous dans notre

conscience que par la pratique d’un usage transparent, fait de reconnaissance et de

libre respect ; une force qui doit être progressivement retirée des mains de ceux

qui l’accaparent et la retiennent et en étranglent ou en précipitent le flot et le

mouvement à leurs propres fins, pour être canalisée par ceux-là qui sont capables

d’en faire un usage désintéressé, exact, conscient…

111.

L’argent est une force subtile dont le support est physique dans son signe et sa

convention.