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*11-5-1992, Auroville :
J’éprouve ce besoin de Te servir, de Te faire plaisir… Et l’action la plus claire, le
travail qui est donné, c’est Matrimandir ! Mais alors, je ne peux rien tout seul ! Et
maintenant John H va partir, et Ramalingam se laisse absorber par d’autres travaux
et d’autres énergies, et sans lui j’ai du mal…
*12-5-1992, Auroville :
La question qui brûle : comment Te laisser agir pour que Matrimandir soit Tien,
entièrement et absolument Tien ?
*13-5-1992, Auroville :
La fête de Deepti : elle est bien belle et vivante ; et son besoin s’intensifie par les
épreuves aussi…
*14-5-1992, Auroville :
Su et John H s’en vont à Vancouver, pour être près de leur mère…
… Selvam aussi va partir pendant une semaine accompagner un groupe d’enfants
d’Auroville dans les montagnes du Sud…
*19-5-1992, Auroville :
Je fais de nouveau des erreurs dans le travail : soit je ne communique pas les
instructions assez attentivement, soit j’oublie tout simplement des données
importantes… Ce matin j’ai dû faire recommencer par deux fois un travail… Il y a
comme un besoin physique de se retirer un peu des mouvements grossiers de la
surface, de couler autrement…
… Ce soir A est venu me voir avec son ami Rajesh, et ils restent jusque tard ; c’est
intéressant, et Rajesh (qui est un jeune médecin de psychiatrie) me touche
beaucoup…
*20-5-1992, Auroville :
Je n’aurais probablement pas dû laisser Ramalingam s’impliquer ainsi dans d’autres
projets et d’autres travaux en Auroville (il est déterminé à se prouver et à prouver
aux autres de quoi il est capable) ; il n’est plus assez disponible pour canaliser les
énergies, bien que nous ayons tous deux tant à organiser et de nouveaux travaux à
commencer pour Matrimandir, et c’est un peu affolant…
Pourtant, quand je n’ai pas à traiter avec une certaine « présence » que je ne sais
pas qualifier mais qui est directement liée au mental occidental, je ne ressens ni
effort ni tension, et il y a le sens de s’en remettre à Ce qui peut, à Ce qui fait, et
d’être, même pas un instrument, mais plutôt comme la forme relative d’un
courant ; et il y a cette tendresse constante avec les gens d’ici, avec « nos gars »…
Mais dés que je dois avoir à faire avec des occidentaux, presque sans exception, je
me trouve soit fatigué, soit révolté et impatient, soit étranger, aliéné par des
notions, des définitions et un mode de compréhension qui sont devenus presque
répugnants – et ce sont pourtant des frères et des sœurs (je l’espère), mais le fait
est que… ce n’est plus mon élément, si ce l’a jamais été !