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*16-11-1992, Auroville :

Dans la nuit j’ai été réveillé par la fièvre, et un ganglion soudain à l’aine droite ; j’ai

ajouté une couverture et essayé de me concentrer…

Au Matrimandir, sous le déluge, la boue a dévalé toutes les pentes et les bords des

excavations se sont écroulés – évidemment… !

*20-11-1992, Auroville :

En fin de journée, je descend à Jipmer ; L vient juste de sortir, et m’attend déjà ; il

avait décidé de toutes manières qu’il resterait avec moi ; je dois donc l’emmener à

Pondy avec moi, où j’ai des courses à faire, mais il est vite fatigué et nous rentrons

le plus tôt possible ; il veut rester ici jusqu’à ce que tout soit guéri et cicatrisé ; il

est tendre et confiant. Après le dîner, je lui fais un nettoyage attentif, pour effacer

un peu les traces de toute cette expérience ; il a perdu du poids, et devra faire de

l’exercice pour recouvrer l’usage normal de ses bras… Certaines des brûlures ont

été profondes ; je ne m’attendais pas à ce que les docteurs le fassent sortir aussi

tôt, mais ils ont certainement besoin de lits dans l’hôpital ! Je crois que je peux

faire ce qu’il faut…

*22-11-1992, Auroville :

Dimanche de pluie… Anand vient se reposer tout l’après-midi ; cette tendresse qu’il

évoque en moi est comme un amour et aussi le sentiment envers un tout petit

enfant…

Je dois donner l’instruction de fermer la Chambre aux visiteurs, parce que les

chemins sont trop boueux, et je rentre tôt, et fais la cuisine, pour que L reprenne

du poids !

Ramalingam vient plus tard et nous faisons les comptes…

*24-11-1992, Auroville :

Bétonnage du bassin de l’Unité : 270 sacs de ciment, 12 heures de travail

ininterrompu ; nous terminons à 20 h ; l’air est limpide et frais. Nos gars sont

efficaces, et contents.

Au début, il y a une lourdeur : Asha se plaint et me fait des reproches qui ne sont

ni fondés ni de bonne foi, et je refuse d’absorber ce poison et lui demande de le

reprendre, et ça tourne en une scène plutôt spectaculaire ; plus tard, dans l’après-

midi, la dernière section de coffrage du muret circulaire s’ouvre sous la pression, et

il faut la vider d’urgence et ré étayer, réajuster et remplir…

… L se remet doucement ; graduellement, les brûlures les plus profondes se

cicatrisent ; je lui refais ses bandages chaque soir…

*27-11-1992, Auroville :

Nous ouvrons les coffrages du bassin de l’Unité : c’est plutôt bon.

Walter a préparé plusieurs esquisses pour les formes des dalles de granit qui

viendront couvrir le béton : l’une d’elles m’a ému ; il m’a semblé qu’elle

représentait parfaitement Ton unité, la vraie, celle qui porte le Suprême en son

centre, consciemment dynamisé…

Nous faisons les préparatifs pour le forage des deux puits…

… L est curieusement content et tranquille ici : curieusement, parce qu’il ne semble

pas s’ennuyer du tout, ni se sentir dépaysé…