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*10-10-1992, Auroville :

Anurakta m’a envoyé ses réponses, pour les sources d’eau dans les Jardins et pour

les clés géométriques des 4 Aspects de la Mère (le carré pour Mahakali, le cercle

pour Mahalakshmi, le losange ou l’hexagone pour Maheshwari et le triangle pour

Mahasaraswati)…

*11-10-1992, Auroville :

Rajaram revient à la charge une fois de plus, avec la confiance entêtée d’un

enfant ; je « dois » lui faire une place ici ! Il y a quelque chose comme un désespoir

en lui, qui m’inquiète un peu ; mais je n’ai pas de solution, et je ne vois pas qu’il

soit souhaitable de le prendre ici avec moi…

*14-10-1992, Auroville :

Ce sont des journées de fou ; je ne sais pas, il semble que les gens n’entendent

pas ; les choses se répètent, se répètent, et les cerveaux sont barricadés et les

énergies sont égoïstes… Quelquefois, c’est à crier !

Et, ce matin, une réunion très difficile, à propos des disques et du programme des

travaux ; j’ai éclaté à la figure de Roger A : il y a une sorte de malhonnêteté en lui,

ou de facilité, qui ne peut plus être tolérée quand l’enjeu est si grand…

Comment rester à la fois calme et persévérant, activement engagé sans tension ni

impatience, sans être affecté ni tenté par un retrait – c’est encore le plus difficile à

résister pour moi, cette tentation de tout laisser, de m’écarter : un désistement…

Et puis, il manque dans tout ça comme une sorte d’intelligence ; je ne sais pas

comment le dire, cela participe d’une intégralité dans l’approche et le besoin, et

d’une compréhension plus directe et progressive, mais libre de doutes… Cela

manque ! Il y a comme une pauvreté…

… Le petit F s’est retiré de l’équipe des gardiens, et cela fait un trou que personne

ne se propose de combler…

*15-10-1992, Auroville :

De plus en plus je dois constater cette réalité du monde présent : le fait de voir

juste ne rend ni efficace ni content ; ce qu’on voit n’est accepté que trop tard,

après beaucoup de gaspillage et, quand l’acceptation vient enfin, la vérité de ce qui

avait été perçu doit alors se compromettre pour intégrer autant que possible, dans

l’ignorance générale, ce que les retards et les déformations ont manifesté… Et ce

phénomène se reproduit à toutes les échelles…

Tant que la conscience n’est pas devenue entièrement une et limpide, on ne cesse,

par nos ombres, de nourrir la nécessité du temps et de la mort…

*18-10-1992, Auroville :

Le rythme du dimanche… L est venu me retrouver un moment, tout tendre et

content…

Puis cet après-midi un épisode difficile avec un groupe de visiteurs hargneux et

revendicateurs, attisés par deux jeunes gens de l’Ashram, qui nous a menés au

bord de l’émeute ; quelque chose se fait pourtant, ardu, mais ô combien

nécessaire…