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toutes les copies encore disponibles dans le kiosque d’Information, en notre
absence, et refuse de les rendre ; Selvam doit aller chez lui pour les récupérer ;
puis, cet après-midi, c’est Al.B, Chr et Pat qui cherchent à se saisir d’une autre
copie… ! Tout cela serait parfaitement ridicule, si cela ne nous ouvrait au jeu des
petites forces qui refusent… Et ainsi, parallèlement, quelqu’un est allé, dans la nuit,
briser tous les piliers de granite des nouvelles clôtures de « Samasti » et à l’arrière
des Jardins ; des dizaines de piliers ! D’après les traces de pieds, il ne s’agirait que
d’une seule personne, plutôt de petite taille… C’est comme une folie !
… Ce soir j’ai rencontré SSJ et lui ai livré, pour ce qu’il vaut, mon sentiment sur
toute l’affaire, en privé – je crois que le petit texte qu’il a mis en exergue, au dos
de la couverture, où il se présente comme l’ « élu », ainsi que toute la rancœur qu’il
a introduite dans ces paries du livre qu’il a récemment écrites, ont contribué
négativement…
*4-2-1993, Auroville :
Un autre moment de violence à peine contenue, avec un F.G blanc de rage…
… Une sorte de compromis technique s’est dégagé, à travers le travail combiné de
Jacq et de Viktor, pour une méthode d’attachement des disques sur la coque ; mais
il faudra doubler le nombre des boulons dans les barres de jointure entre les
triangles… Tout ce gaspillage est plutôt désolant… !
*5-2-1993, Auroville :
C’est Su qui affronte les vagues de refus, en ce qui concerne la nouvelle
construction ici, qui représente beaucoup pour elle ; alors que j’essaie de la
soutenir, c’est à mon tour de passer la crise : c’est toute cette petitesse mentalisée
qui se réclame de Toi, c’est cet Auroville étouffant parce les compréhensions ne s’y
rassemblent qu’au niveau d’un mental qui aplanit et aplatit tout, où il n’y a plus la
place d’être, nu, en Ta Grâce…
*8-2-1993, Auroville :
Le processus est toujours le même face à ces jeux d’influences qui cherchent à
saper la confiance lentement acquise : on cherche à rectifier et à éclaircir, et l’on
est obligé de faire scrupuleusement le tour des points de vue en présence ; ce
faisant, un certain nombre d’assomptions sont remises en question ; il semble alors
tout à fait vain d’accorder une confiance inconditionnelle à quelque « côté » que ce
soit, et l’on se demande donc s’il ne faudrait pas mieux se retirer, et s’abstenir ; et
vient enfin le sens de la nécessité, non plus de se retirer ou de se méfier, mais
d’approfondir la perception vraie, et sa qualité, oui…, d’amour… !
*9-2-1993, Auroville :
L’avion de C est arrivé à 14 h.
Le retour ici est très tranquille.
Su, très affectée, me transmet la nouvelle : ils ont refusé de nous laisser construire
la double extension (deux ailes symétriques, en forme de L, aux deux coins Nord
Est et Nord Ouest de la maison de C et en hauteur) mais ils nous offrent en
compromis, accompagné d’une série de commentaires négatifs, la permission de
construire une aile seulement… Cela suffira pour Su, mais pas pour JYL et sa
famille ! En attendant, Su est allée habiter chez Menaig…