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La période correspond au choix des années, qui ne sont pas nécessairement consécutives. On privilégie des

données récentes et représentatives (en fonction des objectifs) : les années très sèches sont en général évitées,

les années très humides peuvent faire l’objet d’une exploitation spécifique.

Le pas de temps de 6 min est en général disponible et convient à toutes les utilisations. Un ré-échantillonnage à

des pas plus longs (de l’heure à la journée) peut être compatible avec les objectifs et permet de réduire les

temps de calcul.

Intérêts/limites de la méthode

L’intérêt de la méthode a été décrit dans sa présentation, et tient en un mot « représentativité ». Mais celle-ci

est subordonnée à la longueur de la chronique et aux choix des années. Elle est assez facile à obtenir pour les

niveaux de service 1 et 2 qui constituent son domaine d’emploi privilégié (cf. §

III.2.5.3).

Les limites sont liées

d’une part à la disponibilité et au coût des données, et d’autre part à l’adéquation entre le pas de temps des

enregistrements et la puissance de calcul nécessaire pour bien représenter les processus sur une durée

suffisante.

Domaine d’emploi

Les chroniques de pluie permettent de faire des simulations de fonctionnement notamment le remplissage et la

vidange des capacités de stockage et les volumes rejetés à l’échelle d’un ouvrage ou d’un réseau. Elles

nécessitent donc de disposer d’un outil de simulation (modèle). Elles sont surtout utilisées pour les niveaux de

service 1 et 2.

III.3

E

VAPOTRANSPIRATION

L’atmosphère constitue un exutoire possible pour les eaux pluviales par le biais de l’évapotranspiration. L’eau

liquide est alors évacuée sous forme de vapeur à partir :

de la surface d’un plan d’eau ;

de stockages de surface (dépressions, feuillage) ;

à partir d’un sol ou d’un substrat via l’action de la végétation et de remontées capillaires.

Le flux d’évapotranspiration résulte de phénomènes physiques et biologiques complexes, permettant

d’acheminer l’eau du sol jusqu’en surface, de la vaporiser, et de la disperser dans l’atmosphère.

On distingue :

l’évapotranspiration potentielle (ETP), calculée à partir de paramètres physiques mesurés et peut être

fournie à une échelle journalière par Météo-France;

l’évapotranspiration réelle (ETR), observable pour un couvert végétal donné dans un contexte agro-

météorologique donné.

L’évapotranspiration potentielle peut être calculée par diverses formules, la plus classique étant celle de

Penman-Monteith, qui fait intervenir le flux d’énergie solaire, la température, le taux d’humidité et la vitesse du

vent. Elle correspond à l’évapotranspiration d’un gazon convenablement irrigué.

Pour un sol suffisamment alimenté en eau, l’évapotranspiration réelle peut être estimée en appliquant un

coefficient dit “cultural” déterminé à l’origine pour des applications agronomiques et qui prend en compte la

nature de la végétation et son stade de développement. Les valeurs usuelles de coefficient cultural en climat

tempéré sont comprises entre 0.3 et 1,1 et peuvent atteindre 1,2.

En pratique l’évapotranspiration potentielle et l’évapotranspiration réelle maximum observable sont du même

ordre de grandeur et comparables à l’évaporation observée sur un plan d’eau.

Le tableau suivant donne les valeurs d’ETP annuelles moyennées sur 30 ans pour quelques villes françaises, ainsi

que le bilan pluie-ETP correspondant. On constate qu’à l’échelle annuelle ce bilan est déficitaire, voire très

déficitaire dans la plupart des régions.