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Et donc H = 59 mm et I = 15 mm/h

Ce calcul hors domaine d’ajustement peut conduire à des dimensionnements aberrants (voir les conséquences

au chapitr

e IV)

.

L’annexe C (cf

.VII.3)

contient des recommandations pour commander à Météo-France ces coefficients.

Intérêts/limites de la méthode

C’est la base de construction des pluies de projet (cf. §

III.2.4)

. Elle est également intégrée dans la méthode de

Caquot (cf. §

III.7.1.3.2)

.

Il est nécessaire d’être vigilant sur le fait qu’elle peut être exprimée selon deux formulations (intensité ou

hauteur) très semblables en apparence, mais qui diffèrent par la valeur et le signe de l’exposant.

Domaine d’emploi

C’est une méthode adaptée à de nombreuses utilisations : dimensionnement de capacités de transport ou de

stockage, pour des niveaux de service de 1 à 4, à conditions de disposer des données nécessaires à la

construction de la courbe intensité-durée pour la fréquence considérée.

III.2.4

Pluie de projet

Les courbes IDF et HDF constituent des descriptions statistiques globales d’un ensemble d’événements pluvieux,

sans autre information chronologique que les périodes de retour. Pour conduire une analyse fine des débits de

pointe et des volumes ruisselés, il est parfois nécessaire de calculer un hydrogramme (variation du débit au

cours du temps) à l’exutoire d’un bassin versant. Il faut alors représenter la pluie par un hyétogramme décrivant

la variation de l’intensité pluvieuse au cours du temps.

On appelle

pluie de projet

une pluie synthétique définie par un hyétogramme type, non observé et de forme

simplifiée. Ce hyétogramme est construit à partir des caractéristiques statistiques des pluies, en général décrites

par les courbes IDF.

Paramétrisation

Une pluie de projet est définie au minimum par sa période de retour, par sa durée et par sa forme. En fonction

de cette forme d’autres paramètres peuvent être nécessaires.

La forme la plus simple est un rectangle d’intensité constante. On utilise plus couramment un hyétogramme

triangulaire isocèle, dit « simple triangle ». Dans les deux cas, en fixant la durée de l’événement (de l’ordre du

temps de concentration du bassin cf.

III.7.1.2)

et la période de retour souhaitée, on obtient une intensité

moyenne. Dans le cas du triangle, l’intensité maximum est alors le double de cette valeur moyenne.

Une extension du principe de construction de la pluie triangulaire permet de créer un hyétogramme plus

complexe en assemblant deux triangles. Il faut alors définir une durée totale et une durée de pluie intense,

calculer les intensités correspondantes à chaque durée pour une période de retour donnée, et réaliser

l’assemblage de deux triangles correspondant à ces paramètres. Cet assemblage peut être symétrique (2 triangle

isocèles de même axe de symétrie) ou dissymétriques (pointe avancée ou retardée) (cf

. Figure 11).

La durée de

la pluie intense est calée sur le temps de concentration au point de calcul.

On peut poursuivre la démarche et définir une pluie de projet dont l’intensité sur plusieurs durées a la même

période de retour. C’est la pluie de Chicago.

Pour plus de détail sur la construction des pluies de projet on peut se reporter à La Ville et son Assainissement

(CERTU, 2003).