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La pollution est caractérisée par différentes familles de paramètre :

paramètres globaux : matières en suspension (MES), matière organique (DCO) : Présents à des

concentrations de quelques dizaines à centaines de mg/L, leurs effets sur les milieux aquatiques sont

rapides et facilement visibles ;

Micropolluants : Leurs concentrations peuvent être très faibles (microgrammes ou nanogrammes par

litre, et leurs effets insidieux (toxiques, perturbateurs endocriniens…), cumulatifs sur le long termes et

pas toujours proportionnels à la dose :

o

métaux lourds (zinc, cuivre, plomb, cadmium, chrome, nickel, platine…) ;

o

hydrocarbures (hydrocarbures totaux, hydrocarbures aromatiques polycycliques) ;

o

phytosanitaires (glyphosate, diuron...) ;

o

Alkylphénols, PCB, PBDE.

Pollutions microbiologiques dues aux rejets domestiques et au lessivage des déjections animales.

III.9.1

Données actuelles sur la pollution des eaux usées

On rappelle ici des données récentes sur la pollution des eaux usées émise par des collectivités de moins de

2000 habitants, issue d’une étude de l’Onema portant sur près de 10 000 échantillons. On se limite aux polluants

majeurs car ils constituent les bases de dimensionnement des stations de traitement des eaux usées et une

référence pour les critères de rejet.

Tableau 10 : Ordres de grandeur des concentrations moyennes des eaux

usées (d’après (Mercoiret, 2009))

DB0

5

DCO

MES

NK

(Azote

Organique et

Ammoniacal)

P

t

Unités

mg/l

mg/l

mg/l

mg/l

mg/l

Moyenne

265

646

288

67

9,4

Centile 90

480

1 132

538

111

15,9

III.9.2

Pollution chronique des eaux de ruissellement

Les eaux de ruissellement (il convient de distinguer les eaux de ruissellement et les eaux pluviales - cf.

§ II.2.1)

,

peuvent nécessiter des précautions particulières en fonction du type de surfaces et d’activités et de la sensibilité

des milieux récepteurs.

Les études montrent que les eaux de pluie se chargent de particules et de micropolluant tout au long de leur

parcours depuis l’atmosphère jusqu’à leur exutoire via les surfaces imperméables (elles deviennent alors des

eaux de ruissellement) et les ouvrages de transfert (elles deviennent enfin des eaux pluviales). Les teneurs en

micropolluants peuvent être importantes et avoir un impact réel sur l’environnement.

Les micropolluants ne constituent pas une base de dimensionnement, ni habituellement un critère de rejets.