![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0019.jpg)
Département 86
Département 86
Rannou-Métivier
©
IStock
ment avec les vins blancs bouquetés et vifs du
Haut-Poitou teintés de fleurs blanches (sauvi-
gnon) ou d’agrumes (chardonnay). Héritage
du Moyen Âge, période où la région était asso-
ciée à l’Aquitaine, plus de 750 ha de vignobles
subsistent à l’est et au nord de Poitiers.
LE FARCI POITEVIN
Classés dans la famille du Val de Loire et
destinés à une dégustation jeune, les vins
du Haut-Poitou rappellent par certains as-
pects les nectars bordelais.
À moins que
vous ne lui préfériez un rosé, c’est avec un de
ces rouges structurés et frais, issus du gamay,
que nous vous suggérons de déguster le cé-
lèbre farci poitevin. Plat du pauvre, réalisé à
base des restes de viandes et légumes du pota-
ger, il a su rapidement s’inviter sur les tables de
fête. Chaque charcutier possède sa recette
mais ce sont souvent des épinards, de l’oseille,
des bettes et de la salade que l’on trouve em-
prisonnés avec du lard, dans une grande
feuille de chou. Cuit dans un bouillon, le pâté
aux belles nuances de vert est dégusté froid en
entrée ou à l’apéritif. Frit et accompagné de
viande, il fait office de plat principal. Quel met
inventif ! Il faut dire qu’il serait dommage de
gâcher les délices des maraîchers de la Vienne.
Allez humer sur un marché cette oseille qui
relève si subtilement le plat. Si par chance
vous arpentez les allées entre juillet et sep-
tembre, vous pourrez repartir avec un melon
du Haut-Poitou à la chaire si parfumée. Au
milieu du XIX
e
siècle, un jardinier eu l’idée de
cultiver le fruit en pleine terre. Depuis lors, la
variété qui affiche un orange caractéristique,
régale les amateurs de saveurs douces comme
des bonbons.
MACARONS DE MONTMORILLON
Vous faites partie de ces becs sucrés ?
Ne
quittez pas le département sans avoir goûté les
macarons de Montmorillon. Quand Catherine
de Médicis revint en France avec une recette
de biscuit à base d’amande, chaque ville tenta
sa recette. Montmorillon mis au point une
version au cœur tendre qui attira les
gourmands dès 1811 et devint rapidement la
spécialité de la commune. Comme, dans la
LE DIAMANT NOIR
Souvent associée au Périgord, la trufficulture française serait en fait une création
poitevine. Vers 1790, un meunier de Beuxes (près de Loudun) nommé Pierre Mauléon
et doué pour la récolte de champignons a l’idée de planter des glands autour des troncs
des chênes. Bingo ! Le précieux champignon parsème les sols. Depuis les années 1970,
l’activité renaît dans le département à la terre et à la météo propices, grâce à la dynamique
Association des trufficulteurs de la Vienne qui compte une centaine de membres.
Le chabichou
est une telle
institution
qu’une
« route »
de haltes
paysannes et
gourmandes
lui est dédiée.
Le farci
poitevin.
Préparé
avec un subtil
mélange
d’ingrédients
du potager
et de viande,
il se déguste
chaud ou
froid et à
toute heure.
Le macaron de
Montmorillon.
Un cœur tendre
d’amande,
parfois
aromatisé
avec de
la pistache
ou un fruit.
Détours en France
/ Supplément spécial Vienne
région, le bon se mêle souvent au beau et à
l’histoire, visitez le musée du Macaron de la
famille Rannou-Métivier et goûtez leurs
magnifiques créations. La famille perpétue la
tradition depuis cinq générations. Un régal.
#
17
DĒTOURS EN FRANCE