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qui ainsi venait marquer la réalisation progressive de notre rêve était connu et
ressenti comme « sacré » : vibrant d’une dense promesse.
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Vivant en Inde et modelé par Leurs mains et Leur connaissance, les frontières
entre les différents plans et réalités cédèrent graduellement à une autre sorte de
compréhension.
Ces nombreuses facettes, ces multiples pouvoirs et aspects de l’Un Divin, qui
habitent la vie intérieure et quotidienne de chaque personne dans l’Inde
devinrent aussi familières que les membres d’une même famille – certains mieux
connus et appréciés, d’autres plus distants et mystérieux, comme au sein de toute
grande famille – et incluraient aussi bien ces autres figures des traditions
monothéistes, dans ce sens que l’on trouvera fréquemment, dans la pièce
réservée aux « pujas » de demeures villageoises n’importe où dans l’Inde, l’image
de Jésus à côté de celle de Ram, ou le nom calligraphié d’Allah auprès d’un
mantra védique.
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Mais l’aventure yoguique de Mère et Sri Aurobindo est tournée vers la Terre
matérielle et physique comme l’habitation du Seigneur Suprême et le site de la
manifestation évolutive et l’on ne peut apprendre à marcher sur ce chemin que
lorsque l’on a abandonné ou s’est délaissé de toute ambition - y compris celle
d’un salut personnel. Car il ne s’agit plus de chercher et trouver la délivrance de
ce monde de souffrance et d’illusion – peut-être avec l’aide de l’un ou l’autre de
ces dieux ou divins émissaires.
Il s’agit désormais d’une évolution accélérée et d’une transformation concrète et
effective – ici-même.
Notre nature humaine, emplie de contradictions, occupée par toutes les forces en
conflit et dépositaire de toutes les pertes et de tous les gains du passé, doit être
offerte au changement de conscience et à l’avènement d’une nouvelle étape
évolutive, nommée « supramentale » par Sri Aurobindo : un Principe d’union et