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EuroWire – Mai 2011

82

article technique

La

Figure 3

illustre les résultats. Il a été

relevé que l’effort de tréfilage se déplace

rapidement vers le haut lorsqu’une

inclusion passe à travers la filière.

L’on peut remarquer que à mesure que la

relation entre les dimensions de l’inclusion

et le diamètre du fil augmente, c’est-à-dire

Di/Do, l’effort de tréfilage augmente

également.

Dans le cas d’un fil ave une inclusion pour

laquelle Di/Do est égale à 0,7, l’effort de

tréfilage atteint la résistance du fil.

Cela signifie qu’il a une probabilité élevée

de rupture du fil. En considérant le facteur

de sécurité, l’on suppose qu’il existe le

risque que le fil se casse lorsque la valeur

de Di/Do est supérieure à 0,4.

Les dimensions des inclusions sur la

surface de la fracture ont été mesurées

durant le tréfilage de fils d’or avec des

diamètres allant de 20 à 50µm.

La

Figure 4

montre la fréquence plus élevée

de rupture du fil pour différentes valeurs

de Di/Do.

Cette figure indique que le fil peut se casser

si Di/Do est égale à 0,3 ou supérieure et

que la fréquence la plus élevée d’un fil a

lieu lorsque la valeur Di/Do est égale à

environ 0,7.

3.2 Effet des particules étrangères

Dans certains cas, les matériaux étrangers

sont présents sur la surface du fil durant le

tréfilage, ou bien ils peuvent entrer dans la

filière à travers le lubrifiant.

Ces matériaux étrangers sont formés

principalement par érosion du fil ou de

la filière ou de l’équipement, ou bien ils

peuvent naître de la poudre présente

dans l’air. Suivant la forme et la dureté du

matériau étranger, la rupture du fil peut se

vérifier comme représenté à la

Figure 5

.

Par exemple, la

Figure 6

montre des images

au microscope électronique à balayage

(SEM - Scanning Electron Microscope) et

des photos du spectromètre EDS d’un

fil après le tréfilage avec des matériaux

étrangers sur la surface du fil. Le matériau

du fil est l’acier inoxydable austénitique.

L’analyse avec spectromètre EDS a

relevé que le matériau étranger consiste

en carbure de fer, incluant une petite

composante de Ni.

Les dimensions étaient 0,53x0,27mm, et

la valeur Di/Do était égale à environ 0,2.

L’on estime que la rupture du fil n’a pas été

causée par la valeur réduite de Di/Do.

La

Figure 7

illustre les résultats, obtenus

avec l’analyse FEM du tréfilage d’un fil avec

un matériau étranger à proximité de la

surface.

Le matériau étranger et le fil sont unis

mécaniquement à l’interface correspon-

dante. Après des opérations de tréfilage

répétées, l’effort agit sur l’interface et

entraîne la séparation de cette dernière,

en générant un espace vide. Cette étude a

utilisé le code FEM à trois dimensions MSC/

Marc Mentat 2008r1.

Les résultats de l’analyse FEM sont

cohérents avec les résultats expérimentaux.

Indépendamment de la position du

matériau étranger dans le fil (à l’intérieur

ou sur la surface du fil), ce dernier ne subit

aucune déformation du fait de sa dureté,

Constantes mécaniques pour l’or

Module de Young

80GPa

Coefficient de Poisson

0.44

Courbe de l’écrouissage

σ=475ε

0.07

Condition du matériau pour l’inclusion

Matériau

A1

2

O

3

, SUS304

Module de Young

300, 194GPa

Coefficient de Poisson

0.23, 0.30

Limite d’élasticité

4.3, 0.205GPa

Demi-angle de la filière, réduction

α

=7º, R/P=10%

Coefficient de frottement

0.05μm

Tableau 1

:

Conditions des matériaux et de tréfilage pur l’analyse FEM

Figure 5

:

Schémas de la rupture d’un fil causée par un matériau étranger

B) Cas d’inclusion

réduite ou douce

A) Cas d’inclusion

étendue ou dure

Figure 6

:

Image SEM et analyse componentielle avec matériau étranger

C) Contenu de Ni

A) Image SEM du fil étiré

B) Contenu de Fe