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81

article technique

EuroWire – Juillet 2008

structure du revêtement. Deux types

de

contraintes

triaxiales,

d’origines

différentes, peuvent être présents dans

le revêtement: la contrainte peut être

induite thermiquement par la variation de

la température ou induite par des forces

mécaniques externes.

2.1 Cavités induites par contraintes

thermiques

2.1.1 Contraintes thermiques dans les

systèmes de revêtement à double couche

.

Il a été confirmé que les contraintes

thermiques sont présentes dans un

système de fibres revêtues.

[2-5]

La contrainte

triaxiale dans le revêtement primaire,

comme illustré à la

Figure 1

, est causée

par la différence entre les coefficients

de dilatation thermique du verre, du

revêtement primaire et du revêtement

secondaire.

Sur la base de la théorie mécanique des

matériaux, il est possible de calculer la

contrainte triaxiale, qui est constituée par

les composants de la contrainte radiale σr,

la contrainte tangentielle σ

θ

et la contrainte

axiale σ

z

. La

Figure 2

montre la distribution

de la contrainte calculée dans un système

à double couche typique, où l’épaisseur de

chaque couche est de 30μm, le module de

Young E

1

=1MPa, E

2

=1GPa, les coefficients

de

dilatation

thermique

linéaire

α

1

=3x10

-4

/K, α

2

=1x10

-4

/K et les coefficients

de Poisson ν

1

=0,5, ν

2

=0,4. Le système est

soumis à une variation de température

de -30ºC, pour simuler la contrainte dans

le système de revêtement lorsque la fibre

revêtue est refroidie de la température de

tréfilage à la température ambiante. Bien

que la température dans le revêtement

durant le cycle de vulcanisation à UV

pourrait atteindre des valeurs arrivant

jusqu’à 100ºC, la contrainte thermique

ne commence à augmenter que lorsque

la température descend au-dessous de

la température de transition vitreuse (T

g

ou

Glass Temperature

) du revêtement

secondaire (~50ºC).

Les trois composants de la tension dans

le revêtement primaire sont de traction et

sont tous situés au même niveau, comme

représenté à la

Figure 2

. Cela signifie que

la tension dans le revêtement primaire à

température ambiante est une contrainte

hydrostatique: elle augmente au rythme

de la diminution de la température jusqu’à

atteindre le T

g

du revêtement primaire

(normalement ~-20ºC), lorsque même le

revêtement primaire passe à l’état vitreux.

La contrainte de traction calculée dans

le revêtement primaire est de ~0,8MPa à

température ambiante, comme représenté

à la

Figure 2

. À cause de la propriété

viscoélastique du revêtement secondaire, la

contrainte effective devrait être inférieure à

la contrainte calculée et diminuer au fil du

temps alors que le revêtement secondaire

est soumis à une relaxation en contrainte à

des températures inférieures au T

g

.

[5]

Si d’un côté le risque de cavitation

du revêtement due à la contrainte

thermique est réduit dans les fibres

conventionnelles à double revêtement, il

faut évaluer avec attention certains types

de systèmes de revêtement examinés

ci-dessous. La nouvelle tendance dans

le développement des revêtements

primaires consiste à réduire davantage le

module correspondant et le T

g

afin d’offrir

une meilleure protection de tamponnage

contre les microcourbures dans une

ample gamme de températures. Dans

ce type de revêtement, la contrainte de

traction continue à augmenter lorsque

la température commence à diminuer;

toutefois le revêtement primaire reste à

l’état caoutchouteux.

Comme illustré à la

Figure 3

, la contrainte de

traction calculée augmente linéairement au

rythme de la diminution de la température.

En outre, la relaxation en contrainte du

revêtement secondaire est beaucoup

plus lente aux basses températures.

Outre le risque de contraintes thermiques

élevées, un revêtement primaire avec un

module inférieur peut être susceptible

de cavitation à cause de sa densité

de réticulation inférieure. Il est donc

essentiel que les revêtements primaires

avec un module et un T

g

réduits soient

conçus soigneusement de façon à offrir

une résistance à la cavitation élevée, en

optimisant la structure de réticulation.

La connaissance approfondie au niv-

eau moléculaire de la résistance à la

cavitation des matériaux de revêtement

vulcanisables à UV permet de développer

des systèmes de revêtement caractérisés

par des performances de microcourbure

améliorées associées à une résistance

à la cavitation élevée, pour offrir des

fibres robustes dans une ample gamme

de températures. Un autre exemple de

situation à risque élevé en ce qui concerne

la formation de cavités est représenté par

la fibre caractérisée par des couches de

revêtement plus épaisses par rapport à

celles traditionnelles.

La contrainte de traction dans la couche

primaire d’une fibre qui présente une

structure de verre/revêtement avec un

diamètre externe de 125/350/500 μm, est

calculée et représentée graphiquement

à la

Figure 3

. La valeur de la contrainte

de traction dans le revêtement primaire

de cette fibre est 2,8 fois supérieure à la

Figure 3

:

Contrainte thermique calculée par rapport à la température pour une fibre normale de 250 µm (en

supposant que la contrainte commence à se développer à une température inférieure à celle du revêtement

secondaire avec T

g

~50°C)

Figure 4

:

Cavités dans la couche du revêtement

primaire induites par la variation cyclique de la

température dans une fibre de 500 µm (gauche)

40x (droite) 200x

Figure 5

:

Diagramme schématique des contraintes

de traction localisées dans le revêtement primaire

causées par une force mécanique latérale

Figure 6

:

Contrainte normale dans la couche

du revêtement primaire induite par une force

mécanique latérale calculée moyennant l’Analyse

des Éléments Finis

Contrainte

de traction

Contrainte

de traction

Contrainte de traction dans le revêtement primaire (MPa)

Température

245 μm Fibre

500 μm Fibre