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POUR LE DISTILLATEUR
primitif, mais qui repose sur le même principe et
donne à peu près les mêmes résultats. On met l'eau
.dans un sac de tissu suffisamment serré pour que
l'eau ne le traverse pas comme un filtre ; malgré tout,
le liquide suinte à travers l'étoffe et une évaporation
intense se produit, qui amène précisément le refroi
dissement cherché. Il est essentiel, bien entendu,
que le sac soit suspendu de manière qu'il ne touche
à rien, car autrement l'eau traverserait rapidement
le tissu. Du reste, on peut employer, au lieu d'un sac
ordinaire, une dé ces poches en toile qui servent dans
les confiseries à faire des biscuits et la munir inté
rieurement d'un robinet permettant de tirer de l'eau
au fur et à mesure des besoins.
On pourra comparer ce dispositif à ceux employés
par les indigènes algériens et destinés au même but :
la guerba et la maltara.
La guerba est une peau de chèvre garnie de ses
poils et généralement goudronnée à l'intérieur. L'eau
ne suinte que faiblement, mais on provoque l'éva-
poration par un balancement de l'outre, suspendue
à des piquets. C'est le mode de transport de l'eau
national en pays arabe ; en route on l'attache contre
le flanc du dromadaire.
La mattara n'est guère en usage que dans les oasis
de Touggmrt ; c'est un ustensile de sédentaire ne
donnant que des mécomptes quand on veut l'empor
ter. Il est fait d'une pièce de cuir souple taillée
et cousue de façon à obtenir un tronc de cône de
hauteur variable (40 à 60 cm.), muni d'un fond
soigneusement ajouté et ouvert dans le haut. Comme
le ' cuir, qui est mince, ne se soutiendrait pas
debout, on adapte latéralement une solide baguette