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Les orangs-outans

La Thaïlande, la Malaisie, Singapour et Taïwan font partie des prin-

cipales destinations pour les orangs-outans passés en contrebande

(Caldecott et Miles, 2005 ; CITES/GRASP, 2006 ; Nijman, 2005a,

2005b, 2009). Vendus aux équipages des bateaux de pêche ou de mar-

chandises, les orangs-outans sont transportés à bord d’embarcations

depuis l’intérieur des pays jusqu’aux villes portuaires situées le long

des côtes de Bornéo et de Sumatra. Ces bateaux expédient ensuite

les singes vers Djakarta ou Singapour, où une partie d’entre eux est

envoyée par avion vers la Thaïlande ou Taïwan, parmi d’autres pays.

En 2004, 115 orangs-outans ont été trouvés dans un parc d’attrac-

tions de Bangkok, et il semblerait qu’ils aient été importés clandes-

tinement depuis Bornéo ou Sumatra (Nijman, 2005b). En 2006,

la CITES et le GRASP ont signalé qu’un Néerlandais avait importé

en Europe 40 orangs-outans en provenance de Djakarta. On estime

qu’en moyenne, chaque semaine, deux orangs-outans en bas âge

étaient expédiés clandestinement depuis Kalimantan, via Djakarta

et l’île de Batam, jusqu’à Singapour (Caldecott et Miles, 2005). Il

est courant de voir des orangs-outans domestiqués dans les parcs de

loisirs en Thaïlande, au Cambodge et en Malaisie. Un grand nombre

d’entre eux a été saisi et rapatrié jusqu’en Indonésie, dans des centres

de réhabilitation (CITES/GRASP, 2006 ; Nellemann

et al.

, 2007).

Les bonobos

Le trafic à grande échelle de bonobos n’a pas encore fait l’objet de

recherches, même si des bonobos ont été identifiés dans certains

des sanctuaires les plus récents, et qu’ils font certainement l’objet de

contrebande, au même titre que les autres grands singes. Au cours

de la guerre civile en RDC, à la fin des années 90 et sur une période

de cinq mois, douze bonobos ont été mis en vente sur le marché de

Kinshasa (Caldecott et Miles, 2005). Depuis que la paix est rétablie

dans la zone où vivent les bonobos, la chasse à la viande de brousse

et la capture occasionnelle d’individus vivants gagnent du terrain

et menacent leur survie. Cependant, dans certaines parties de la

RDC, les populations locales respectent toujours l’interdit alimen-

taire en ce qui concerne la viande de bonobo (Liengola

et al.

, 2009 ;

Maisels

et al.

, 2009, 2010b).