![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page1021.png)
1021
*24-6-1993, Auroville :
Je me suis trouvé un travail un peu à l’écart aujourd’hui, dans un silence qui m’a
reposé, à peindre les nouvelles grilles dans l’amphithéâtre…
… Ce soir l’équipe d’Arunasalam termine la surface intérieure du dernier toit de la
nouvelle unité ici, et il faut organiser l’éclairage ; je crois que ce sera un lieu
harmonieux… Arunasalam reste dormir ici, tranquillement…
*25-6-1993, Auroville :
Joseph, l’ami de JYL, me téléphone de Madras : il a raté son avion, et a besoin
d’urgence d’un peu d’argent…
… Tapas arrive ici en larmes, après un incident à la porte de la Chambre ; elle
amenait la femme de son frère, et Tina l’a refusée… Tina devient de plus en plus
intolérante dans son travail et il y a des heurts presque quotidiennement ; alors je
dois retourner, contacter Tina, et emmener moi-même dans la Chambre Manan et
Jayati…
… J’ai coupé mes cheveux…
*26-6-1993, Auroville :
Visite de Tripathy : nous lui faisons faire le tour des travaux, et il nous donne ses
« vues » sur la situation d’Auroville… Les ingrédients d’une explosion semblent
réunis !
… Après le travail, Anand et moi descendons en vélo jusqu’à la plage ; Indira nous
fait à manger dans la maison de Selvam ; une bonne heure à courir et nager, le
corps en avait besoin !
… Je rentre pour trouver Jaïraman, encore saoul, qui est venu se remettre… ! Mais il
me montre aussi que j’ai été trop confiant envers Gajendran, qui fait un usage
intéressé de mon amitié…
*3-7-1993, Auroville :
Aujourd’hui j’ai pu emmener Toine au petit temple de Ganesh, pour qu’il m’aide à y
refaire l’installation électrique…
… Un moment de chagrin : Silvio, dans son atelier, s’adresse brutalement et sans
respect à mon Anand, qui vient me chercher… Ce n’est pas la première fois, loin de
là, que l’attitude de Silvio provoque des réactions parmi nos gars ; mais cette fois,
comme je n’ai pas été témoin direct et que Silvio est sur ses gardes en ma
présence, je ne puis que confirmer les nécessités du travail à faire et le mettre
poliment à sa place ; mais c’est la peine d’Anand, et ses larmes soudaines, qui me
bouleversent : il y a ici de tels trésors à choyer, à accompagner, à renforcer…
… VK m’appelle pour me lire la lettre d’I, qui a finalement quitté son travail au
bureau…
… Cette question du temps est aigue : le temps de progresser réellement, le temps
d’accomplir ne serait-ce qu’un pas, irréversible, de toute la conscience et de tout
l’être… Les avances sont constamment contredites ou trompées, abîmées,
compromises – à moins que l’on vive dans l’éternité, libre de la pression des formes
et des circonstances…