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de développements intérieurs, et cette foule de motivations presque maladives…
c’est là qu’il faut marcher… !
*25-8-1993, Auroville :
Ce sont des cargaisons de problèmes, auxquels nous sommes incapables de trouver
des solutions satisfaisantes, vraies et progressives…
La situation avec Atmarati est critique : Pierre E qui, par négligence, manque
d’organisation et de discipline, a porté le destin de sa compagnie (des centaines
d’ouvriers) à un point de débâcle que Matrimandir ne peut assumer ; non
seulement Atmarati est en dettes et ne peut payer ses salaires, mais Matrimandir
ne sera pas en position de verser de nouveaux paiements (paiements d’avance)
pour quelques semaines, à moins de compromettre une intégrité essentielle à la
poursuite du travail ; dans les termes d’Auroville, c’est une situation intenable,
puisque Pierre E est l’un d’entre nous, et qu’il est également impossible d’ignorer
les besoins évidents de tant d’ouvriers…
*27-8-1993, Auroville :
Après des préparations intensives, les derniers soirs, avec VK, nous avons une
réunion marathon aujourd’hui, pour clarifier toutes les questions, de construction
comme de finances, entre Atmarati et Matrimandir ; aucun de nous ne se sentait
prêt à affronter cette séance, potentiellement désastreuse ; mais chacun a donné
de son meilleur, et un accord sur tous les points importants s’est établi, et John H
et moi avons accepté de signer un chèque, sur des conditions reconnues
fraternellement de part et d’autre… A la fin, il n’y avait plus de malaise ; et il y avait
peut-être même une sorte de rapprochement…
Mais il est certain que, de notre côté, notre équipe doit dorénavant être beaucoup
plus attentive et ferme : plus de travail pour nous, car nous avions trop délégué…
… Arrivée d’E.B, qui revient vivre à Auroville…
*30-8-1993, Auroville :
La fièvre persiste et les sinus sont enflammés ; Selvam aussi a toujours du mal : il
a eu une attaque de migraine et de vomissements violents cet après-midi…
… J’ai été convoqué par le FRRO (Le Bureau d’Enregistrement des Résidents
Etrangers) à Pondy ; j’apprends que Tripathy a refusé de recommander mon visa
de 5 ans, bien que j’y aie droit, après 20 ans de séjour continu ; il m’est posé une
série de questions bizarres, personnelles et générales, sur ma fille, sur les jeunes
d’Auroville (à propos de l’incident du 15 Août), et sur les règles que nous avons
instaurées pour les visites au Matrimandir ; et je vois qu’il y a une lettre de Tripathy
dans mon dossier, mais l’officier refuse de me laisser la lire… Ca me donne un coup
de tristesse : j’attendais bien ce signe extérieur comme une forme d’acceptation :
être enfin autre chose qu’un « étranger », qu’un « blanc »… Et la conduite de
Tripathy est un peu révoltante… Alors, de retour ici, je rédige une lettre pour lui,
avec copies pour le Working Committee et le Governing Board…
… Une autre masse d’abeilles de roc est arrivée : une chose après l’autre ! De là et
de là et de là aussi, la résistance et l’opposition… Quelquefois, c’est comme un
enfant qui dit « c’est trop difficile, je n’y arrive pas !... »