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*26-2-1976, Auroville :
AUM NAMO BHAGAVATE
VERITE
*1-3-1976, Auroville :
Ce sont toujours les mêmes mécanismes qui opèrent.
Dans la lumière l’ego apparaît, comme un double hideux ; j’essaie d’offrir cela, mais
quelque chose reste trop identifié et il y a une souffrance ; cette souffrance me met
dans une position vulnérable ; il me semble sentir un jugement à travers les
autres ; puis quelque chose se passe qui me fait croire que ceux qui sont « de la
vérité », ceux qui sont « les plus proches de Toi » me condamnent et me rejettent
comme un mensonge… me fait croire que je suis ce mensonge et qu’ils me rejettent
de leur atmosphère ; la souffrance devient très intense et je suis rendu plus
vulnérable encore ; alors quelque chose d’autre se produit par l’entremise de
quelqu’un de proche à ce moment-là, un mouvement obscur de rejet ou de
brutalité… et c’est le coup qui achève !
Toujours le processus est le même.
Je m’accroche alors au souvenir de Toi – que Toi Tu ne condamnes pas, que Toi Tu
es Toi…
Et alors, petit à petit, je comprends que j’ai été joué, que c’est encore un de ces
pièges, cette pression fausse qui me veut écrasé sous la souffrance et la honte la
plus noire.
Je dois rester neutre, tourné vers Toi.
Oh si seulement je pouvais avoir cette simple sincérité mentale de rejeter les
formations !
Moi aussi j’ai jugé, du haut de mon ignorance, moi aussi je juge… !
Puisse cette ignorance s’écrouler dans la joie de Te connaître et la plénitude d’être
conscient de Toi !
*3-3-1976, Auroville :
Ce n’est pas ça !
Il y a un être vaste et libre et conscient.
Il y a autre chose que ces reflets prisonniers, ces échos, ces morceaux brisés.
Il y a autre chose.
Je suis autre chose. Je peux autre chose.
Mais où trouverai-je le courage, la sincérité, l’aspiration pour entrer en cela, ou
quitter ceci ?
Je ne sais rien – j’ai vu aussi combien j’étais encore orgueilleux… ! Qu’est-ce que
cela peut bien faire si je n’y arrive pas maintenant, si je dois m’écraser, aller à la
dérive, quitter cette belle gloire, m’effondrer un peu, défigurer la belle vitrine,
avouer mon impuissance enfin ! Qu’est-ce que cela peut bien faire si c’est vrai, si
c’est bien là où j’en suis devant Toi ?
*22-3-1976, Auroville :
Cette main qui voudrait s’abattre sur Auroville, qui voudrait entraver cette percée
de l’évolution ou la dévier, la dénaturer à son propre profit… nous la connaissons
tous, n’est-ce pas ?
Toutes nos petites ombres en sont issues !