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A la seconde nous sommes parfois réunis à la faveur de certains mouvements
créateurs qui tirent ici une beauté, une ampleur, une harmonie, un sens de l’éternel
et de l’absolu.
Il est un autre domaine d’expérience directe de la conscience, qui ne s’ouvre encore
qu’à la faveur de circonstances extrêmes ; et ce domaine a son accès dans le corps,
une fois que les limites ordinaires de la vie physique sont franchies.
Tels sont les contacts privilégiés que nous avons tous, à des instants de notre vie,
avec la conscience.
Certains d’entre nous un peu partout sur la terre ont perçu la nécessité impérative
de laisser les bases et les références de la formation mentale et vitale, et
d’apprendre les premiers rudiments d’une plongée ou d’une émergence dans un
autre, nouveau milieu, celui de la conscience et de sa puissance de manifestation
directe.
Leurs recherches sont pratiques ; elles reposent exclusivement sur l’expérience.
Ainsi, ce que je souhaiterais voir advenir dans vos colonnes est une ouverture à la
recherche de la conscience, une acceptation reconnaissante d’un seuil à franchir au-
delà des instruments connus et des dimensions en lesquelles ils opèrent, pour aider
à l’émergence et l’expansion d’un nouveau regard et d’une nouvelle présence au
monde.
Ne voyez là rien de théorique ni d’abstrait.
Tous ceux qui ont vraiment, honnêtement, courageusement essayé de trouver des
réponses concrètes et praticables aux contradictions de l’état humain et aux
souffrances qu’elles engendrent, savent qu’il est impossible de les atteindre
durablement tels que nous sommes.
Nous devons changer.
A titre d’exemple, je prendrai deux de ces contradictions majeures qui sont la cause
d’innombrables, et irrémédiables conflits.
Le racisme, et la quête du pouvoir.
Quiconque a vraiment travaillé en soi-même, étant exposé à une situation
extérieure correspondante, sur l’ensemble des mouvements que recouvre le terme
« racisme », dans le but d’en venir réellement à bout, sait ceci : qu’il n’existe pas
de solution mentale, morale ni pratique à cette contradiction, tant que l’on ne
devient pas l’autre, à part entière ; et que cela n’est possible que par la conscience.
Aucun individu, et aucune race, ne sont exempts ni exclus de cette contradiction,
car elle est simplement le résultat naturel de notre condition évolutive.
On peut prétendre et s’agiter ; la chose ressurgira à un moment ou un autre,
intacte et inchangée, aussi longtemps que l’on n’apprend pas la leçon évolutive.
Quant à la quête du pouvoir : quiconque s’est trouvé, par un effort persistant ou
une grâce particulière, dans les circonstances les plus favorables à la liberté de
choix, avec le but et l’intention sincère de se défaire de toute ambition et de toute