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EuroWire – Mars 2009

136

article technique

Amélioration du PVC:

une nouvelle gamme

d’écoproduits

Par Claudia Attanasio et Laura Colloca, B&B Compounds, Italie

Résumé

:

Le présent article porte sur une nouvelle

gamme

de

composés

associés

aux

nanofillers, à faible impact environnemental

tant au cours de leur production qu’au

cours de leur cycle de vie. Ces composés

sont ignifuges, et exhibent une réduction

de la densité des fumées et des émissions

de chlorure d’hydrogène, des propriétés

électriques optimales (à savoir des valeurs

de résistivité volumétrique élevées) ainsi

qu’une stabilité thermique élevée avec une

réduction considérable de la densité et donc

du poids. Les produits ne contiennent pas de

substances nuisibles comme les plastifiants

phosphoriques, ni DEHP, ni métaux lourds.

1 Introduction

Face à une gamme si ample d’utilisations

finales, les câbles doivent répondre à des

exigences très spécifiques. Au cours des

dernières années, une grande variété de

polymères a été développée pour satisfaire

les exigences de différentes applications.

Ces polymères peuvent être approximative-

ment classés en: thermoplastiques, élasto-

mères thermo- plastiques, élastomères,

thermoplastiques réticulés et élastomères

réticulés. Le choix du polymère approprié

dépend des propriétés physiques et

chimiques du composé définies par les

normes concernant les câbles. Grâce à

ces excellentes propriétés électriques et

mécaniques, le PVC est un matériau idéal pour

le gainage, l’isolement et la protection des

câbles. Les câbles revêtus de PVC présentent

une longévité de décennies, c’est-à-dire

considérablement supérieure à celle garantie

par tout autre type de matériau.

La résistance mécanique et la robustesse du

matériau sont des aspects importants pour

toute installation: souterraine, à’intérieur

des bâtiments ou sous les planchers. Les

caractéristiques électriques du PVC rendent

le matériau idéal pour des câbles de basse et

moyenne tension jusqu’à 5kV. La température

normale d’exploitation arrive jusqu’à 70°C,

mais elle peut être augmentée jusqu’à 105°C

en utilisant des formulations spécifiques.

Le PVC reste stable jusqu’à –40°C et est

imperméable à l’humidité.

Les câbles utilisés dans les installations

industrielles, dans les centrales nucléaires,

les bâtiments multistore, les hôtels, les

tunnels des métros et des routes ou dans

la construction de véhicules automobiles

doivent répondre non seulement aux

normes électriques et mécaniques standard

correspondant aux caractéristiques des

matériaux, mais également aux normes

strictes concernant la résistance aux flammes.

En cas d’incendie, les matériaux utilisés

doivent également démontrer une réduction

de la densité, de la toxicité et de la corrosivité

des fumées de combustion.

De nombreuses études ont démontré que

le déclenchement et le développement

d’un incendie accidentel sont des questions

complexes. Les facteurs à considérer pour

évaluer les contributions de chaque matériau

à un incendie sont multiples.

Les

nombreux

matériaux

plastiques

utilisés dans l‘industrie du bâtiment

présentent des réactions différentes au

feu. Le contenu élevé de chlore dans le

polymère du PVC en réduit la sensibilité

à l’allumage et également la chaleur

contribuant à l’incendie par rapport aux

autres plastiques. En diluant le polymère de

base avec des additifs, le comportement au

feu change.

Des concentrations élevées de matériaux

organiques en augmentent l’inflam- mabilité;

des concentrations élevées de matériaux

inorganiques les réduisent. Les formulations

du PVC, comme d’autres matériaux naturels

et synthétiques, génèrent des fumées et des

gaz toxiques durant la combustion. L’émission

de fumée et de chlorure d’hydrogène peut

être considérablement réduite en utilisant

des additifs spécifiques. Les résultats d’études

indépendantes ont abouti à la conclusion que

les gaz générés par la combustion du PVC

durant un incendie ne sont significativement

pas plus toxiques que ceux générés par

d’autres matériaux couramment utilisés dans

le secteur du bâtiment.

Dans plusieurs études il a été reconnu que le

remplacement de matériaux de construction

traditionnels par le PVC n’entraîne aucun

changement significatif en ce qui concerne

les dangers liés aux incendies accidentels

dans les bâtiments.

Dans une évaluation détaillée du com-

portement au feu global d’un matériau, de

nombreux facteurs doivent être considérés.

Allumage

: Le PVC est résistant à l’allumage. La

température nécessaire à enflammer le PVC

rigide est > 150°C, c.a.d. supérieure à celle

requise pour enflammer le bois. La résistance

à l’allumage des formulations communes du

PVC flexible est inférieure; toutefois elle peut

être considérablement supérieure dans le cas

de formulations spécifiques.

Inflammabilité

: Une fois le matériau

enflammé,

le

danger

associé

est

directement lié à l’inflammabilité. L’un

des essais quantitatifs les plus fiables à

petite échelle pour évaluer la résistance

au feu est l’indice limite d’oxygène (L.O.I.

ou Limiting Oxygen Index) qui mesure la

concentration minimale d’oxygène dans

un mélange d’oxygène et d’azote pouvant

maintenir la combustion d’un matériau dans

des conditions d’équilibre. Un matériau

qui présente un indice L.O.I. supérieur à

21 (l’air contient 21% d’oxygène) ne devrait

pas brûler dans l’air à une température

ambiante, tandis qu’une valeur supérieure à

25-27 indique que le matériau ne brûlera que

dans des conditions de chaleur très élevée.

Le PVC rigide présente un indice d’oxygène

égal à 45-50, par rapport à 21-22 du bois

et 17-18 de la majorité des matériaux

thermoplastiques. Les valeurs de l’indice

d’oxygène supérieures à 27 peuvent être

aisément atteints avec le PVC flexible. Cela

signifie que la majorité des matériaux en

PVC rigide et flexible ne brûlera pas de façon

autonome sans l’application de chaleur

provenant d’une source extérieure.

Densité des fumées

: Une visibilité réduite est

un souci sérieux dans le cas d’un incendie,

puisqu’elle rend plus difficile l’évacuation

ainsi que les sauvetages effectués par les

pompiers. La cause principale de la mauvaise

visibilité dans un incendie est l’émission

de fumée.

Toutefois, la visibilité réduite est le résultat

d’une combinaison de deux facteurs: la

quantité de matériau brûlé dans l’incendie

(inférieure dans le cas de matériau plus

performant face au feu) et la quantité de

fumée dégagée par unité de matériau brûlé.