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EuroWire – Mars 2009

138

article technique

et/ou alcalinisé en fonction de la tempéra-

ture et de l’oxygène disponible (réactions

secondaires).

La dégradation doit être contrôlée par

l’addition de stabilisateurs. Le stabilisateur

de chaleur doit éviter la réaction de

déshydrochloration, qui est le processus

primaire de dégradation.

Les systèmes calcium-zinc représentent une

alternative satisfaisante aux stabilisateurs

à base de plomb, comme récemment

démontré par son utilisation croissante.

Les principaux secteurs d’application des

systèmes Ca-Zn sont les secteurs du fil et du

câble et le secteur des finitions intérieures

des voitures, suivis des tuyaux et des profils.

Les

composés

métalliques

ont

été

sélectionnés comme stabilisateurs sans

plomb puisque leur effet sur le corps humain

est négligeable, et donc leur probabilité

d’être sujets à des règlements et à des

restrictions dans le futur est minimale.

En associant les stabilisateurs obtenus de

ces métaux, une résine à base de PVC a été

développée avec un stabilisateur sans plomb

indiquée pour l’utilisation dans les isolements

et les revêtements de fils.

3.2 La fonction des retardeurs de

flamme dans le PVC

Le processus de combustion peut être

synthétisé dans les phases suivantes:

Réchauffage

Décomposition (pyrolyse)

Allumage et combustion

Propagation avec retour thermique

Le réchauffage du matériau moyennant des

sources thermiques extérieures augmente

la température du matériau à une vitesse

qui dépend de l’intensité de la chaleur

émise, des caractéristiques de conductivité

thermique du matériau, de la chaleur latente

de fusion et de vaporisation et de la chaleur

de décomposition.

Après avoir atteint une température

suffisante, le matériau commence à se

dégrader en formant des mélanges gazeux

et liquides. Ces mélanges se forment à une

vitesse qui est fonction de l’intensité de

réchauffage du matériau polymérique.

La

concentration

des

produits

en

décomposition, en se mélangeant avec

l’air environnant, augmente jusqu’à rentrer

dans l’intervalle d’inflammabilité. Dans

cette situation, la présence d’une source de

chaleur cause l’allumage du mélange. La

chaleur générée est partiellement irradiée

au matériau (retour thermique) de façon à

poursuivre avec la pyrolyse.

L’action d’un retardeur de flamme consiste

à éliminer ou à limiter un des facteurs, en

agissant physiquement ou chimiquement

(ou des deux façons) sur les produits liquides,

solides et gazeux se formant durant le

processus.

L’action physique est de trois types:

Refroidissement du processus de retour

thermique, qui arrête la fourniture de

la chaleur nécessaire à poursuivre la

pyrolyse du matériau polymérique

Dilution du mélange de combustion

Formation d’une couche de protection,

où le matériau polymérique solide est

protégé avec l’oxygène provenant de la

phase gazeuse riche, au moyen d’une

couche de protection solide ou gazeuse.

L’on obtient ainsi une réduction de

la chaleur irradiée au polymère, d’où

un ralentissement de la pyrolyse, et

réduction de l’apport d’oxygène au

processus de combustion

L’action chimique peut se dérouler comme

suit:

Réaction en phase gazeuse: Les radicaux

sont générés chimiquement par le

retardeur de flamme pour agir sur le

processus de combustion

La réaction en phase gazeuse condensée

peut avoir lieu en deux modalités

différentes. La première consiste en la

formation d’une couche de protection

de carbone (résidu charbonneux) sur

la surface du polymère, présentant les

caractéristiques d’un isolant thermique

et faisant fonction de barrière entre les

produits de la pyrolyse et l’oxygène

La seconde consiste en l’augmentation

de cette couche entraînant le retard du

processus de retour thermique.

Les retardeurs de flamme additionnés au

matériau peuvent être de types différents:

Réactif: réagit chimiquement avec le

polymère

Additif: mélangé au polymère

Réactif et additif: présent dans le

matériau sous les deux formes

Le choix du retardeur de flamme est influencé

par les facteurs suivants:

Toxicité

Biodégradabilité

Stabilité de la chaleur dans le polymère

Le

trioxyde

d’antimoine

(Sb

2

O

3

)

est

normalement additionné afin de réduire

l’inflammabilité du PVC plastifié; toutefois

cette substance permet également d’arrêter

plus efficacement le mécanisme de la chaîne

des radicaux en phase gazeuse, mais il

augmente la quantité de fumée générée en

cas d’incendie.

De nombreuses sociétés spécialisées dans le

traitement du PVC ont manifesté leur intérêt

pour d’autres additifs retardeurs de flamme

alternatifs permettant une réduction de

l’inflammabilité sans entraîner la production

de composants toxiques ou corrosifs. Le

retardeur de flamme ne devrait pas influencer

négativement les caractéristiques spécifiques

du PVC.

En outre, il est à souhaiter que toute

amélioration de la capacité de résistance à

la flamme soit associée à une réduction de

la densité des fumées. En cas d’ incendie, le

PVC dégage du chlorure d’hydrogène (HCl),

avec l’humidité toujours présente dans

l’air. Normalement l’on utilise le carbonate

de calcium dans le PVC comme agent

d’épuration de l’acide et charge économique.

En définitive, un retardeur de flamme idéal

devrait présenter également ces avantages

3.3 Étude concernant la possibilité

d’incorporer les nanofillers dans

le PVC

Récemment, les nanocomposites poly-

mériques (PNC), et notamment les nano-

composites polymère/argile, ont suscité un

intérêt considérable. Trois différents types

de nanocomposites peuvent être obtenus

lorsqu’un silicate stratifié est dispersé dans

une matrice polymérique. Cela dépend de

la nature des composants utilisés tels que

la matrice polymérique, le silicate stratifié

et le cation organique. Si le polymère ne

réussit pas à s’intercaler entre les lamelles de

silicate, l’on obtient un microcomposite. Ce

composite à phases séparées présente les

mêmes propriétés que les microcomposites

traditionnels.

Outre cette famille classique de composites

à base de polymère-charge, l’on peut obtenir

deux types de nanocomposites:

Structures

intercalées

se

formant

lorsqu’une ou plusieurs chaînes poly-

mériques étendues sont intercalées

(interposées) avec des couches de

silicate

Réactions en chaîne

(“mécanisme zip”)

HCI

PVC

HCI

Cycle de combustion du polymère

Intercalés

(nanocomposites)

Exfoliés

(nanocomposites)

Phases séparées

(microcomposites)

Silicate stratifié Polymère

Diagramme illustrant trois types principaux de

nanocomposites pouvant être obtenus lorsqu’un

silicate stratifié est dispersé dans une matrice

polymérique

Substances

volatiles

oxygène

Flamme

Produits

Chaleur

Polymère

Cycle de

combustion du

polymère

Dispersion

Phase

gazeuse

Résidu charbonneux

Phase

condensée