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LA MAISON PERNOD FILS
Étudions chacune des matières premières employées dans
cette fabrication.
iÂbsinibe. — « L'absinthe ou armoise amère, lisons-
nous dans l'ouvrage du D'' Lehameau intitulé Plantes,
remèdes et maladies, croît à peu près dans tous les pays;
les terrains secs, arides, rocailleux, les lieux élevés, monta
gneux et froids, sont les endroits où on la rencontre ordinai
rement. Plante herbacée et vivace, l'absinthe a une tige assez
forte^ dressée, dure, rameuse, cannelée, d'un gris cendré,
remplie d'une moelle blanche, atteignant 70 à 80 centimètres
et même un mètre de hauteur. (En 1894 on a récolté dans
la propriété de la Maison Pernod de la grande absinthe,
mesurant i'".8o de hauteur.) Les feuilles alternes, très
découpées, assez grandes, sont d'un vert grisâtre, argentées
au-dessus, plus blanches et soyeuses au-dessous. Les fleurs
assez nombreuses, semblables à de petits globes, sontjaunes
et disposées en petites grappes; sa racine est ligneuse,
vibrante et pivotante.
<s L'odeur de l'absinthe est très forte et ne se perd pas
par la dessiccation, surtout lorsque cette dernière a été faite
avec soin; sa saveur est excessivement amère et pénétrante.
« Les vertus toniques, stimulantes, vermifuges et diuré
tiques de l'absinthe sont connues depuis très longtemps et
l'ont rendue d'un usage très grand dans la médecine et dans
l'art vétérinaire. Elle peut être classée comme une de nos
plantes indigènes les plus précieuses, et capable dans bien
des cas de remplacer le quinquina. »
Pour compléter ces renseignements ajoutons que la