LA MAISON PERNOD FILS
machines clouent ainsi cent cinquante à deux cents caisses à
l'heure; au nombre de deux elles suffisent aux besoins de
l'usine.
A côté de la machine à clouer qui est de provenance
américaine, nous admirons une machine à marquer les bou
chons qui marque, compte et trie 5.000 bouchons à l'heure,
sans qu'on ait besoin de s'en occuper autrement que pour
remplir de temps en temps la trémie qui ralimente.
Les caisses clouées sont alignées dans les vastes halles
dont nous avons parlé plus haut, là elles sont marquées au
feu, agrafées et chargées sur les wagons qui les attendent à
la porte. Cent caisses de 12 bouteilles peuvent ainsi être
terminées dans l'espace d'une heure et le nombre pourrait en
être bien augmenté sans que pour cela, il fût nécessaire
d'agrandir les locaux.
De la mise en bouteilles, nous descendons dans les caves
où de nouvelles surprises nous attendent.
Sous ces voûtes sonores s'alignent en perspectives im
menses 230 foudres contenant ensemble des millions de
litres d'absinthe fabriquée; 19 grands bacs de tôle renferment
dans leurs flancs des centaines de mille litres de trois-six de
vin. Une simple manœuvre de robinet fait couler dans les
bacs l'alcool que des wagons-réservoirs ont amené du Lan
guedoc et du Roussillon.
Des pompes puissantes font les transvasements, montent
dans la salle des charges le trois-Six nécessaire à la distilla
tion ou remplissent les bacs de la mise en bouteilles ; des
sonneries électriques, des tubes acoustiques ou des sifflets
transmettent les ordres avec la rapidité de la pensée et l'énorme