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122

GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF

DOCUMENT DE RÉFÉRENCE

2016

2

RAPPORT DE GESTION

Événements postérieurs à la clôture et perspectives

2.8.11

Risques émergents

Le Groupe BPCE, à l’instar des autres acteurs européens et français,

doit faire face aux risques induits par son environnement. Il apporte

une attention accrue aux nouveaux risques émergents.

La situation internationale est une source de préoccupation, marquée

par des ralentissements économiques notables dans les pays émergents

renforcés dans certaines régions par une instabilité politique et

budgétaires, notamment à travers les prix des matières premières qui

se situent encore à des niveaux bas. En Europe, le Brexit, ainsi que le

contexte sécuritaire et migratoire, font peser des risques sur la stabilité

de l’Union européenne et sur sa monnaie, constituant une source

potentielle de risques pour les établissements bancaires.

Le contexte actuel de taux particulièrement bas, négatifs sur certaines

maturités, génère un risque potentiel pour les activités de banque

commerciale, notamment en France avec une prépondérance de prêts

à taux fixe, et pour les activités d’assurance-vie.

La digitalisation croissante de l’économie en générale et des opérations

bancaires en particulier s’accompagne de risques en hausse pour les

clients et pour la sécurité des systèmes d’information ; la cyber-sécurité

devenant une zone de risque potentielle nécessitant une vigilance de

plus en plus forte.

Depuis 2016, la politique générale des risques de crédit inclut également

le risque lié au changement climatique et intègre la responsabilité sociale

et environnementale comme thème d’évolution majeure des risques. Le

risque climatique est également intégré dans les travaux d’élaboration de

la cartographie des risques des établissements menés en 2016.

Le risque de mauvaise conduite (

misconduct risk

) est surveillé dans le

cadre du suivi des risques opérationnels et fait l’objet de chartes de

déontologie et de gestion des conflits d’intérêts aux différents niveaux

du Groupe BPCE.

L’environnement réglementaire constitue une autre zone de surveillance,

les établissements bancaires exerçant leur activité avec des exigences

croissantes.

2.9

Événements postérieurs à la clôture et perspectives

2.9.1

Les événements postérieurs à la clôture

Aucun événement important pouvant avoir une incidence sur les comptes sociaux ou consolidés n'est intervenu entre la date de clôture de

l'exercice et la date d'établissement du présent rapport.

2.9.2

Les perspectives et évolutions prévisibles

Prévisions pour 2017 : une résilience française

sans accélération

En 2017, malgré la poursuite du ralentissement chinois, la croissance

mondiale (environ 3,2 %) serait un peu plus forte qu’en 2016, en raison

des sorties de récession russe et brésilienne et probablement d’un

sursaut Outre-Atlantique, après une année médiocre. En particulier, la

conjoncture bénéficierait du déploiement progressif du programme de

relance budgétaire et fiscale de Trump, mais avec un effet multiplicateur

mécaniquement beaucoup plus faible en haut de cycle économique.

Cela pourrait en effet porter à court terme le PIB américain vers 2,3 %.

L’absence de tensions inflationnistes et de surinvestissement antérieur

à corriger dans la plupart des pays avancés éloignerait également le

spectre d’une fin classique du cycle d’expansion, après huit années

de reprise continue aux États-Unis. Ce cycle n’a certes jamais réussi

à s’épanouir véritablement. Dans un univers de remontée graduelle

mais contrainte (par l’offre de schiste américain) des prix du pétrole

vers 60 dollars par baril et désormais de redressement généralisé mais

modeste des taux d’intérêt, l’Europe connaîtrait une progression de

l’activité toujours sans ressort véritable et hétérogène : celle-ci serait

légèrement plus défavorable à 1,4 % l’an, même si la dépréciation

récente de l’euro face au dollar prolongeait une forme de soutien. Mis

à part les États-Unis, le plus probable est que la croissance s’oriente vers

des rythmes tendanciels d’activité, en l’absence d’impulsion autonome.

Les taux potentiels croissance, qui sont souvent considérés comme

des cibles de moyen terme, sont autour de 1,9 % pour les États-Unis

et de 1 % pour la zone euro et la France. Leur faiblesse relative dans

les pays développés s’explique par le ralentissement démographique,

les faibles gains de productivité et l’existence de rigidités structurelles

dans certaines économies. Cependant, les risques de rechute globale ne

sont pas totalement à écartés, d’autant plus que l’endettement mondial,

moteur sur lequel a reposé en grande partie la croissance de nombreuses

économies émergentes comme la Chine au cours des dernières années,

s’est accru vers 255 % du PIB selon le FMI. Au plan international, ces

risques renvoient, d’une part, au durcissement progressif mais certes

prudent des taux directeurs américains, avec l’éventualité induite d’un

krach obligataire et d’une déstabilisation financière des économies

émergentes, d’autre part, à l’épuisement chinois de la relance, face à la

baisse accélérée de l’investissement. À l’échelle européenne, ces risques

tiennent à la tentation de « fuite en avant » de la BCE, pour préserver

la stabilité de la construction européenne, sans parler des impacts de

la crise politique et bancaire italienne et des contingences électorales

françaises et allemandes. S’y ajoute aussi l’effet négatif à venir du Brexit,

lié à l’incertitude sur l’avenir institutionnel du Royaume-Uni.

Autre changement majeur, la sortie des baisses passées du prix du

pétrole dans le calcul du glissement annuel des prix à la consommation

devrait provoquer une hausse de l’inflation moyenne vers 2,4 % aux