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GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF

DOCUMENT DE RÉFÉRENCE

2016

123

RAPPORT DE GESTION

DU CRÉDIT COOPÉRATIF

RAPPORT

DU PRÉSIDENT

LES COMPTES

DU CRÉDIT COOPÉRATIF

INFORMATIONS

COMPLÉMENTAIRES

2

Événements postérieurs à la clôture et perspectives

États-Unis et, renforcée par la dépréciation de l’euro, a minima vers

1,2 % en Europe et en France. Comme le suggère la faiblesse des

anticipations d’inflation, ce phénomène n’induirait aucune mécanique

inflationniste, qui va des coûts salariaux unitaires vers les prix. Cette

remontée des coûts énergétiques devrait être absorbée par un

effritement des marges des entreprises, du fait de la concurrence.

Comme le spectre déflationniste s’éloignerait, les taux longs dits « valeur

refuge » remonteraient de manière très graduelle, vers 1,2 % pour

l’OAT 10 ans en moyenne en 2017, contre 0,5 % en 2016. On risque

même d’assister à un accroissement de la volatilité, venant de leur niveau

encore excessivement faible, d’une amorce anticipée de normalisation

monétaire et d’une contagion, même atténuée, avec la hausse modérée

des rendements obligataires américains. Ces derniers seraient en effet

tirés par la poursuite de la remontée prudente des taux directeurs

– probablement trois hausses consécutives de 25 points de base -,

en raison des performances toujours aussi solides du marché du travail

et des germes inflationnistes du programme Trump. Les taux longs

français resteraient toutefois bornés par la mollesse de la croissance

nominale et par une politique monétaire de la BCE désormais beaucoup

plus ultra-accommodante que celle de la Réserve fédérale américaine.

Face au manque de vigueur économique en Europe et aux risques

d’instabilité politique, la BCE refuserait de normaliser rapidement sa

politique monétaire, reportant au-delà de mi-2018 la première hausse

de son taux directeur. En conséquence, l’euro, à environ 1,02 dollar,

demeurerait sous sa parité de pouvoir d’achat.

Sans nouvelle impulsion extérieure, la croissance française fléchirait

vers son rythme tendanciel de 1 % l’an, inférieur en 2017 à celui

de la zone euro. Cette progression, très dépendante de la faiblesse

sous-jacente des facteurs d’offre, qu’il s’agisse de l’investissement ou

de l’emploi, serait naturellement insuffisante pour diminuer davantage

le chômage et le déficit public. De plus, le contexte des élections

présidentielles pourrait entraîner des phénomènes traditionnels

d’attentisme, notamment dans l’immobilier. La fiscalité pesant sur le

capital et sur le compte d’exploitation des entreprises demeurerait

peu incitative. L’érosion persistante de la compétitivité depuis 2000

continuerait d’entraîner une augmentation des importations pour

répondre à la demande domestique. La consommation et, dans

une moindre mesure, l’investissement productif seraient les moteurs

essentiels. Cependant, le renforcement de l’investissement productif, lié

en partie aux conditions favorables de financement, s’accompagnerait

d’une fuite accrue à l’importation, qui réduirait son rendement

en termes de croissance. Son rattrapage resterait toutefois limité par

la faiblesse des débouchés, des tensions insuffisamment fortes sur les

capacités de production (même si a dépassé sa moyenne de longue

période pour la première fois depuis fin 2008) et surtout l’absence

d’amélioration fondamentale des résultats des sociétés (en raison d’une

progression du salaire horaire réel supérieure à celle de la productivité

horaire). La consommation, quant à elle, n’apporterait qu’un soutien

progressivement plus modeste à l’activité, car le pouvoir d’achat

augmenterait plus faiblement, compte tenu du rebond mécanique

mais modéré de l’inflation et d’une stabilisation du taux d’épargne à

un niveau toujours élevé.

Perspectives 2017

pour le Groupe Crédit Coopératif

En 2017, sous réserve de la conjoncture des taux d’intérêt, le PNB

consolidé du Crédit Coopératif, hors éléments exceptionnels, devrait se

stabiliser, grâce au développement prévu de la demande de crédit et la

progression des commissions générées par l’intensification des relations

avec ses clients. Les frais généraux devraient rester stables avec un haut

niveau d’investissements dans la migration informatique.

Sans pour autant abandonner le métier du crédit-bail immobilier, le

Crédit Coopératif va poursuivre le projet de cession de ses deux

filiales spécialisées, en privilégiant leur adossement à un acteur majeur

du secteur. Un partenariat commercial viendrait remplacer le lien

capitalistique avec le Crédit Coopératif.

Toujours sur le plan commercial, le Groupe Crédit Coopératif va

poursuivre en 2017 les travaux de rénovation de son réseau entamé

en 2015. Ainsi, le 2 février 2017, le Crédit Coopératif a ouvert son

nouveau centre d’affaires à Angers selon un nouveau format qui

préfigure la physionomie de la majorité des futurs centres d’affaires

du Crédit Coopératif. C’est donc un dispositif pilote qui permettra au

Crédit Coopératif de se différencier et de créer une nouvelle dynamique

commerciale.

Le 9 février 2017, le Crédit Coopératif a lancé sa 2

e

e-@gence, à

Bordeaux, pour lier proximité et digital au service de la clientèle des

particuliers. Cette nouvelle implantation qui couvre le sud de la France

(la Nouvelle Aquitaine, L’Occitanie, la Région PACA et la Corse) permet

aux équipes de mieux connaître les territoires et leurs enjeux, et donc

d’accompagner au plus près la clientèle de la région.