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25 février 2014 N° 196

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

MUNICIPALES 2014 LES CANDIDATS SE POSITIONNENT LE POINT DANS LES PRINCIPALES COMMUNES DU HAUT-DOUBS

S O M M A I R E

Une enquête en cours aux Fins. La justice bisontine cherche à en savoir plus sur les procédures d’appels d’offres passés par la mairie des Fins. Cette enquête fait suite à des dysfonction- nements relevés par la préfecture. (page 5) Au secours du Dessoubre. Le Dessoubre est au centre de toutes les attentions. Selon les défenseurs de la rivière, il est peut-être trop tard. Il n’y aura pas de vente de cartes de pêche en 2014. (page 28) Pépite industrielle à Guyans. La société Optec Industrie poursuit ses innova- tions. Ses dernières machines partent dans le monde entier. (page 34) Cantons : haro sur la réforme. La plupart des élus ruraux sont toujours vent debout contre la réforme de la carte cantonale. (pages 36-37)

(Le dossier en pages 15 à 26)

R E T O U R S U R I N F O

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La nouvelle station d’épuration de Chamesey est opérationnelle

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le combat des frontaliers cristallise un certain ras-le-bol

Abstention On nʼa sans doute pas conscien- ce que le plus grand fléau qui menace le scrutin municipal des 23 et 30 mars prochains sera lʼabstention. Comme dʼhabitude dirons-nous. Oui, mais en pire. Si on se penche sur cette élection en France depuis trente ans, on fait le constat amer que la parti- cipation des électeurs à ce scru- tin on ne peut plus proche de leurs préoccupations quotidiennes nʼa fait que chuter. En 1983, lʼabstention avait été dʼà peine 20,3 % au second tour des municipales en France. Depuis, le taux de parti- cipation nʼa fait que se tasser : 73,1 % au second tour en 1989, 70 % en 1995, 69 % en 2001, le même taux en 2008. Si cette ten- dance de fond se poursuit, le taux de participation pourrait passer sous la barre des 65 % au soir du 23 mars. Pourtant quʼy a-t-il de plus proche quʼun scrutin munici- pal ? Le maire sʼoccupe de la peti- te enfance, des écoles, de la cir- culation, des permis de construi- re, de la tranquillité publique, du cadre de vie… On peut estimer que dans une société où la notion de collectif, de vivre ensemble et de proximité tend à se relâcher, lʼindividualisme victorieux finira par avoir raison de la démocratie loca- le. En disant cela, on ne résout pas grand-chose. On peut aussi esti- mer en réfléchissant plus en pro- fondeur sur le rôle au quotidien dʼun maire que cet élu, au fur et à mesure que les villes sont régies par des normes, des règles, des cadres administratifs et des bureaux dʼétudes, est devenu au fil des ans un technicien aseptisé dont les convictions politiques ne pèsent plus du tout sur le cours de son mandat. Lʼhyper-spécialisation de la gestion municipale sʼest accom- pagnée dʼune dépolitisation tota- le des candidats. Quʼest-ce qui oppose dans les grandes villes françaises les propositions des principaux adversaires ? Sur le fond, pas grand-chose. Alors à quoi bon se déplacer aux urnes se disent les électeurs si ensuite les grands projets ne sont dictés que pas des techniciens de haut vol qui impo- sent aux élus leur façon de voir les choses. Lʼabstention a grandi au fur et à mesure que les grands combats dʼidées se sont évaporés dans les volutes de la technocra- tie uniformisée. Mais attention, le droit de vote est un peu comme la liberté de la presse : il ne sʼuse que si lʼon ne sʼen sert pas. Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2014 Crédits photos : C’est à dire, Comédie du Chateleu, les Gaspachos, Boîte à Cas-Choux, P. Vuillemin.

M i-février, le conseil munic- ipal de Chamesey a réceptionné les travaux de la nouvelle station d’épuration du village qui fonctionne depuis le mois de juillet. La com- mune a investi 200 000 euros dans cet équipement qui comprend deux systèmes d’assainissement : un pour le village et un pour son hameau “Derrière le crêt.” “La pre- mière station est dimensionnée pour 150 équivalents habitants et la seconde pour 20 équivalents habitants” précise Johann Devaux, le maire de Chamesey qui se représente. L’assainissement a été le chantier prioritaire du man- dat qu’il achève. Car l’ancienne station ne fonctionnait plus depuis

longtemps. Les services de l’État avaient d’ailleurs mis en demeure la mairie d’intervenir. Perché sur les hauteurs du Dessoubre, ce vil- lage est dans un secteur sensi- ble. Johann Devaux n’a jamais nié la situation. “Au conseil, nous avons toujours su qu’il faudrait faire quelque chose. Il était néces- saire de solutionner le problème.” C’est chose faite même si cela a un coût. Le maire le sait aus- si. Mais l’argument financier n’a pas été un frein dans leur volon- té d’aller de l’avant. “C’est un fait, la population va supporter une partie du coût. Mais les mental- ités changent. Les gens savent désormais qu’il faut agir pour l’environnement” se félicite encore le maire sortant.

cer ce qu’elle appelle “un relâ- chement des liens sociaux en France. Certains vont même jus- qu’à remettre en cause leur affiliation à la Sécu- rité Sociale.” Selon la C.F.D.T. de Franche-Comté, “la situation actuelle des frontaliers ne peut perdurer. La solidarité nationa- le doit être l’élément constitu- tif de notre société. Elle permet la réduction des effets des crises économiques. Selon la Consti- tution française, être résidant en France impose de cotiser à la Sécurité Sociale.” Pour le syn- dicat qui parle à travers la voix de son secrétaire général régio- nal Alain Mischler, “cotiser en fonction de ses revenus et non pas en fonction de son état de santé, est juste et participe à la solidarité nationale intergé- nérationnelle. Cotiser à la Sécu- rité Sociale permet de pérenni-

S i le sujet de la défense par les travailleurs frontaliers de leur droit d’option dans l’assurance-maladie fait légiti- mement les gros titres en ce moment, ce combat ne manque pas de provoquer quelques réac- tions épidermiques de la part de citoyens, voire de syndicats, pas du tout d’accord avec la cause des frontaliers. Comme ce lec- teur Jean-Paul qui a écrit à notre rédaction pour marquer son mécontentement. “En 2009- 2010, le taux de change était à environ 0,66 : est-ce que lors- qu’il est passé au niveau actuel, ces mêmes personnes sont allées manifester et bloquer les frontières ? Et quand tous ces frontaliers seront à la retraite, ils seront bien contents de rejoindre le régime général” plaide-t-il. La C.F.D.T. s’est, elle, fendue d’un communiqué pour dénon-

Gaz et Eaux recherche des “eaunologues” mortuaciens

ser notre système de santé qu’eux-mêmes utilisent en cas de maladie grave, de chôma- ge et à la retraite.” Le syndicat estime en même temps que la situation des frontaliers, “avec des déplacements longs, sur un réseau routier encombré et des transports en commun insuffi- sants, doit être améliorée.” Le combat des frontaliers n’est pas vu de la même manière par tous.

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D ans le cadre de l’amélioration de son ser- vice de l’eau sur Morteau, la Société de Distribution Gaz et Eaux recherche des “eau- nologues” pour mettre leur palais au service de l’eau. Leur mis- sion : goûter et analyser chaque semaine les flaveurs (c’est-à- dire les sensations perçues à partir de la bouche, goûts et arômes) de l’eau distribuée au robinet, afin d’aider à améliorer durablement la saveur de l’eau potable que d’aucuns estiment encore bien souvent chlorée. La Ville de Morteau dispose depuis septembre 2012 de sa propre ressource en eau potable depuis la découverte d’un nou- veau puits de captage à l’arrière du bâtiment Morteau saucisse dans le quartier de l’Éboulement. “La proportion de cette nouvel- le ressource dans la distribu- tion d’eau du robinet globale de la ville est amenée à aug- menter” note Gaz et Eaux. Point positif : ce changement d’approvisionnement devrait avoir un impact favorable sur le goût de l’eau distribuée à Morteau puisque cette nouvelle source

nécessite moins de traitements chimiques. Dans le souci de faire valider cet- te évolution par ses abonnés, la Société de Distribution Gaz et Eaux a donc lancé dès la mi- février son réseau d’eaunologues. “Les observations du panel de goûteurs, spécialement formés à la reconnaissance des flaveurs de l’eau, seront collectées et prises en compte dans le trai- tement et la distribution de l’eau potable. En retour, Gaz et Eaux intègre ses usagers dans sa démarche d’amélioration de la qualité de l’eau et leur offre une information privilégiée” ajoute le distributeur. Les personnes volontaires pour- ront devenir goûteurs d’eau en envoyant un courriel avec leurs coordonnées à l’adresse eau- nologues.morteau@gaz-et-eaux.fr. Elles seront formées aux tech- niques de dégustation par des experts. Pour motiver les palais, un concours interne au réseau sera organisé. “Les goûteurs les plus assidus se verront récom- pensés par des cadeaux à hau- teur de la finesse de leur palais” promet Gaz et Eaux.

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V A L D E M O R T E A U

Politique

Le coup de pouce financier d’Annie Genevard

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L’ Assemblée Nationale vient de publier sur son site Internet la façon dont chacun de nos 577 députés distribue sa réserve parlementaire. La démarche est une première. Elle est la traduction concrète de la volonté de Claude Bartolone, président de l’Assemblée Natio- nale d’apporter de la transpa- rence à une pratique sur laquel- le pèse la suspicion du fait de sa trop grande opacité. En quelques clics, chaque citoyen peut décou- vrir quelle somme d’argent son député a versé en 2013 et à qui, La députée de cinquième circonscription a aidé en 2013 25 communes et associations par le biais des réserves parlementaires. L’utilisation de ces fonds est désormais publique. Annie Genevard, députée de la cinquième circonscription a permis de verser un peu plus de 120 000 euros en 2013 via sa réserve parle- mentaire.

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sachant que les communes et les associations sont les bénéficiaires de ces fonds qui s’élèvent en moyenne à 130 000 euros par parlementaire. Annie Genevard, députée de la cinquième circonscription a dépensé un peu plus de 120 000 euros en 2013. Tout le détail de ses versements a été mis en ligne. Au total, 25 structures ont bénéficié de sa réserve parlementaire. Dans la majorité des cas, il s’agit de com- munes qui ont obtenu un coup de pouce contribuant à finan- cer un projet. Ainsi parmi les communes les mieux dotées, Septfontaine a reçu 5 000 euros et autant pour Labergement- Sainte-Marie, Doubs 10 000 euros, Orchamps-Vennes

10 590 euros, Montbéliardot 10 000 euros, Le Luhier 12 000 euros, Éternoz 8 000 euros, et Grand’Combe- Chateleu 15 000 euros. D’autres villages ont perçu une aide moins importante comme Dom- prel 1 484 euros, Le Mémont 3 000 euros et Laval-le-Prieu- ré 2 500 euros. Du côté des asso- ciations, le club de gym l’Évolution à Morteau s’est vu octroyer une enveloppe de 1 000 euros et le C.A.P. Foot 5 000 euros. L’attribution de cet argent n’est pas le fait du prince. Les dépu- tés souvent taxés d’utiliser ces réserves parlementaires dans un but clientéliste n’ont pour- tant pas de carnet de chèque. Pour bénéficier de ces fonds

publics, la commune ou l’association doit suivre une pro- cédure spécifique. Le deman- deur doit remplir un dossier qui est examiné par une commis- sion. En fonction de la nature de la demande, il sera transmis au ministère compétent qui va honorer la subvention. Le montant de ces réserves n’est pas anodin. En 2013, nos dépu- tés ont dépensé 81,6 millions d’euros. Si ce budget a reculé d’environ 10 %, il est néanmoins important. Sur ce point, l’opération transparence de l’Assemblée Nationale ne suf- fit pas à dissiper les doutes de ceux qui contestent la perti- nence de ces réserves dans un contexte où l’État devrait se ser- rer la ceinture. T.C.

Morteau Une nouvelle caserne pour les pompiers

Les pompiers devraient quitter leur caserne vétus- te de la rue de la Glapiney pour prendre leurs quar- tiers en 2016 dans leurs nouveaux locaux qui seront construits rue du Bief à Morteau.

des cas, il s’agit de secours à la personne, 20 % concernent des accidents et les 20 % res- tant des feux. Le projet de Morteau entre dans

le cadre du program- me de modernisation des casernes engagé par le S.D.I.S. et qui

900 interventions en 2013.

L e service départemen- tal d’incendie et de secours (S.D.I.S.) a pro- grammé la construction du centre de secours renforcé de Morteau. Le bâtiment sera construit rue du Bief, sur un ter- rain situé à proximité de l’entreprise Péquignet. “La pose de la première pierre du C.S.R. de Morteau est prévue pour le mois de juin 2015” annonce le bureau bisontin du service départemental d’incendie et de

secours. Au préalable, le projet va passer par une phase d’étude.

s’achèvera en 2020. À cette échéance, 40 nouveaux bâti- ments seront opérationnels dans le Doubs. Le renouvellement des équipements suit son cours. Un peu plus de la moitié du pro- gramme a déjà été réalisé. Le Conseil général du Doubs qui finance le service départemen- tal d’incendie et de secours lui verse une enveloppe de 26 mil- lions d’euros par an.

Les pompiers ont désormais l’assurance de quitter leur caser- ne vétuste de la rue de la Gla- piney. Ils prendront leurs quar- tiers dans leurs nouveaux locaux l’été 2016. Ce C.S.R. fonctionne avec 60 soldats du feu dont trois professionnels chargés princi- palement de l’encadrement du centre. En 2013, ils ont effectué environ 900 sorties. Dans 60 %

L’actuel Centre de Secours Renforcé de Morteau est devenu trop vétuste.

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V A L D E M O R T E A U

Les Fins

Une enquête préliminaire est ouverte Un officier de Police Judiciaire a auditionné plusieurs élus des Fins, de la majorité et de l’opposition. Des personnes extérieures au conseil l’ont été également. Cela devrait durer encore deux mois. La justice veut vérifier les conditions de régularité des marchés publics passés par la commune.

U ne enquête prélimi- naire est ouverte à la commune des Fins afin de “vérifier les condi- tions de régularité des marchés publics signalés” précise le pro- cureur de la République Alain Saffar. L’appareil judiciaire réagit suite à des dysfonctionnements décelés ces dernières années par les services de l’État dans les pectait “un délit de favoritisme.” Ses doutes puisaient leur sour- ce dans le lien familial qui exis- te en le maire Gérard Colard et le bureau d’études Fracotec, diri- gé par son fils, qui a travaillé à plusieurs reprises pour le compte de la commune. Cela n’avait pas échappé à la sous- préfète de l’époque Laura Rey- naud. Par courrier, elle avait invité Gérard Colard, à “ne plus participer à la préparation des futurs marchés de maîtrise d’œuvre de la commune des Fins, procédures d’appel d’offres passés par la mairie. La préfecture du Doubs précisait dans nos colonnes en février 2012, qu’elle sus-

ni à aucune phase de décision lorsque le cabinet Fracotec est candidat.” Malgré ce rappel à l’ordre, le procureur veut aujourd’hui en savoir plus et faire la lumière sur toute cette affaire. Un offi- cier de Police Judiciaire a donc été dépêché à la gendarmerie de Morteau. Il a commencé à auditionner plusieurs élus de la

majorité et de l’opposition ainsi que des personnes extérieures au conseil municipal dont un ancien

“Du délit de favoritisme.”

membre du personnel. Gérard Colard, le maire qui a décidé de ne pas se représenter, devrait être lui aussi entendu dans le cadre de l’enquête. Contacté, l’élu ne semble pas inquiet. “Je n’ai pas été audi- tionné. Mais je le serai” explique le maire sortant qui prétend que c’est lui qui a demandé à la jus- tice d’intervenir aux Fins “pour laver mon honneur. C’est moi qui ai relancé l’affaire au mois de décembre. Pour moi, il n’y a pas de problème, j’ai donné un dos-

Maire des Fins et vice-président de la communauté de communes, Gérard Colard estime qu’il n’a rien à se reprocher. Il demande qu’on lui prouve le contraire (photo archive Càd).

relancé l’affaire. L’enquête préliminaire devrait durer encore deux mois, preuve que le dossier n’est pas si ano- din. “Si ce travail ne nous per- met pas de mettre en évidence des anomalies, alors l’affaire sera classée sans suite. Dans le cas contraire, nous poursuivrons” conclut le procureur de la Répu- blique Alain Saffar. Si poursuites

il devait y avoir, le fait que Gérard Colard ne soit plus mai- re et vice-président de la com- munauté de communes du Val de Morteau ne les empêchera pas. C’est dans cet étrange cli- mat que les élections munici- pales s’organisent péniblement aux Fins. Néanmoins, plusieurs élus du conseil sortant se disent sou-

lagés d’être enfin entendus par la justice, eux qui dénonçaient depuis longtemps des pratiques qu’ils refusaient de caution- ner. Il y a quelques semaines, plusieurs d’entre eux ont co- signé un courrier qu’ils ont direc- tement adressé au procureur de la République pour lui faire part de leur désarroi. T.C.

sier complet aux personnes qui s’occupent de cette affaire. Ce n’est pas le tout de m’attaquer mais il faut amener des preuves” poursuit-il, dénonçant “un tis- su de mensonges.” Au regard des informations obte- nues auprès des instances judi- ciaires, nous ne confirmons pas la version de Monsieur Colard, selon laquelle c’est lui qui a

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V A L D E M O R T E A U

Les Fins La circulation se durcit côte des Fins

de deux autres facteurs. Le pre- mier concerne la nouvelle bou- langerie, dont le pas-de-porte donne sur la route départe- mentale. Les véhicules qui mon- tent coupent l’axe de circulation pour se stationner devant. “Un jour, il y aura un accident, c’est sûr. Je ne le souhaite pas, mais c’est déjà étonnant qu’il n’y en ait pas encore eu un” prévient Michel, un habitant du quar- tier. L’autre source d’inquiétude vient de la construction d’un immeuble d’une trentaine d’appartements dans l’ancienne carrière où se trouvait le maga- sin Aqua Anima. Des commerces sont prévus au rez-de-chaussée. Les riverains se demandent déjà si un aménagement routier spé- cifique sera fait pour permettre aux futurs occupants du collectif de rentrer et de sortir du par- king en toute sécurité avec leur véhicule. “Non” répond Gérard Colard, le maire des Fins. En revanche, il est prévu d’aménager la R.D. 437 entre le giratoire de la car- rière et le bâtiment de la pétanque situé quelques cen- taines de mètres plus haut sur la départementale. “Tout

Des riverains redoutent que la construction d’un immeuble côte des Fins ne fasse qu’accentuer les difficultés de circulation déjà existantes.

A u village, les difficul- tés de circulation dans la côte des Fins ali- mentent désormais les conversations. Depuis que la rue de la Diligence est inter-

dite dans le sens montant, tout le trafic routier s’est reporté sur la route départementale 437. Aux heures de pointe, au pire ça bouchonne, au mieux ça rou- le au pas. Plus de 14 000 véhi-

cules en moyenne circulent sur cette voie au quotidien. La densité du trafic inquiète désormais les riverains dont cer- tains supposent que le problè- me ne fera qu’empirer à cause

trafic. Même chose pour les auto- mobilistes qui voudraient ren- trer chez eux ou aller dans les commerces. Cela ne pourra se vérifier qu’à l’usage. Les tra- vaux d’aménagement routier doivent démarrer au printemps. En tout cas, ce qui se passe dans la côte des Fins met de l’eau au moulin de ceux qui plaident pour la construction d’une route des Microtechniques qui éviterait le Val de Morteau.

allons profiter des travaux pour reprendre les conduites d’eau à cet endroit” indique le maire, précisant que le projet a été éla-

boré en concertation avec le S.T.A. (service territorial d’aménagement). L’élu estime que ces

d’abord, nous allons agrandir le giratoire. Ensuite on va créer deux “zones 30” matérialisées chacune par un plateau

“Un jour, il y aura un accident.”

deux zones 30 vont permettre aux personnes qui veulent sor- tir du nouvel immeuble de s’insérer sans difficulté dans le

surélevé. La première se situe- ra au niveau de l’immeuble en question, et la seconde entre la boulangerie et la pétanque. Nous

Deux zones 30 vont être aménagées dont un devant le nouveau collectif afin de ralentir le trafic routier et permettre aux automobilistes sortant du parking de s’insérer facilement dans le trafic.

Solidarité

Une semaine pour éveiller les consciences Du 15 au 23 mars, le C.C.F.D.-Terre solidaire du Val de Morteau reçoit un représentant du Kosovo dans le cadre d’une semaine destinée à éveiller les consciences sur la lutte contre les inégalités.

P our Monique Simonin et Marie-PauleMyotte,c’est l’effervescence depuis quelques semaines. Ces deux représentantes du C.C.F.D. dans le Val de Morteau (Comité catholique contre la faim et pour le développement) sont chargées d’accueillir du 15 au 23mars pro- chains Betim Zllanoga, repré- sentant du centre de droit huma- nitaire duKosovo. “Le but de ces rencontres est de partager les expériences en matière de soli- darité, de lutte contre les inéga- lités, de défense des droits humains et de paix” résume Marie-Paule Myotte. Le partenariat entre le C.C.F.D. et cette structure kosovare remonte à plusieurs années. Depuis le début des années 2000, ce centre de droit humanitaire poursuit un programme ayant pour objectif de promouvoir la protection des droits des com- munautés kosovares. Les projets soutenus par le C.C.F.D. sur ce sujet sont multiples : l’intégration des Roms en fait partie, mais aussi le suivi du processus de décentralisation et l’état de droit dans le nord de ce pays de l’ex- Yougoslavie. Autour de ces deux bénévoles et du père Gabriel Rognon, pilier local du C.C.F.D., une dizaine de personnes s’activent pour préparer la venue de ce représentant kosovar. “Le

à 20 h 30 à la salle des fêtes de Morteau sur le thème “Ex- Yougoslavie, construire la paix”

programme de la semaine est très chargé, notamment avec une visi- te de l’Adapei de Morteau, du

et une soirée bol de riz à la salle des fêtes de Montlebon le 18 mars à 19 heures. Première association

C.C.A.S., de l’évêque, de musée de la Résis- tance, des Restos du cœur, etc. Le fil conduc- teur de ces rencontres,

Une grande soirée-débat le 17 mars.

française de développement, le C.C.F.D.-Terre Solidaire œuvre depuis 1961 auprès de tous ceux qui combattent la pauvreté et l’injustice.

c’est la question du traitement des minorités” ajoute Marie-Pau- le Myotte. Pour le public, il y aura une grande soirée-débat le 17 mars

Betim Zllanoga, représentant du centre de droit humanitaire du Kosovo.

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V A L D E M O R T E A U

L’importation de voitures dans le viseur de la justice La perquisition au garage G.H. Auto de Villers-le-Lac met en lumière les pratiques en cours dans le milieu de l’import de voitures d’occasion. Depuis 2013, les reven- deurs sont autant exposés que les importateurs. Affaire

En bref…

Accordéon Le Lionʼs club Loue et Plateau organise un gala dʼaccordéon avec en vedette Émile Péqui- gnet, puis Christophe Girard, Daniel Girard, Hubert Lambert et Manu Maugain, accompa- gnés de Dédé Hawrylko et des frères Royet. Samedi 22 mars à partir de 20 heures au gym- nase de Vercel. Repas dan- sant, assiette franc-comtoise, assiette gourmande et café. Rens. au 06 24 14 35 87. Le Locle Concert classique au Temple du Locle dimanche 2 mars à 17 heures avec lʼensemble Communicazione, organisé par les Amis des concerts dʼorgue du Locle. Avec Jean- ne-Lise Treichel au violon, Vivian Berg au hautbois, Syl- vain Tolck à la trompette, Marc Durollet au violoncelle et Johan Treichel à lʼorgue et au clave- cin. Œuvres de Biber, Klein, Bach et Corelli. Entrée libre, collecte recommandée. Cyclisme Une étape du Tour de Franche-Comté cycliste est prévue à Maîche le 24 mai prochain. Le tour partira dʼArc- sous-Cicon pour arriver à Maîche le samedi à midi avant un contre-la-montre à La Chaux-de-Fonds lʼaprès-midi.

D amien Grenouillet et Jacques Henriet, les deux co-gérants deG.H. Auto à Villers-le-Lac accusent encore le coup, trois semaines après leur garde à vue, àMetz pour le premier, à Besan- çon pour le second. “Après la pha- se d’interpellations et de perqui- sitions qui a donné lieu à cinq mises en examens et cinq contrôles judiciaires, l’enquête judiciaire suit son cours. Elle connaîtra d’autres développe- ments prochainement” annonce Mathieu Fohlen, vice-procureur à la Juridiction interrégionale

dans la région de Strasbourg avec lequel G.H. travaillait régu- lièrement. Cette affaire qui secoue le petit monde de l’automobile met la lumière sur une pratique en vigueur depuis une vingtaine d’années en matière d’importation de véhicules de l’étranger. Ces importations sont régies par la 7 ème directive euro- péenne qui encadre la vente de véhicules d’occasion suite à une acquisition intracommu- nautaire. Une astuce fiscale per- mettait jusqu’à l’année derniè- re à une entreprise (en

En bout de chaîne, le garage

G.H. Auto est aussi concerné par les investigations de la justice.

la 7 ème directive. Désormais, les revendeurs finaux peuvent être redressés pour avoir acheté à des fournisseurs appartenant à un circuit de fraude. L’administration française s’est donc engouffrée dans cette nou- velle opportunité de contrôle et s’intéresse par conséquent aux conditions d’achat récentes de 150 voitures par G.H. Auto. Damien Grenouillet et Jacques Henriet, au bout de cette chaî- ne de revente, continuent à plai- der leur bonne foi. Ils seront mis hors de cause seulement s’ils arrivent à montrer qu’ils n’avaient pas eu connaissance de l’éventuel non-respect par leurs fournisseurs de leurs obli- gations fiscales. J.-F.H.

une vingtaine d’années. À cer- taines conditions, les achats de véhicules d’occasion par un revendeur ne sont pas consi- dérés comme des acquisitions intra-communautaires taxables à la T.V.A. si les véhicules sont livrés par un revendeur qui sou- met la livraison au régime de la T.V.A. sur la marge bénéficiai- re. La revente peut alors être taxée selon le régime de la mar- ge. Si la T.V.A. a été déduite anté- rieurement, et que la T.V.A. est ensuite appliquée sur la marge lors de la revente, le fisc est lésé de la différence entre la T.V.A. sur le prix total et celle sur la marge. Depuis quelques mois, le fisc français a décidé de faire la chasse à ces pratiques et veut démontrer que les conditions

d’application du régime de la marge ne sont pas remplies par la chaîne des fournisseurs pré- cédents. Le souci pour les gérants de G.H. Auto vient du fait qu’une nou- velle disposition de la loi fran- çaise est entrée en vigueur le 29 décembre dernier : l’article 283 du code général des impôts. Cet article dit que le revendeur final - et non plus seulement les sociétés intermédiaires d’importation - peut être “soli- dairement tenu d’acquitter la taxe frauduleusement éludée.” Tout le travail des enquêteurs consistera donc à démontrer si oui ou non les gérants de G.H. Auto savaient si leurs fournis- seurs utilisaient sciemment cet- te faille juridique ouverte par

l’occurrence les impor- tateurs comme celui de Strasbourg) d’acheter une voiture d’occasion venant d’un autre État de l’Union Européen- ne afin de le revendre moins cher, grâce à l’application du régi- me de la “T.V.A. sur la

spécialisée (J.I.R.S.) de Nancy. “On devrait être à nouveau entendus d’ici le mois de mai” confirment les deux associés qui, contrai- rement aux affirma- tions précipitées, n’ont jamais été interdits de poursuivre leur acti-

Le revendeur final peut être “solidairement tenu d’acquitter la taxe.”

marge”. Le cadre est le suivant : les acquisitions intra-commu- nautaires de biens donnent en principe lieu à la T.V.A. en Fran- ce, et les reventes de ces biens sont soumises à la T.V.A. sur le prix total. Mais l’exception est possible pour les véhicules d’occasion. C’est la “faille” dans laquelle se sont engouffrés bon nombre d’importateurs depuis

vité, tout comme aucune cau- tion n’a été versée par M. Gre- nouillet. Seuls ses comptes ont été sous le coup d’une saisie conservatoire et une cinquan- taine de véhicules provisoire- ment saisis. Plusieurs profes- sionnels avec lesquels G.H. Auto travaillaient régulièrement ont, eux, été interdits d’exercer, notamment un importateur basé

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Un nouveau service pour améliorer la prise en charge des personnes âgées Maintenir les personnes âgées à domicile en mettant en place un ensemble d’aides adaptées à leur situation, telle est la mission de la C.A.P.A. sur le Haut-Doubs. C’est un dispositif unique en Franche-Comté. Santé

En bref…

re. Les familles peuvent elles aussi repérer les difficultés de leur proche. Mais elles devront en informer le médecin traitant qui sollicitera l’intervention de la C.A.P.A.

fessionnels de santé, services sociaux et médico-sociaux et ser- vices hospitaliers si besoin. Grâ- ce à ce travail d’anticipation, il est possible de maintenir contri- buer au maintien de la person-

Cantons Après la présentation par le préfet du projet de redécou- page des cantons le 27 jan- vier dernier (voir en pages 30, 36 et 37), la commune de Rosières-sur-Barbèche, située à proximité de Provenchère et de Belleherbe a demandé à être rattachée au canton de Maîche. Sport Jusquʼau 23 mars, le stade dʼArçon et lʼEntente Sporti- ve Saugette de Ski organisent des initiations au biathlon. De quoi vous glisser dans la peau dʼun médaillé olympique. Ini- tiation 50 m : 30 euros par per- sonne (moins de 5 personnes), 15 euros par personne (plus de 5 personnes). Initiation 10 m (enfant) : 15 euros par personne (moins de 5 per- sonnes), 10 euros par person- ne (plus de 5 personnes). Oiseaux Lʼassociation Les Gazouillis du Plateau organise une confé- rence le 14 mars à 20 h 15 à la salle des fêtes de Trévil- lers sur le thème “Les oiseaux de nos forêts et autres milieux de Franche-Comté”. Animée par Claude Nardin, photo- graphe animalier reconnu.

En pratique, si la coor- dination d’appui aux per- sonnes âgées peut pro- poser un ensemble d’aides adaptées, ce n’est pas elle qui va effectuer

ne à domicile, et d’éviter les hospitalisations inutiles par défaut” résume le Docteur Jean- François Roch, chargé de mission recherche et

Apporter une réponse adaptée.

C ontribuer à maintenir les personnes âgées à domi- cile, aux côtés de la méde- cine de ville, en anticipant et en suivant la mise en place d’un ensemble d’aides adaptées à leur situation, telle est la mis- sion de la Coordination d’Appui aux Personnes Agées (C.A.P.A.) sur dans le Haut-Doubs.

Le bureau de Colette Deforêt et d’Audrey Schmaltz se trou- ve au sein de la maison de san- té adossée à l’hôpital de Morteau. Ensemble, elles animent la coor- dination d’appui aux personnes âgées C.A.P.A. Ce nouveau ser- vice, opérationnel depuis le mois d’octobre, est l’un des quatre pro- jets soutenus par l’Agence régio-

nale de santé (A.R.S.) dans le cadre du plan régional de santé. La C.A.P.A. a pour mission d’améliorer le travaille à l’amélioration du parcours de santé des personnes âgées. “L’objectif est de repérer leur les fragilités, de les identifier, et en fonction des besoins, de mobili- ser les ressources locales : pro-

développement à l’Arespa, un organisme moteur dans ce dis- positif C.A.P.A. qui s’adresse spécifiquement aux personnes de plus de 75 ans. Au quotidien, Colette Deforêt et Audrey Schmaltz travaillent en étroite collaboration avec les médecins traitants. Les géné- ralistes sont en prise directe avec leurs patients âgés. Ils peu- vent ainsi déceler leurs fai- blesses. “Ce sont les médecins qui nous alertent et nous ren- seignent. Sur la base d’un signa- lement, nous nous déplaçons au domicile de la personne pour établir un diagnostic de sa situa- tion à partir duquel nous allons pouvoir établir un plan d’aides dont elle aura besoin pour amé- liorer son confort quotidien” expliquent Colette Deforêt et Audrey Schmaltz. L’approche par la C.A.P.A. de la situation du patient est glo- bale et dépasse le cadre sani- taire pour s’étendre à l’environnement dans lequel elle vit. “Par exemple, à la suite de notre visite, il faudra peut-être envisager de faire intervenir des aides à domicile. Tout dépend de l’état de dépendance de la personne” remarquent-elles enco-

les démarches pour les mettre en place au domicile du mala- de. “Cela reste de la responsa- bilité des familles. Mais nous allons les accompagner, les aiguiller et les aider dans ces démarches. Nous avons un rôle de facilitateur.” Depuis sa création, la C.A.P.A. est déjà intervenue sur 43 situa- tions de patients sur le bassin de Morteau suivies de près ensuite par des visites à domi- cile et en concertation avec le médecin traitant, les autres pro- fessionnels de santé et autres partenaires impliués. Mais le service est actuellement en pha- se de déploiement sur plusieurs cantons du Haut-Doubs. Pen- dant les deux ans de test du dis- positif, l’objectif est d’intervenir sur 400 parcours de patients. *Arespa : Association du réseau de santé, de Proximité et d’Appui; réseau de santé travaillant l’Arespa travaille sur le territoire régional en appui des professionnels de santé de ville pour améliorer le parcours parfois compliqué de leurs patients, tout âge et toute pathologie confon- due.confondus.

Audrey Schmaltz coordinatrice d’appui et Colette Deforêt infirmière sont les deux per- sonnes réfé- rentes de la C.A.P.A.

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Le patrimoine comtois

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renaît au Charron

L’ entreprise dans laquel- le s’est lancé Joseph Simonin est aussi ori- ginale qu'ambitieuse. Passionné par la culture com- toise, il avait depuis longtemps en tête le projet de lui dédier un musée. L’idée a mûri et le musée est sorti de terre au Charron Joseph Simonin termine l’aménagement d’un musée dédié au patrimoine com- tois. En déambulant à tra- vers 2 000 mètres carrés d’exposition, le visiteur entre dans l’histoire d’un Haut- Doubs d’après-guerre aujourd’hui disparu.

(Montlebon),à deux pas de la fron- tière suisse. L’endroit est impro- bable pour y implanter un éta- blissement à vocation culturelle, mais il ne pouvait en être autre- ment. Ce lieu-dit isolé, en alti- tude, sur la route duMeix-Musy, est le fief de la famille Simonin. Joseph a grandi là, dans la ferme transformée depuis en auberge. Beaucoup de ses souvenirs sont ici. C’est donc à l’arrière du restau- rant qu’il a construit un vaste bâtiment intégré dans son envi- ronnement qui abrite le musée “Vie d’antan”. Il l’a agrémenté d’objets en tout genre qu’il chi- ne depuis l’âge de 15 ans (il en

a 68). “J’ai toujours eu envie de conserver le patrimoine franc- comtois” explique Joseph Simo- nin, un homme fier de ses racines. “Mon grand-père était maréchal-ferrant dans cette fer- me. Mon but, au départ de ce projet, était de reconstituer son atelier.” L’entrepreneur est allé bien au- delà. Lorsque le visiteur pous- se la porte du lieu, il déambu- le dans 2 000 mètres carrés d’exposition répartis sur trois niveaux. Sa surface fait de ce musée un des plus grands dédiés au patrimoine comtois. Joseph Simonin s’est lui-même occu- pé de la muséographie, se lais- sant guider par sa sensibilité. “Ce que j’ai voulu retransmettre, c’est ce que j’ai vécu.” Le résul- tat est une réussite ! Son tour de force est sans doute d’être parvenu à créer des ambiances qui plongent le visiteur dans un autre temps. Joseph Simonin a aménagé des box dans lesquels il a reconsti- tué des scènes de la vie d’autrefois dans un Haut-Doubs rural. Ainsi, on entre dans la cuisine d’époque d’une ferme, où tout est installé comme si elle était encore occupée. Viennent ensuite une chambre, une salle à manger comtoise et l’étable. Plus loin encore on trouve des espaces dédiés chacun à un

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métier spécifique, comme le menuisier, la cordonnerie, une profession exercée par ses deux oncles, ou l’atelier de la ferme. “Les gens bricolaient beaucoup à cette époque. C’était une forme d’autonomie.” Et puis il y a la salle de classe avec ses tables en bois, le pupitre du maître, un poêle et ses vieilles cartes de géographie fixées au mur. Vers l’entrée se trouve le bistrot qui baigne dans son jus, où le visi- teur pourra s’attabler. Beaucoup de scènes sont animées par des automates. Outre les jouets anciens, les vieilles motos mises en valeur, les machines agricoles, un des espaces les plus spectaculaires est le sous-sol où dorment 45 tracteurs de diverses marques dont la plupart sont en état de marche. Parmi ces machines d’après-guerre, on trouve notam- ment le rouleau qui a appar-

Joseph Simonin dans la salle de classe du musée.

tenu à la commune de Montle- bon. Joseph Simonin les a res- taurés avec Charles Hirschy, un passionné de mécanique. Enfin, l’étage est dédié principalement à l’exploitation forestière. L’agencement du musée acces- sible aux personnes à mobilité réduite n’est pas encore tota-

lement terminé. Le maître des lieux va encore le peaufiner pour ouvrir officiellement cet établis- sement au public le 20 juillet prochain. L’entrepreneur est décidé à en faire un des points d’ancrage du tourisme dans le Haut-Doubs. T.C.

Joseph Simonin a créé ce musée privé sans aides publiques.

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est attentive à ce club. “En janvier, pour no- tre loto, elle avait déjà offert un bon dʼune valeur de 1 000 euros à faire valoir sur une transaction immobilière” remercie encore Fabrice Manzoni. Les moins de 14 ans sont donc relookés par cette enseigne de référence sur le mar- ché de lʼimmobilier dans le Haut-Doubs. Sur les terrains, cela pourrait bien leur don- ner des ailes. Lapierre Transaction soutient le sport

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L apierre Transaction, une enseigne im- mobilière bien implantée sur le Haut- Doubs soutien le sport local. Marlène Locatelli, responsable des agences de Mor- teau et de Charquemont est fière dʼavoir pu offrir un jeu de maillot pour les moins de 14 ans du club de handball de Maîche, une discipline qui, avec ses 200 licenciés, est la composante la plus importante de lʼasso- ciation Jeanne dʼArc. Fabrice Manzoni, le coach de ces jeunes handballeurs a été sensible au geste de Lapierre Transaction. “Dans le contexte économique actuel, les maillots aux handballeurs de l’équipe des moins de 14 ans du club de Maîche.

plat de 15 ares environ, maison d'exception, aux parfaites finitions composée d'un vaste espace de vie de 80m² environ, 3 cham- bres, 2 salles de bains, buanderie, sous-sol et garage 4 voitures. DPE en cours.

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entreprises qui soutiennent les clubs et qui offrent un jeu de maillot sont rares” dit-il dʼun ton reconnaissant. “Les jeunes joueurs et moi-même remercions sincèrement Marlène Locatelli et Lapierre Transaction.” Cette enseigne

Remerciements sincères.

L’équipe de handball de Maîche des moins de 14 ans est relookée par LapierreTransaction.

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Grand’Combe-Chateleu L’école du village fait sa révolution numérique Dotée d’un tableau numérique, la classe des C.P. de Virginie Coulot à Gran- d’Combe-Chateleu est un exemple de modernité. Les écoliers ont - déjà - appréhendé ce nouveau matériel financé par la commune. Le recteur d’académie venu en visite incite les autres communes à en faire de même.

M arcellin, en clas- se de C.P. à Gran- d’Combe-Chateleu tient dans sa main droite un stylo confié par Virginie Coulot, son institu- trice. Ce stylo est différent des autres. Il est tactile, si bien qu’il peut avec la pointe toucher le tableau, transformé en écran géant et ainsi trouver la bon- ne réponse dans un exercice où

il s’agit de compter les points noirs placés sur des dominos. S’il trouve la bonne solution, un voyant vert s’affiche sans que le professeur n’ait besoin d’intervenir. Si cela ressemble à un jeu, il n’en est rien : c’est un travail pédagogique. Depuis le début de la rentrée scolaire, deux classes de l’école utilisent des vidéoprojecteurs interactifs (V.P.I.) transfor-

mant le traditionnel tableau blanc en surface dynamique et interactive. Le recteur d’académie Éric Martin s’est déplacé depuis Besançon pour constater comment l’école appréhende ce nouveau maté- riel, qui semble faire

l’unanimité au sein du corps enseignant. “J’ai le plaisir de l’utiliser, rapporte la professeure des écoles. Il me permet surtout de travailler en groupe.”

Dans sa classe de C.P. à Grand’Combe-Chateleu, Virginie Coulot utilise le tableau interactif pour l’apprentissage du calcul.

plus âgés soient réticents” , dit l’académie qui mise aussi sur l’aide entre profs pour déve- lopper ce nouvel apprentis-

“Pendant les travaux, en 2013, une des classes a déménagé au premier étage de la mairie” rap- pelle Jean-Pierre Frigo. Avec 170 élèves au total, Gran- d’Combe-Chateleu (et ses 1 400 habitants) a fait de la jeunesse une de ses propriétés mais n’a pas encore décidé si elle réfor- mait ses rythmes scolaires. La commune ouvrira une micro- crèche au printemps. Le par- cours scolaire de ces bambins futurs écoliers est numéri- quement tracé. E.Ch.

Reçu par Carole Vieille (direc- trice de l’école primaire) et l’équipe municipale représen-

tée par le maire Éve- lyne Boillot et Jean- Pierre Frigo (adjoint à l’éducation), le rec- teur a rappelé que

sage. La commune de Grand’Combe-Chate- leu fait office de bon élève en matière de nouvel équipement :

“Le tableau est un deuxième professeur.”

l’objectif est, à terme, de for- mer les enseignants à ce maté- riel et d’équiper toutes les écoles de Franche-Comté de ces tableaux numériques. “C’est une révolution pédagogique qui ne se voit pas, poursuit le rec- teur. Mais c’est un investisse- ment à long terme car il per- met une meilleure mise au tra- vail de l’élève qui a le droit à l’erreur. Le tableau est un deuxième professeur… qui ne remplacera jamais le vrai.” Déjà 3 000 professeurs ont été formés. “Il ne faut pas que les Licenciée économiquement de son poste spécialisé dans “l’export” qu’elle occupait aux Fins en 2012, la créatrice, aidée par son amie Noémie Rognon, a mis un an pour penser son projet. Grâce à l’appui de la bou- tique de Gestion (B.G.E.), son projet a été présenté sur un site de financement participatif (mymajorcompagny) qui a récol- té les fonds nécessaires pour qu’elle démarre la production. “C’est déjà une bonne nouvelle d’avoir récolté les fonds néces- saires (environ 3 000 euros). Mon budget est d’environ 8 000 euros car il faut que je finance un site Internet pour vendre mes produits.” Pour chaque vêtement vendu, 1 euro sera reversé à l’Unicef. La gamme comporte un kimo- no (ajustable) et des accessoires (bonnet, bouillotte, chaussons, bavoir). Le tout est dessiné par une société mulhousienne. “Les vêtements seront confectionnés en Europe, seront 100 % coton, et personnalisables” promet la “nouvelle” chef d’entreprise qui espère étendre sa gamme très vite. Elle n’attend plus qu’une chose : recevoir ses premières réalisations. D’ici avril, les pro- duits pourront être achetés sur le site Internet. Avec ce kimo- no, les bouts d’chou vont pou- voir se rouler dans leur tata- mi… manches. C’est un habit confor- table, d’intérieur” explique-t- elle.

en plus d’avoir investi dans ces deux appareils, elle a rénové l’école primaire à hauteur de 150 000 euros si bien que l’ancienne école des garçons avec son architecture tradi- tionnelle fleure bon le neuf.

Montlebon 5 000 euros pour la rénovation du cloître La caisse locale du Crédit Agricole de Morteau a remis un chèque de 5 000 euros à la com- mune de Montlebon pour la réhabilitation du cloître en salles communales.

Grâce à la ludomotive, les enfants se voient proposer de multiples activités à la bibliothèque.

Le kimono réinventé pour bébé Florine Myotte-Duquet lance une ligne de vêtements pour bébés. À 26 ans, la jeune maman en avait marre de batailler pour enfiler des pulls à son jeune fils. Après un licenciement économique, elle rebondit. Grand’Combe-Chateleu

L es meilleures idées sont souvent les plus simples. Florine Myotte-Duquet est de cette trempe. La jeune femme du Val de Morteau, 26 ans, maman d’un petit Lar- go, 18 mois, invente un habit

confortable : le kimono pour bébé de 0 à 2 ans qu’elle nomme “Kimo’Dou”. Tout est parti d’un constat simple dressé par l’entrepreneuse : enfiler des vêtements à son bébé, c’est par- fois coton. Ni une, ni deux, elle

a réfléchi… et pensé ce produit novateur hérité de son passé de judokate (ceinture marron) au sein du club de Morteau. “Le vêtement est une pièce unique que l’on peut enfiler par les pieds. Ensuite, il suffit de passer les

Claude Taillard, président de la caisse locale, Christophe André, maire de Montlebon et David Dufour, représentant régional de la banque. M ercredi 29 janvier dernier, la caisse locale du Crédit Agricole de Morteau ainsi que les salariés du Crédit Agri- cole de Morteau et de Villers-le-Lac, se sont réunis à la mairie de Montlebon pour remettre un chèque de 5 000 euros aux élus. Ce chèque, décidé par le comité territorial du Crédit Agri-

cole Franche-Comté, a été remis dans le cadre de la rénovation du cloître de Montlebon en salle polyvalente (bibliothèque, salle de musique…). “Cette remise a été l’occasion de marquer notre attachement au territoire, au dévelop-

“Le périscolaire ou la rénovation de la mairie.”

pement des activités culturelles sur le secteur et marque notre partenariat fort avec cette commune que nous avons également accompagnée en 2013 sur ses différents projets comme le lotis- sement, le périscolaire ou la rénovation de la mairie” notent les responsables bancaires.

Florine Myotte-Duquet, créatrice d’une ligne de vêtements pour bébés.

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