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DOSSIER

#

préparer sa retraite

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DOSSIER FAMILIAL

MAJORATION DE DURÉE

D’ASSURANCE POUR ENFANTS

f

Les mères de famille salariées du secteur

privé, indépendantes, professionnelles

libérales ou exploitantes agricoles

perçoivent

des trimestres pour enfant qui majorent leur

durée d’assurance globale : quatre au titre de la

maternité pour chaque naissance (y compris pour

un enfant mort-né) ou adoption, et quatre autres

pour l’éducation (pour les enfants nés depuis le

1

er

janvier 2010, ces trimestres éducation peuvent

bénéficier au père, sous certaines conditions).

S’il y a perception de l’allocation d’éducation

de l’enfant handicapé (AEEH) notamment, une

majoration supplémentaire de huit trimestres

peut être accordée, sous certaines conditions, à

la personne qui l’a élevé.

f

Pour les fonctionnaires (hors catégorie

active),

la bonification globale est de quatre

trimestres pour chaque enfant né avant 2004, de

deux trimestres seulement s’il est né après.

f

Les mères affiliées à un régime spécial

bénéficient, elles aussi, sous certaines conditions,

d’une telle majoration : deux trimestres à la SNCF,

par exemple.

ainsi prétendre à une retraite calculée sur ces

seules périodes d’AVPF, auxquelles viennent

s’ajouter les huit trimestres de majoration

pour enfants. Cette retraite peut être portée

au minimum contributif, et ouvrir droit,

sous conditions, au bénéfice de l’ASPA »,

souligne Philippe Bainville, du service

communication de la Caisse nationale

d’Assurance vieillesse (Cnav).

COMMENT ACQUIERT-ON

DES TRIMESTRES ?

D’abord, en travaillant et en versant, de façon

obligatoire, des cotisations d’assurance

vieillesse qui permettent d’acquérir des

trimestres retraite, avec unmaximumde

quatre par an, y compris pour les salaires très

élevés. Pour les distinguer des autres, ces

trimestres sont dits « cotisés ». Au cours d’une

vie professionnelle, on peut aussi connaître des

périodes « creuses » (maladie, accident du

travail, chômage, service militaire et, depuis

2015, chômage avec formation rémunérée par

l’État ou la région, détention provisoire si

non suivie d’une condamnation, etc.) où l’on

ne cotise pas à l’assurance vieillesse, mais

pour lesquelles, au nomdu principe de

solidarité, sous certaines conditions, il est

possible de bénéficier de trimestres dits

« assimilés » ou « réputés cotisés » (à ne pas

confondre avec les majorations de la durée

d’assurance, voir encadré ci-contre).

LES PÉRIODES DE CHÔMAGE,

SONT-ELLES PÉNALISANTES ?

Tout dépend des dates auxquelles vous avez

connu une période de chômage. Avant 1980,

toutes les périodes, indemnisées ou non,

permettaient de valider quatre trimestres

retraite maximum par an (sous réserve de

n’en avoir pas acquis ces années-là avec vos

cotisations) mais, depuis 1980, la règle est

plus stricte. Si vous avez perçu l’allocation de

retour à l’emploi (ARE) ou une autre

allocation versée par l’assurance chômage,

vous avez obligatoirement acquis un

trimestre retraite pour cinquante jours de

chômage indemnisé (consécutifs ou non),

dans la limite de quatre trimestres par an. Le

chômage non indemnisé, lui, permet

également de valider des trimestres retraite :

quatre maximum s’il suit directement une

période de chômage indemnisé (sous

certaines conditions, les plus de 55 ans

On ne peut valider plus de

quatre trimestres par an, même

avec un salaire très élevé.