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CHARENTE PÉRIGORD –

SAVEURS D’ICI

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PLANTES MÉDICINALES ET AROMATIQUES

Sens et connaissance

C

ela fait plus de 5 000 ans que l’homme utilise des plantes médicinales.

Avec l’engouement que connaissent les thérapies naturelles, leur

consommation est en constante évolution, créant même une certaine

pénurie dans leur approvisionnement, surtout lorsqu’elles sont issues

de cultures en agriculture biologique, voire en biodynamie. Le terme

médicinal signife, au sens de la pharmacopée française, que la plante

ou une partie de celle-ci possède des propriétés médicamenteuses.

Beaucoup de plantes médicinales possèdent plusieurs principes actifs

dont les effets sont additifs et/ou complémentaires. Elles peuvent

également avoir des usages alimentaires, condimentaires ou hygiéniques. On en trouve certaines

à l’état sauvage, mais la plupart sont cultivées dans les jardins des particuliers pour les plus

courantes comme le thym, le romarin, la menthe poivrée, la sauge, la lavande, et chez les jardiniers

spécialisés en herboristerie. Depuis 1982, la société Altaïr cultive des plantes médicinales à

Liorac-sur-Louyre dans le Périgord avec pour ligne de conduite de privilégier la richesse et

l’interdépendance de toutes les formes de vie.

ALCHIMIE DE L’EAU, LA TERRE, L’AIR ET LA CHALEUR

Cette transmission de la force de la nature à l’homme par la recherche des meilleurs principes

actifs de la plante, Altaïr a le souci de l’expérimenter et de la développer, notamment par la

culture en biodynamie sous le label Demeter. Ce type d’agriculture assez complexe met l’accent

sur l’interrelation des sols, des plantes et des animaux comme un système d’autonutrition et sur

l’équilibre de leur développement intégral. Elle utilise un calendrier de plantation basé sur le

mouvement des astres et des «préparats» à base de plantes et de minéraux qu’on ajoute dans

les composts. Altaïr traite une soixantaine de variétés locales qu’elle cultive sur place ou qui sont

apportées par un petit groupe de jardiniers-cueilleurs en accord avec ses préceptes. Elle fait

venir les variétés exotiques comme la badiane, le fenugrec ou l’anis vert. Sitôt cueillies, les plantes

sont apportées au séchoir où se pratique une déshumidifcation lente à basse température (25°C

à 27°C) pour conserver à la plante ses propriétés médicinales, aromatiques, gustatives et sa

belle couleur. Elles sont ensuite triées et conditionnées seules ou mélangées pour une utilisation

en condiment ou en tisane, soit 120 références pour une production annuelle de 200 000 sachets.

À L’ÉCOUTE

DU LANGAGE

DES PLANTES

La démarche d’Altaïr va dans le sens

d’un véritable lien entre la nature

et l’homme, à l’écoute du langage de

la plante. Elle développe également

une quarantaine d’élixirs foraux

pour le soin des états émotionnels.

Les conseils d’Altaïr pour

réaliser une bonne tisane :

• Les racines et les graines

doivent

être préparées en décoction

en les mettant dans l’eau froide,

puis en les portant à ébullition

douce mais prolongée.

• Les feurs et les feuilles

doivent

plutôt être infusées, soit en

mettant la plante dans l’eau froide

et en chauffant jusqu’aux premiers

frémissements, soit en versant

l’eau frémissante sur la plante.

Dans les deux cas, il faut la laisser

infuser à couvert pendant au moins

10 minutes. Il vaut mieux laisser

infuser plus longtemps que

d’exagérer les dosages.

DES PERSPECTIVES

PROMETTEUSES

Une flière Plantes à parfum,

aromatiques et médicinales (PPAM)

se crée en Nouvelle-Aquitaine. Les

producteurs sont regroupés au sein

d’Interbio, qui a réalisé une étude

et évalué leurs besoins à 133 tonnes,

sachant qu’ils sont en évolution

croissante. Une cinquantaine de

plantes ont été recensées, douze

ont été qualifées de majeures et

feront l’objet d’un plan de production

dans différents sites de la région.

Site :

www.interbionouvelleaquitaine.com