Background Image
Table of Contents Table of Contents
Previous Page  32 / 60 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 32 / 60 Next Page
Page Background

32

Depuis 2007, un grand nombre de chimpanzés a été exporté

de la Guinée vers la Chine, à l’aide de permis CITES valides,

qui attestent que ces animaux ont été élevés en captivité. Une

mission CITES, menée en Guinée en 2011, révèle que 69

chim-

panzés ont quitté le pays au cours de la seule année 2010. Tous

étaient destinés à des zoos ou à des parcs animaliers chinois,

qui ont rapidement fait étalage de leurs acquisitions dans les

médias, indiquant que les chimpanzés étaient

«

importés

»

de Guinée. D’après des enquêtes menées par des ONG et des

entités privées, au moins 138

chimpanzés et 10

gorilles ont été

exportés par des itinéraires établis de sociétés de développe-

ment chinoises. Il n’existe aucune structure de reproduction de

chimpanzés en captivité en Guinée, et les enquêteurs soup-

çonnent que ces singes ont été importés depuis le Congo, le

Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Libéria, entre autres, et en plus

de la Guinée.

Le 30 juin 2009, les autorités malaisiennes de protection de la

faune sauvage perquisitionnent une ferme d’élevage d’au-

truches à Selangor et confisquent trois orangs-outans en bas

âge, importés de manière clandestine sur le territoire – deux

d’entre eux se trouvent d’ailleurs au zoo de Taiping. D’après

les registres, non pas trois mais cinq orangs-outans auraient

été clandestinement importés, mais aucune preuve n’a pu être

recueillie au sujet des deux orangs-outans manquants. Les res-

ponsables du zoo de Taiping soutiennent de leur côté que des

«

personnes anonymes

»

leur ont fait don des orangs-outans.

Le 9 octobre 2012, un chimpanzé en bas âge, mis en vente, est

confisqué dans le port de Brazzaville, au Congo. Bien que le

trafiquant ait pris la fuite, les officiers en charge de l’application

des lois de protection des espèces sauvages arrêtent le capitaine

du navire et un membre de son équipage pour transport de

cargaison illégale, ce qui constitue une infraction en vertu de

la législation congolaise. Cette arrestation permet d’identifier

et d’arrêter le trafiquant. Le propriétaire tente par la suite de

corrompre la procédure judiciaire, en menaçant les personnes

impliquées dans l’arrestation du capitaine et en déclarant qu’il a

des liens avec le président congolais. Les suspects sont cependant

gardés en détention dans l’attente de leur procès. Le chimpanzé,

souffrant de graves blessures et d’un tétanos avancé, est cepen-

dant sauvé et confié à un sanctuaire à Pointe-Noire, au Congo, où

il est remis sur pied.

Des chimpanzés en Chine

Orangs-outans et autruches

Une opération de sauvetage

et des poursuites judiciaires

2009

2012

2010