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Les grands singes peuvent également être transportés à bord
de bateaux et de paquebots, étant donné que les inspections sont
généralement rares et qu’il est facile d’y aménager des cages
avec de la nourriture et de l’eau. Ces navires font escale dans les
petits ports ou débarquent à l’improviste en Afrique de l’Ouest
et en Asie du Sud-Est. A bord, les primates restent longtemps
enfermés dans la même cage, ce qui limite leur anxiété. Il
n’existe que peu de données à l’heure actuelle sur l’utilisation de
ce mode de transport pour le trafic de grands singes. Cependant,
il s’agit historiquement du principal mode de transport des
espèces sauvages vivantes, puisqu’il a été utilisé pendant des
siècles.
Le transport de grands singes à bord de camions, sur de longues dis-
tances, est une entreprise périlleuse, en raison des risques plus élevés
d’interception, de saisie et d’arrestation au cours de la traversée des
frontières, et de la présence de postes de contrôle des véhicules, mais
également en raison des risques accrus de déshydratation et d’anxiété
pour les singes. Même si des opérations de trafic routier ont fait l’ob-
jet d’interceptions et de signalements, on ne sait précisément quelle
est la proportion de ces activités dans le cadre du commerce illicite.
Le constat est identique pour le transport clandestin, à bord des vols
commerciaux, de singes en bas âge qui sont placés à l’intérieur de
bagages. Ces méthodes sont souvent employées par des trafiquants
amateurs, qui tendent à se livrer aux activités les moins lucratives.