34
Des ONG qui militent en faveur de l’application des lois relatives aux
espèces sauvages en Afrique centrale, au rang desquelles la Last Great
Ape Organization (LAGA) et le Projet d’appui à l’application de la loi
sur la faune sauvage (PALF), ont prouvé que les individus participant
aux activités de braconnage et de trafic sont également impliqués
dans le commerce d’animaux vivants, et tuent des primates pour se
procurer de la viande, des curiosités, ou pour procéder à des rites.
Depuis les années 1980, ces activités sont de plus en plus répandues.
Depuis cette même période, les créations de sanctuaires destinés à
accueillir des primates sont en hausse, tout comme le nombre d’ani-
maux que ces structures recueillent, ce qui constitue un autre indica-
teur de la hausse des activités de chasse et de commerce de grands
singes vivants. Malheureusement, la plupart des sanctuaires ont
atteint leur capacité d’accueil maximale, voire dépassent ce plafond.
Les causes de disparition des grands singes – destruction de leur ha-
bitat, chasse, commerce d’animaux vivants et maladies – sont telle-
ment liées les unes aux autres qu’il est difficile d’identifier quelle(s)
causent influe(nt) sur les tendances observées des populations. On
peut en revanche affirmer que l’augmentation des pressions exer-
cées par l’homme sur les territoires des grands singes constitue la
cause principale de la réduction de leurs populations. À cette cause
globale s’ajoute la demande de grands singes vivants, de viande de
brousse et de parties de leurs corps.