![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page1206.png)
1206
*17-3-2000, Auroville :
Tant que nous ne sommes pas alignés, établis et fondés dans la conscience dite
supérieure – la conscience au-delà du mental et par-delà les émotions -, aucun
changement réel ne peut s’effectuer, et nous devons marcher au rythme de la
nature.
Mais si nous voulons participer, collaborer, appartenir à la conscience et son action,
alors i nous faut veiller à ce que la source de tous nos mouvements – physiques,
énergétiques, émotionnels, intellectuels – soit une, et une seulement.
Il y a une comparaison qui me vient, qui est mieux descriptive : la lumière de la
conscience véritable est la lumière blanche ; mais ce n’est pas un blanc opaque, un
blanc plat, un blanc de surface ; cette blancheur-là est un milieu, comme un lait de
diamant.
Cette lumière blanche est toute-puissante, c’est-à-dire qu’elle peut dissoudre ; si
elle ne le fait pas, c’est par compassion.
Elle peut être infusée d’or, d’un or rosé, ou orangé.
C’est la lumière fondamentale.
*19-3-2000, Auroville :
Je vois les corps qui s’abîment au lieu de progresser, et c’est insupportable.
C’est un tel mensonge, un mensonge si énorme, si flagrant, si foncièrement vil : je
ne comprends pas comment on peut le tolérer ou, pire encore, s’y adapter,
l’accepter, « faire avec » !
La seule vérité vivable est que nos corps doivent matériellement apprendre à mieux
manifester, à se raffiner, à devenir plus plastiques et plus réceptifs, plus aptes à
exprimer la conscience et l’infinité de ses états ; que nos corps doivent s’unir de
plus en plus à la beauté véritable, à la richesse émotionnelle de l’univers ; que nos
corps doivent progresser sans cesse, s’ouvrir de plus en plus à l’intégralité de la vie
consciente, devenir les réceptacles de plus en plus fidèles de la présence, et être,
de plus en plus, matériellement, Cela.
Mais je ne parviens pas encore à percevoir où s’arrime l’hypnose qui envoûte nos
corps, les conditionne, les corrompt et les avilit.
Mon corps a souvent des difficultés, depuis longtemps – de ces difficultés qui, si
elles étaient soumises au regard examinateur de la science médicale, seraient
définies comme « troubles graves » ou « maladies » : les unes après les autres,
parfois en groupes ou en associations, il y en a des familières, il y en a qui ne
reviennent pas, il y en a qui sont nouvelles… C’est acceptable, cela entre dans le
travail et dans le champ du progrès ; cela reste relativement fluide, cela évolue ;
les effets peuvent être intégrés, assimilés, et peuvent enseigner.
Mais le vieillissement, la diminution, la trahison, la disharmonie qui s’installe et
prend le pouvoir, non ! Ce n’est pas acceptable !
Comment peut-on jamais l’accepter ?
20-3-2000, Auroville :
J’ai acheté un nouveau cahier pour ce journal.
Mais faut-il continuer ? Je ne sais pas.
Il y a des jours où les choses s’arrangent pour me solliciter, et il y a d’autres jours
où il n’y a rien, une absence de terrain.
Mais dans un mode comme dans l’autre, il y a comme une attente, l’attente d’une
prise, d’une densification du chemin, quel qu’il soit…