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*17-3-2000, Auroville :

Tant que nous ne sommes pas alignés, établis et fondés dans la conscience dite

supérieure – la conscience au-delà du mental et par-delà les émotions -, aucun

changement réel ne peut s’effectuer, et nous devons marcher au rythme de la

nature.

Mais si nous voulons participer, collaborer, appartenir à la conscience et son action,

alors i nous faut veiller à ce que la source de tous nos mouvements – physiques,

énergétiques, émotionnels, intellectuels – soit une, et une seulement.

Il y a une comparaison qui me vient, qui est mieux descriptive : la lumière de la

conscience véritable est la lumière blanche ; mais ce n’est pas un blanc opaque, un

blanc plat, un blanc de surface ; cette blancheur-là est un milieu, comme un lait de

diamant.

Cette lumière blanche est toute-puissante, c’est-à-dire qu’elle peut dissoudre ; si

elle ne le fait pas, c’est par compassion.

Elle peut être infusée d’or, d’un or rosé, ou orangé.

C’est la lumière fondamentale.

*19-3-2000, Auroville :

Je vois les corps qui s’abîment au lieu de progresser, et c’est insupportable.

C’est un tel mensonge, un mensonge si énorme, si flagrant, si foncièrement vil : je

ne comprends pas comment on peut le tolérer ou, pire encore, s’y adapter,

l’accepter, « faire avec » !

La seule vérité vivable est que nos corps doivent matériellement apprendre à mieux

manifester, à se raffiner, à devenir plus plastiques et plus réceptifs, plus aptes à

exprimer la conscience et l’infinité de ses états ; que nos corps doivent s’unir de

plus en plus à la beauté véritable, à la richesse émotionnelle de l’univers ; que nos

corps doivent progresser sans cesse, s’ouvrir de plus en plus à l’intégralité de la vie

consciente, devenir les réceptacles de plus en plus fidèles de la présence, et être,

de plus en plus, matériellement, Cela.

Mais je ne parviens pas encore à percevoir où s’arrime l’hypnose qui envoûte nos

corps, les conditionne, les corrompt et les avilit.

Mon corps a souvent des difficultés, depuis longtemps – de ces difficultés qui, si

elles étaient soumises au regard examinateur de la science médicale, seraient

définies comme « troubles graves » ou « maladies » : les unes après les autres,

parfois en groupes ou en associations, il y en a des familières, il y en a qui ne

reviennent pas, il y en a qui sont nouvelles… C’est acceptable, cela entre dans le

travail et dans le champ du progrès ; cela reste relativement fluide, cela évolue ;

les effets peuvent être intégrés, assimilés, et peuvent enseigner.

Mais le vieillissement, la diminution, la trahison, la disharmonie qui s’installe et

prend le pouvoir, non ! Ce n’est pas acceptable !

Comment peut-on jamais l’accepter ?

20-3-2000, Auroville :

J’ai acheté un nouveau cahier pour ce journal.

Mais faut-il continuer ? Je ne sais pas.

Il y a des jours où les choses s’arrangent pour me solliciter, et il y a d’autres jours

où il n’y a rien, une absence de terrain.

Mais dans un mode comme dans l’autre, il y a comme une attente, l’attente d’une

prise, d’une densification du chemin, quel qu’il soit…