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*6-5-1991, Auroville :

La chaleur est très inconfortable.

Je me trouve de plus en plus plonge dans le mental physique général et mélangé à

cette substance ou cet état que partagent nos ouvriers – c’est comme une

substance lourde et réductrice, qui est habitée pourtant d’un tel Sourire, un sourire

qui va droit au cœur de tout, sans errer…

*9-5-1991, Auroville :

Su emménage aujourd’hui à « Certitude » dans la maison de R et M qui sont

absents ; son effort d’honnêteté et de droiture, sa fidélité et son courage, sont un

grand cadeau…

… Selvam a décidé de s’occuper de nettoyer et sceller tous les réservoirs à

« Sincérité » ; son cœur est un joyau unique, et merveilleux, et je suis seulement

aux prises avec les gangues… !

*11-5-1991, Auroville :

Toute la soirée un bétonnage dans le Réservoir avec nos ouvriers, qui sont heureux

et excités comme des enfants qui jouent…

Ramalingam s’en va demain à Berijam dans les montagnes, pour deux semaines,

avec les enfants d’Auroville ; je devrai m’occuper de tout ici, et ce n’est pas le

moment d’attraper la fièvre… !

Je cherche le chemin…

Arjun s’est un peu dénoué, et m’a rappelé que je dois venir ce lundi pour la fête de

Deepti…

*13-5-1991, Auroville :

Selvam et moi avons passé la matinée avec une petite équipe d’ouvriers à

décharger 15 tonnes de marbre blanc…

*15-5-1991, Auroville :

Plusieurs ouvriers manquent aujourd’hui.

Dharman se blesse à la tête.

En fin de journée j’aborde avec Stuart la question délicate d’un nouveau signataire

et de l’unité « Blossoming » ; mission accomplie, je retrouve Arjun : nous avons

convenu de parler un moment. Il s’est détendu, mais demeure incapable d’une

perspective que j’appellerai circulaire, et cela m’inquiète un peu pour lui… Deepti et

lui s’en vont pour une dizaine de jours à Bangalore…

*16-5-1991, Auroville :

Ce soir, bétonnage des derniers piliers dans le Réservoir ; seulement les ouvriers,

Selvam et moi ; c’est doux : l’humanité du cœur, qui donne ses corps à

Matrimandir…

… Ce matin, très tôt, visite au Matrimandir d’une femme bien courageuse, venue de

Poona avec son fils, un adolescent très handicapé, Arun ; elle obéissait évidemment

à un besoin très intérieur, et leur présence à tous les deux m’a beaucoup touché ;

lui, derrière cette grimace absurde de l’infirme, est très conscient et, comme il