DE LA CITÉ
RICHELIEU
AU CHÂTEAU
DE LANGEAIS
En 1835, dans
Le Lys dans la vallée,
Balzac
évoque la vallée de l’Indre :
« L’amour infini, sans
autre aliment qu’un objet à peine entrevu dont
mon âme était remplie, je le trouvais exprimé
par ce long ruban d’eau qui ruisselle au soleil
entre deux rives vertes. »
Aujourd’hui, de Chinon
à Langeais, ce cadre, toujours idyllique, offre à l’envi
châteaux et sites de loisirs au visiteur.
’aventure démarre dans la cité de
Richelieu, bâtie vers 1631. Richelieu
voulut réaliser ici la cité « idéale », tra-
cée selon une géométrie parfaite, et
dotée de deux places carrées symé-
triques, la place Royale et la place Cardinale, où
roi et cardinal caracolent respectivement en sta-
tue équestre. Une façon de suggérer que les deux
puissants seraient sur un pied d’égalité : inédit !
La rue principale est bordée de 28 hôtels particu-
liers, le parc superbe. Les murs d’enceinte (7 km)
sont bien là ; dôme, orangerie et caves aussi….
mais de château, point ! Le joyau a quitté son
écrin, et une roseraie occupe sa place. On doit
cette bévue à un marchand de biens, Alexandre
Boutron. Après la Révolution, celui-ci démonta
et vendit, pierre par pierre, l’édifice… dont la
splendeur absente rend l’endroit terriblement
poignant. Mais la mélancolie ne résistera pas
au château du Rivau, à 11 km en direction de
Chinon, par la D749. Dans cette impressionnante
forteresse, avec chemin de ronde et pont-levis
(en fonctionnement), les enfants auront l’im-
L
À l’entrée
de la cité
de Richelieu,
la porte
de Chinon,
très abimée
par le temps,
a été en partie
restaurée.
Bertrand Rieger - Détours en France
« Il y a tant d’or qu’à la fin
je m’en ennuyai. Jugez
ce que peuvent faire les
grands seigneurs, et quelle
misère c’est d’être riche .»
Jean de La Fontaine,
lettre àMadame de La Fontaine.
I T I N É R A I R E
ITINÉRAIRE À PARTIR DE _
LA CITÉ RICHELIEU
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