![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0034.jpg)
M
EMENTO
T
ECHNIQUE
2017
- C
ONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES ET DE COLLECTE DES EAUX USEES
-
Evolutions
Durée de vie des ouvrages
La conception et le dimensionnement d’un projet s’appuient sur une période donnée d’utilisation. Cette période
intègre les données existantes lors de la conception et leur évolution prévisible à moyen terme (par exemple 10
à 15 ans pour l'évolution de l'urbanisation).
Un système d'assainissement représente toujours, quelles que soient les solutions adoptées, un investissement
très lourd dont il convient de prolonger au maximum la durée de vie. Il faut, au minimum, qu’elle soit égale à la
durée d'amortissement comptable. Celle-ci est différente de la durée des emprunts et correspondant à la durée
qui sépare deux remplacements d'un ouvrage ou d'un de ses composants. A titre indicatif, les durées
d'amortissement comptables souvent préconisées sont les suivantes :
•
Réseau enterré et bassins : 60 ans ;
•
Autre génie civil, postes de relèvement : 40 ans ;
•
Voirie, clôture : 30 ans.
On ne dispose pas de ce type d’information pour les ouvrages de gestion amont des eaux pluviales mais par
analogie avec les dispositifs d’assainissement non collectif, il est proposé des durées d’amortissement de 20 à 30
ans.
La durée réelle d'utilisation du système doit largement dépasser les durées d'amortissement comptable et peut
atteindre, voire dépasser, le siècle. Pour permettre cela, la conception, la réalisation (choix des matériaux et
mise en œuvre) comme la gestion doivent être conduites avec un niveau élevé de qualité.
Perspectives d’évolution du projet
Compte tenu de la durée de vie souhaitée des ouvrages, la conception des réseaux de collecte des eaux usées et
de gestion des eaux pluviales doit pouvoir s’adapter à diverses possibilités d’évolution du projet pouvant
survenir après la réalisation de ces ouvrages.
On peut envisager quatre types d’évolution :
•
le phasage du projet, qui conduit à différer une partie des apports, en particulier d’eaux usées ;
•
l’évolution urbaine peut correspondre à une densification ou une extension des bassins de collecte,
conduisant à une augmentation des populations à desservir et des surfaces productrices d’eaux de
ruissellement ; pour les eaux usées, l’augmentation des populations à desservir peut être en partie
compensée par la baisse des consommations d’eau potable ;
•
l’évolution de la réglementation, et plus généralement des exigences des autorités organisatrices peut
conduire à des niveaux de protection des milieux aquatiques ou des espaces publics qui se traduiraient
par exemple par une augmentation des périodes de retour des pluies correspondant à un niveau de
service donné, ou à des normes de qualité et quantité de rejet plus exigeantes ;
•
les conditions de gestion réelles des ouvrages et notamment l’entretien peuvent s’écarter des
conditions initialement prévues, générer des dysfonctionnements et amener à réviser certaines
options.
On s’efforce donc de préciser des scénarios d’évolution et de défaillance. Ils concernent une conception
modulaire (plutôt qu’un surdimensionnement préventif) et la réservation d’espaces susceptibles d’être
réaménagés peut permettre d’adapter le projet à ces scénarios. On peut aussi chercher à fiabiliser le
fonctionnement des ouvrages en multipliant les voies d’écoulement possibles (maillages), les reprises de trop
plein…
II.4
D
EMARCHE DE PROJET
II.4.1
Collecte des informations nécessaires
Le montage d’un projet d’assainissement s’appuie sur la prise en compte d’un grand nombre d’informations
techniques et réglementaires qui peuvent être organisées selon l’ordre proposé ci-dessous :
➢
Expression des besoins du maître d’ouvrage de l’opération d’aménagement