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M
EMENTO
T
ECHNIQUE
2017
- C
ONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES ET DE COLLECTE DES EAUX USEES
-
Figure 5 : Exemple de données pluviométriques (Arnaud P., 2005)
Certaines collectivités disposent de leurs propres réseaux de pluviographes mais les séries sont en général assez
courtes et la source de données la plus adaptée reste Météo-France (site Publithèque et site Services). On
trouve dans le §
III.2 les modes de descriptions utilisés pour qualifier la pluie et dans l’annexe D un modèle de
cahier des charges pour commander des exploitations spécifiques.
La topographie
Elle détermine la direction et la vitesse d’écoulement naturel des eaux. Elle joue un rôle essentiel dans la
conception d’un système d’assainissement des eaux usées et de gestion des eaux pluviales car les écoulements
gravitaires sont toujours à privilégier.
Les différents modes de gestion des eaux (pluviales et usées) ont des exigences différentes vis-à-vis de la
topographie.
L’écoulement en canalisation nécessite des pentes suffisantes pour éviter les dépôts, et on cherche au maximum
à exploiter les pentes naturelles pour limiter la profondeur des canalisations. A l’inverse, des pentes supérieures
à quelques % risquent de générer des vitesses trop élevées.
Les ouvrages de stockage et d’infiltration s’accommodent mieux de pentes très faibles. On peut souvent obtenir
de telles pentes en suivant les courbes de niveau, mais dans ce cas il faut se préoccuper des risques de
résurgence des eaux infiltrées.
Les talwegs sont des zones de transit potentiel de débits importants, pouvant provenir de l’extérieur de la zone
aménagée, et dont il convient de garantir le transit pour les niveaux de service 3 et 4 (cf.
§ II.1.3).
Enfin, les points bas constituent des lieux stratégiques de concentration qu’il convient d’exploiter au mieux dans
le plan d’aménagement.
Le contexte géotechnique et hydrogéologique
Il est important de prendre en compte le paramètre « sol » vis-à-vis de la pérennité des ouvrages qui sont
construits. En effet, il existe une interaction étroite entre le comportement du sol environnant, le comportement
géotechnique des terrains rencontrés, les conditions d'exécution, et le comportement de l'ouvrage en service.
Dans un premier temps, on recueille et analyse l’ensemble des éléments existants :
•
données géologiques et hydrogéologiques locales (cartes géologiques, sondages existants dans la
banque de données du sous-sol, etc.) ;
•
plans de prévention des risques (gonflement et retrait des argiles, présence de carrières, présence de
gypse, etc.) ;
•
niveau piézométrique de la nappe.
Cette analyse initiale des contraintes géotechniques peut comporter les tâches suivantes :
•
recensement et synthèse des informations utilisées avec indication de leur fiabilité ;
•
observations effectuées sur le site ;
•
évaluation des risques possibles ou certains ;
•
profil géologique et hydrogéologique prévisionnel ;
•
localisations des contraintes géotechniques répertoriées.
Cette analyse aboutit à la conclusion, soit que le paramètre « sol » ne pose pas ou peu de problèmes particuliers,
soit à l’inverse, qu’il est nécessaire d’envisager des mesures propres à résoudre les problèmes géotechniques
identifiés.
Dans un deuxième temps, pour les projets comportant des risques, il est nécessaire de procéder à une étude
géotechnique permettant de localiser et de quantifier les aléas. Des analyses de sol et d’eau de nappe peuvent
être réalisées pour pouvoir apprécier l’agressivité des sols et de l’eau, et choisir les matériaux en conséquence.