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M

EMENTO

T

ECHNIQUE

2017

- C

ONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES ET DE COLLECTE DES EAUX USEES

-

II.4.2

Elaboration de scenarios d’aménagement

Quel que soit l’état d’urbanisation de la zone à aménager, il convient de reprendre à la base la conception du

système de gestion des eaux pluviales. On peut appliquer une méthode basée sur une itération (cf.

§ V.1.2)

de la

séquence suivante :

1.

Identifier les exutoires possibles et les contraintes associées (techniques et environnementales) ;

2.

Calcul d’un volume d’eaux pluviales pour une surface totale productrice donnée (sans compter les

toitures terrasses végétalisées) ;

3.

Calcul de la surface globale d’infiltration/évaporation correspondante ;

4.

Si cette surface est intégrable dans le projet : calcul des capacités de stockage nécessaires, sinon

diminution des surfaces productrices et/ou augmentation des facteurs de charge (d’abord 5 à 20, puis

20 à 100) et retour à l’étape 3 ;

5.

Intégration de ces capacités aux ouvrages d’infiltration/évapotranspiration ou répartition à l’amont au

prorata des surfaces d’apport.

En principe, les étapes précédentes permettent de gérer le niveau de service 1. Elles peuvent être étendues au

niveau de service 2 à condition d’y intégrer la production des toitures terrasses végétalisées (qui contribuent

alors plus ou moins au ruissellement en fonction de leur caractère intensif ou extensif). Au-delà des niveaux de

service 1 ou 2, il faut transférer des excédents vers d’autres exutoires (puits d’infiltration, eaux de surface,

réseau aval) via des stockages adaptés.

La mobilisation de l’évapotranspiration n’est envisageable à des fins de dimensionnement que pour compenser

la réduction de capacité d’un autre exutoire en période estivale, par exemple si les contraintes de rejet dans des

eaux de surface sont plus sévères. Dans les autres cas l’évapotranspiration participe à la fiabilisation du système

en ajoutant une capacité d’évacuation supplémentaire, mais celle-ci n’est souvent pas prise en compte dans le

dimensionnement.

Pour les eaux usées la méthodologie est généralement beaucoup plus simple dans la mesure où l’exutoire est

souvent unique (réseau de la collectivité ou unité de traitement locale). Il reste à concevoir un schéma

d’écoulement s’appuyant sur la desserte viaire et dans toute la mesure du possible gravitaire, y compris pour le

raccordement des riverains. Dans certains cas on peut avoir recours à l’assainissement non-collectif ou semi-

collectif. On retrouve alors un problème d’affectation des sources à des exutoires dont les capacités sont

déterminées par des surfaces assez analogue à celui posé par l’évacuation des eaux pluviales.

II.4.3

Conception et dimensionnement des ouvrages d’assainissement

Pour chacun de ces scénarios, il conviendra de procéder aux opérations suivantes :

affectation d’un niveau de service (période de retour) à chaque composant du projet (cf.

§ II.3.1)

;

détermination des apports amont le cas échéant (cf.

§ II.3.3.2.4)

en relation avec les institutionnels ;

choix, conception et dimensionnement

o

des ouvrages d’infiltration (cf.

§ III.5)

;

o

des ouvrages combinés (techniques alternatives, noues, puits d’infiltration, chaussée réservoir avec

ou sans infiltration …. cf.

§ V.2e t V.3)

.

o

des ouvrages d’engouffrement (cf. §

IV.2.4)

;

o

des ouvrages de collecte et de transport (cf.

§ III.7, IV e t VII.1.4)

;

o

des ouvrages spéciaux : regard de chute ou de dissipation (cf.

§ VI.4.2.1)

, siphon (cf.

§ VI.4.3)

, … ;

o

des ouvrages de stockage (cf.

§ III.6)

;

o

des stations de pompage (cf.

§ VI.2.7)

;

o

des ouvrages de traitement : séparateur (cf.

§ VI.3)

, décanteur (cf.

§ VI.3.4.2)

,... ;

o

des ouvrages de rejet (cf.

§ VI.4.1)

;

II.4.4

Comparaison de solutions et optimisation (critères technico-économiques et environnementaux)

Cette optimisation se fait sur différents critères cités de façon non hiérarchisée :

compatibilité des coûts d’investissement avec les objectifs de l’opération ;

emprise foncière (techniques alternatives extensives, …) ;