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l’organisation des services des hopitaux et lutta pour la séparation des véné-

riens des autres malades; ce fut lå l’origine des cliniques spéciales (1849). On

organisa aussi des statistiques hebdomadaires énumérant les maladies signalées

en ville au lieu des simptes rapports sur la constitution épidémique, qu’on avait

eu jadis. Une vive discussion eut lieu å l’occasion du projet d’établir des con-

cours entre les jeunes médecins désirant des postes subalternes dans les hopi­

taux. En tout la vie de la Société s’était renouvelée, et seulement la guerre de

1848 1’afFaiblit pour quelque temps. En 1853 on offrit encore une fois des prix

pour des recherches hygiéniques, mais l’épidémie de choléra, qui regna cette

année dans tout le royaume, attira l’attention sur les nombreuses lacunes de l’hy-

giéne å Copenhague. Dans les années suivantes

E. Hornemann,

le créateur de

l’hygiéne publique en Danemark, essa

3

^a de faire de sa capitale une ville saine.

Son influence fut énorme, et en méme temps qu’il tenait des conférences innom-

brables å la Société de Médecine, il organisait des cours d’hygiéne pour les ouv-

riers et le bas-peuple.

La guerre de 1864 éclata et fut suivie d’une épidémie de trachome, mais plus

terribles étaient les épidémies de fiévre puerpérale, qui régnaient toujours å la

Maternité et pour lesquelles on cherchait en vain des reméaes. Dans beaucoup

de séances on discuta cette question trés grave et trés importante, et on revint

souvent sur ce triste sujet å cause de l’énorme mortalité occasionée par ces épidé­

mies. Cependant on ne perdait pas de vue les autres maladies. En 1866, l'enseig-

nement des sourds-muets fut l’objet de plusieurs conférences: on avait jusqu’alors

employé l’alphabet digital; cette année on y ajouta la lecture des lévres.

On inaugura aussi des progrés purement administratifs, tels que les certifi-

cats de décés uniformes pour tout le pays, des mesures å prendre contre les char­

latans et l’enseignement des étudiants en médecine. En collaboration avec la

Société des Sciences (Videnskabernes Selskab),

on examina en 1867 les eaux souter-

raines de Copenhague. En 1869

A. Stadfeldt

réussit å éliminer la fiévre puerpérale

épidémique de la Maternité en employant l’antisepsie. II employa des moyens

pratiques sans se soucier des idées régnantes sur les théories des miasmes et du

contagion, théories trés souvent discutées dans les séances. Peu de temps aprés

l’antisepsie fut inaugurée par

M. Saxtorph

et

V. Holmer,

et ce fut lå une nouvelle

période de la médecine. En 1872, le comité hygiénique s’étant dissous, la Société

fusionna avec la Philiatrie. On pouvait alors constater que la Société royale de

Médecine avait complétement pris le role de la Philiatrie, quant aux relations

avec le public, et que la vie scientifique était å peu prés la méme dans les deux

sociétés.

II

faut encore dire quelques mots sur la

Philiatrie.

Cette société, qui fut

fondée en 1829 par

C. Nntzhorn,

avait pour but une réorganisation de l’enseigne-

ment médical de telle sorte.que les chirurgiens et les médecins fussent égaux; elle

devait aussi propager la science médicale par des conférences, des discussions et

des demonstrations, et elle décidait des son origine qu’il n’y aurait plus de diffe­

rence entre les médecins, tous étant égaux. La Société, désireuse de n’avoir qu’un

nombre trés restreint de membres, se constitua de suite en société secréte, ce qui

bientot produisit un conflit avec la police, lequel eut pour résultat de la rendre

plus accueillante. Elle opposa de jeunes médecins å de vieux docteurs et elle

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