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de tous. En général l'ambre gris, pour être
de bonne qualité, doit être cendré ou blan–
châtre , léger , pur ; piqué avec la pointe
d'une aiguille un peu chaude , il doit ren–
dre une liqueur oncteuse , très-odorante,
très - suave. L'ambre noir ou totalement
blanc , doit être rejeté, aussi bien que
celui que l'on contrefait avec le musc et le
bois d'aloès; vous reconnaîtrez cette sophis–
tication en pétrissantl'ambre prétendu entre
vos doigts; s'il s'amollit comme de la cire,
il est faux.
Pour réduire l'ambre gris en essence ,
il faut prendre deux gros d'ambre et vingt–
quatre grains de musc ·et les réduire en
poudre, fos mettre dans un matras, verser
sur ce mélange quatre onces d'esprit-de–
vin très-rectifié, bien boucher le vaisseau
et le laisser en digestion pendant huit jours ;
au bout de ce tems
)
il
faut verser par in–
clinaison dans un flacon de cristal; ce qu'il
y
aura de plus limpide , ce sera l'essence
que vous désirez. Elle se congèle fort ai–
sément ' mais aussi elle redevient liquide
avec une égale facilité. Il suffit pour cela
de l'exposer
à
la,
plu~
petite chaleur.
L'ambre gris est d'usage dans la méde–
cine ; il a les vertus générales de toutes