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5

RÉSULTATS ET SITUATION FINANCIÈRE

RAPPORT DE GESTION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

134

DOCUMENT DE RÉFÉRENCE

2016

-

GROUPAMA SA

D’ADMINISTRATION

RAPPORT DE GESTION DU CONSEIL

5.1

ENVIRONNEMENT

5.1.1

Environnement macroéconomique

5.1.1.1

économies émergentes. Celui-ci s’explique principalement par le

croissance proche de 3 %, avec un rééquilibrage en faveur des

Sur 2016, l’économie mondiale a maintenu un rythme de

sur la production.

changementde stratégie de l’OPEP et la mise en place de quotas

rebond des matières premières et des devises émergentes, le

À cette amélioration conjoncturelle, il faut ajouter des événements

et monétaires :

politiques qui ont fortement influencé les politiques économiques

référendum anglais le 24 juin2016 ;

le vote en faveur de la sortie de l’Union européenne lors du

9 novembre 2016.

l’élection de Donald Trump à la Présidence des États-Unis le

de cette croissance. Cependant, la croissance de la demande

bonne tenue du marché du travail restent les principaux moteurs

potentiel : environ 1,5 %. La consommation des ménages et la

en 2016 qu’en 2015, évoluant sur un rythme en ligne avec son

cette situation : le retour modéré de l’inflation, le resserrement

résidentiel plus modeste qu’attendu. Trois éléments expliquent

versus 3,2 %) du fait d’un investissement des entreprises et

domestiquea été deux fois plus faible en 2016 qu’en 2015 (1,5 %

Aux États-Unis, la croissancede l’économiea été moins soutenue

rapide faceaux anticipations deremontée del’inflation.

décembre (+ 25 pb) et donné des perspectives de remontée plus

de la politiqued’augmentationdes dépensespubliquesprônée par

renforcementde la croissanceet de l’inflation pour 2017 en raison

L’élection de D. Trump a engendré des anticipations de

monétaire et le renforcementdu dollar pénalisant les exportations.

resserrement monétaire, elle a remonté son taux directeur en

temporisé sur la première partie de l’année sa politique de

Fédérale a progressivement modifié son discours. Après avoir

la nouvelle équipe présidentielle. Dans ce contexte, la Réserve

maintenu un contextede taux basfavorable aucrédit.

de l’inflation reste timide (passage de 0,3 % à 1 % au cours de

moyenne une croissancede 1,6 % sur l’année. Même si la reprise

2015, également sur un rythme proche de son potentiel avec en

l’économie européenne a cru plus rapidement en 2016 qu’en

zone euro). En outre, les annonces successives de la BCE ont

(favorable à la compétitivité à l’exportation des entreprises de la

(industrielle et tertiaire) et le non renchérissement de l’euro

l’année), la croissance a été portée par l’accélération de l’activité

Malgré les sources d’incertitudespolitiques nombreuses en 2016,

d’instabilité politique ausein de l’Unioneuropéenne :

Cependant l’année a été marquée par une résurgence du risque

facteur d’incertitude ;

la mise en place d’une coalition en Espagne a été longue et

a conduit à la démission de Monsieur Renzi et risque d’avoir

le vote en faveur du « non » au référendumconstitutionnelItalien

créancesdouteuses, pèsentsur l’ensemblede l’économie ;

pays où les difficultés du secteur bancaire, pénalisé par les

pour conséquence des élections anticipées en 2017, dans un

populisme et l’euroscepticisme ont significativement augmenté ;

(France, Allemagne et Pays-Bas) dans un contexte où le

des élections doivent avoir lieu en 2017 dans trois grands pays

discussions avec ses créanciers sont attenduespour 2017.

la situation de la Grèce reste toujours très fragile et des

au crédit supérieur à BBB et des nouvelles baisses de taux. Cette

politique très accommodanteavec l’extension des achats d’actifs

Cet environnement difficile a poussé la BCE à poursuivre une

mars 2017 (jusqu’en décembre 2017) et un élargissement des

annoncé une prolongation des achats d’actifs au-delà de

politique a néanmoins été infléchie en fin d’année : si elle a

80 à 60 milliardsd’euros).

monétaire avec une réduction des achats après cette date (de

titres éligibles, elle a laissé entrevoir un début de resserrement

(de l’ordre de 20 %). Afin de limiter l’impact du référendum, la

grande résilience.Seule la devise a subi une dépréciationmarquée

contenu des nouveaux accords), l’économie a fait preuve d’une

de l’Union européenne (tant sur les modalités, le calendrier que le

d’actifs et denouveau baissé ses taux.

BanqueCentraled’Angleterrea augmentéson programmed’achat

Au Royaume-Uni,malgré les fortes incertitudesentourant sa sortie

nets de capitaux sont redevenus positifs.

l’ensemble des pays émergents, la balance courante et les flux

fragile au Brésil malgré des signes d

’amélioration.En

moyenne,sur

situation est particulièrementvraie pour la Russie, la situation reste

Dans la zone émergente, l’année 2016 a été favorable aux pays

retrouver des politiquesmonétairesplus

accommodantes.Si

cette

premières, permettant de mettre fin à la très forte inflation et de

change cesser de diminuer avec la reprise du prix des matières

exportateurs de matières premières, qui ont vu leurs réserves de

La Chine est parvenuequant à elle à stabiliser sa croissancegrâce

pour conséquencede creuser davantage la dette déjà élevée des

à la mise en œuvre d’un nouveau plan de relance. Mais celui-ci a

bancaires.

entreprises, de baisser la rentabilité et de fragiliser les bilans

fiscalité, représentant prèsde 5 pointsde PIB au total.

gouvernementa annoncéun plan de relance supplémentairepar la

nouveau sa politique monétaire accommodante et le

Dans ce contexte, la Banque centrale du Japon a amplifié de

(jusqu’à l’élection de D. Trump) pesant ainsi sur les exportations.

de redémarragedes investissementset un Yen qui s’est apprécié

pénalisée à la fois par une demande domestique atone, l’absence

L’économie japonaise a ralenti en 2016 par rapport à 2015,