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CHARENTE PÉRIGORD –
SAVEURS D’ICI
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MIELS DU PÉRIGORD
Le culte des abeilles
ui aurait cru qu’un jour un chirurgien mettrait du miel sur une plaie
pour faciliter sa cicatrisation? Reconnu depuis l’Antiquité, chaque
miel allie les vertus médicinales de la feur dominante dont il
provient. Depuis 10 ans, une structuration de la flière s’est opérée
avec la création de l’Union départementale des apiculteurs de
Dordogne, animée par la Chambre d’agriculture. Sur les 1 200 apiculteurs
déclarés, on compte 138 exploitations multi-activités qui retirent
un revenu de l’apiculture et 35 professionnels. Pour bénéfcier de
ce statut, il faut être inscrit à la MSA et exploiter au moins 200 ruches.
80 % des ventes se font en circuit court, directement par le
producteur sur les marchés, son exploitation, par Internet ou par
l’intermédiaire de magasins de produits régionaux et Amap. Depuis 2008, on dénombre en
Dordogne l’installation d’un apiculteur professionnel par an, dans le cadre du dispositif des aides
à l’installation. Avec 45 000 tonnes de miel consommées et un auto-approvisionnement de 25%,
la France importe plus de miel qu’elle en exporte.
UN PAYSAGE NATURELLEMENT DIVERSIFIÉ
Les trois quarts du Périgord sont constitués de forêts et de prairies naturelles. Ce qui permet
aux apiculteurs de produire des miels différents sans déplacer les ruches, une gamme de miels
variée dont les principaux sont, acacia, tilleul, châtaignier, miellat, tournesol, colza et miel de
feurs. Les abeilles couvrent un rayon d’environ 4 km autour de la ruche, et doivent butiner
4 410 000 feurs pour fabriquer 1 kg de miel. La récolte est à réaliser avec minutie afn de garantir
la sécurité de l’apiculteur et l’équilibre au sein de la ruche. Un apiculteur avisé visite ses ruches
par temps sec et sans vent. Après un enfumage discret, il ôte les cadres et les brosse pour ne
pas emporter les abeilles. Il vérife que les rayons sont bien operculés puis, à la miellerie, il les
désopercule pour ôter la pellicule de cire qui ferme les alvéoles et permettre au miel de s’écouler.
Les cadres sont ensuite placés dans un extracteur qui, par force centrifuge, fait jaillir le miel hors
des alvéoles. L’apiculteur le fltre alors avant de le placer dans un maturateur, une cuve dans
laquelle il repose à une température entre 20°C et 25°C, puis il enlève l’écume qui s’est formée
et procède à la mise en pot.
PROFESSIONNALISATION
DE LA FILIÈRE
Apidor est l’organisme
interprofessionnel de la flière
dont les actions portent sur
la préservation des abeilles, la
promotion des miels du Périgord
et le développement des cultures
mellifères. Il est constitué du
Groupement de défense sanitaire
apicole et des deux syndicats
apicoles, l’Abeille périgordine et
les Ruchers du Périgord. Chacun
dans leur instance syndicale, ils
organisent des formations, assurent
la promotion des produits de la
ruche, mènent des actions pour
le développement durable et, très
largement, s’entraident par des
achats groupés, en dispensant
des services et conseils appropriés
auprès de leurs membres.
Bien que la majorité soit des
apiculteurs amateurs, c’est une
professionnalisation de la flière
qui s’opère depuis deux ou trois ans
avec des formations adaptées pour
favoriser l’installation des jeunes
dans ce type d’activité agricole.
APIDOR
Boulevard des Saveurs
Cré@vallée Nord Coulounieix Chamiers
24060 Périgueux Cedex 9
Tél. : 05 53 35 88 82
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