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APERÇU DES ACTIVITÉS
06
6.4 Les activités
Les électriciens ont le choix entre deux solutions pour gérer leur combustible usé :
p
le recyclage : cette solution répond aux objectifs de préservation des ressources
naturelles et de limitation de l’impact sur l’environnement. Après refroidissement
en piscine d’entreposage, le combustible, à sa sortie du réacteur, est traité afin
de récupérer les matières possédant encore un potentiel énergétique en vue
de la fabrication de nouveaux combustibles. L’uranium et le plutonium, qui
représentent 95 à 96 % des matières contenues dans le combustible usé,
sont ainsi recyclés en de nouveaux combustibles : le MOX (combustible à
base d’oxydes de plutonium et d’uranium) et l’URE (à base d’uranium issu du
recyclage ré-enrichi). Les déchets ultimes, qui représentent 4 % à 5 %, sont
incorporés dans du verre et conditionnés de manière sûre et stable dans la
perspective d’un stockage géologique. Des pays comme la France, les Pays-Bas,
la Russie, la Chine et le Japon ont fait le choix du recyclage du combustible usé ;
p
le stockage direct : le combustible usé est entreposé de manière temporaire
dans des piscines ou sur des sites d’entreposage à sec. L’entreposage n’est
pas une solution pérenne et doit être suivi d’un stockage géologique. La mise
en œuvre à moyen terme de solutions de stockage direct des combustibles
usés fait partie des options étudiées dans le cadre de politiques nationales de
gestion de déchets nucléaires, mais n’est pas aujourd’hui une réalité industrielle.
Actuellement, cette politique de stockage direct est en cours de déploiement
dans deux pays : la Suède et la Finlande.
Le recyclage des combustibles usés contribue à économiser les ressources
naturelles en uranium, à la non-prolifération et facilite la gestion des déchets
radioactifs en réduisant significativement leur volume et leur radiotoxicité. Ils sont
conditionnés dans des colis standardisés spécifiquement étudiés pour piéger la
contamination sur de très longues durées.
Le développement durable des programmes nucléaires requiert la mise en œuvre
d’une politique de gestion des combustibles usés, acceptée par l’ensemble des
parties prenantes. Dans ce contexte, de nombreux pays envisagent de recycler
leurs combustibles usés, ou s’y intéressent. Certains pays souhaitant lancer un
programme électronucléaire ambitieux se tournent vers la technologie du recyclage,
facteur important d’indépendance énergétique. Certains d’entre eux, comme la
Chine, lorsque leur infrastructure le justifie, souhaitent même disposer de leur
propre installation.
Le recyclage apporte également une réponse aux problématiques de non-
prolifération. AREVA peut en effet proposer aux électriciens des prestations globales
consistant à récupérer les combustibles usés en sortie de centrale, à produire les
combustibles recyclés correspondants et à ne retourner au pays client que des
déchets qui ne contiennent pas de matières soumises aux contrôles de l’AIEA.
Le recyclage permet aux électriciens de constituer dès maintenant des réserves
de matières nucléaires qui pourront alimenter les futurs réacteurs de génération IV.
Activités et faits marquants
L’accord-cadre traitement-recyclage définit les modalités de coopération industrielle
entre AREVA et EDF en matière de traitement-recyclage sur les années à venir. En
application de cet accord-cadre, AREVA et EDF ont signé un nouveau contrat pour
la période 2016-2023. Cet accord inclut le transport, le traitement et le recyclage
des combustibles nucléaires usés.
En 2016, dans le cadre de la revue de ses installations suite à l’accident de
Fukushima, la Business Unit Recyclage a poursuivi la mise en œuvre des plans
d’actions soumis à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en juin 2012. Ces mesures
visent à renforcer la sûreté en cas de situation extrême des sites de la Hague et
de MELOX.
À l’international, la Business Unit Recyclage poursuit les négociations techniques
avec le client CNNC pour la construction d’une usine de traitement-recyclage des
combustibles usés en Chine. La construction de l’usine MFFF constitue également
un enjeu majeur. Le 21 décembre dernier, AREVA et Sellafield Ltd ont signé un
contrat d’assistance (ASSIP), pour la période 2017-2021. Cette signature élargit
les perspectives d’AREVA au Royaume-Uni. L’expertise reconnue dans la gestion
des transitions production/démantèlement, notamment sur UP1 à Marcoule et
UP2-400 à la Hague est un atout précieux : le Royaume-Uni nous sollicite sur 5 ans
pour l’accompagner lors de la mise à l’arrêt définitif des usines de Thorp et Magnox
Dans le domaine du démantèlement, l’objectif stratégique est de consolider le
positionnement d’acteur majeur dans le pilotage et l’apport de solutions aux projets
de démantèlement de ses clients, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en
Allemagne et au Japon.
Moyens humains et industriels
La Business Unit Recyclage s’appuie principalement sur les plateformes industrielles
de la Hague et MELOX, situés respectivement dans la Manche et dans le Gard,
en France. Ces deux sites représentaient en 2016 près de 6 000 emplois salariés
et sous-traitants.
La capacité installée au sein des usines de la Hague et de MELOX ainsi que
l’expérience accumulée par AREVA font du groupe le numéro un mondial du
recyclage.
La Business Unit Recyclage s’appuie également sur les compétences de l’entité
AREVA TEMIS.
AREVA LA HAGUE
Le site de la Hague assure la première étape des opérations de recyclage : d’abord
la séparation des matières recyclables et des déchets issus de combustibles
usés provenant des centrales françaises et étrangères, ainsi que de réacteurs
expérimentaux de recherche ; puis le conditionnement de ces matières recyclables
et des déchets ultimes sous une forme sûre et stable.
L’usine dispose de deux lignes de production (UP2 800 et UP3) avec une capacité
autorisée de 1 700 tonnes/an de combustible usé correspondant à une production
électrique d’environ 600 TWh/an.
En 2016, l’usine de la Hague a traité 1 118 tonnes de combustibles usés et a
fabriqué 999 Colis Vitrifiés.
En octobre 2016, la nouvelle organisation industrielle a étémise enœuvre sur l’usine
de la Hague suite à l’autorisation donnée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
En novembre, le décret d’autorisation d’extension de la capacité d’entreposage des
déchets vitrifiés français de l’Installation nucléaire de base (INB) 116 a été publié
au
Journal Officiel
. Cette publication fait suite à l’avis favorable rendu en juin 2015
par la commission d’enquête publique relative au projet d’extension de la capacité
d’entreposage de 12 000 conteneurs supplémentaires.
Par ailleurs, les travaux préparatoires de génie civil liés aux projets d’implantation des
nouveaux évaporateurs de concentration de produits de fission (NCPF ateliers T2/
R2) ont débuté. Ces équipements ont vocation à remplacer à terme les évaporateurs
actuellement en service.
Enfin, l’essentiel desmoyens de remédiation (refroidissement, groupes électrogènes,
pompes, etc.) définis suite aux études complémentaires de sûreté post-Fukushima
est opérationnel à fin d’année.
AREVA MELOX
AREVA MELOX est le site de référence mondial de fabrication de combustibles
nucléaires recyclés : le MOX.
En 2016, MELOX a produit 124 tonnes de combustible MOX pour le compte de
ses clients français et étrangers. Sur le marché international, cette année 2016
a été notamment marquée par la reprise des fabrications pour le client japonais
KANSAI Epco.
Sur le plan technologique, quatre spécialistes japonais de Japan Nuclear Fuel
Limited ont débuté à l’automne 2016 une formation de 6 mois dans l’usine de
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DOCUMENT DE RÉFÉRENCE
AREVA 2016