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*5-2-1982, Auroville :
Ce matin nous avons travaillé pendant 5 heures à « Last School », et je me sens
heureux dans ce travail, sa matérialité, sa simplicité, et la qualité des contacts qui
s’y développent, par l’écoute, le mouvement, la danse, et l’aspiration directe du
corps, comme une appréhension de l’harmonie…
Et, de retour ici, je ne sais plus… !
Il doit y avoir une clé, là : apprendre à ne plus interférer, à laisser naître ce qui est
prêt à naître, et laisser partir ce qui n’a plus à continuer, en gardant au cœur une
confiance toujours plus présente, exacte et fidèle…
*6-2-1982, Auroville :
Je suis allé voir D.M comme chaque samedi. Et, en rentrant, je trouve que Diane a
décidé de partir, me laissant une lettre qui fait mal… Elle a déjà fait son sac…
Une parole provocatrice, et j’ai viré… !
Je l’ai saisie et l’ai poussée dehors et elle a réagi avec la même violence : nous
nous sommes battus dans le jardin, jusqu’à ce que G.M arrive et nous sépare,
devant C et R impuissants… Près de G.M je me suis alors mis à pleurer, pleurer…
Il est resté jusqu’à ce que nous puissions nous retrouver…
Et le soir, tout le soir, Diane et moi sommes restés tout près l’un de l’autre, et elle
a pu enfin dire « Oui », vraiment ; et nous avons regardé comment nous pourrons
marcher ensemble, de ce jour…
*9-2-1982, Auroville :
Aujourd’hui la fête de Diane, et deux enfants sont nés à Auroville, et le Procès a
commencé à Delhi…
Nous avons passé toute la journée tous les deux seuls, ici d’abord, puis près du
Samadhi, puis à regarder l’océan… Diane était heureuse de ses cadeaux…
*13-2-1982, Auroville :
C et R sont repartis : la voiture très en retard, une course effrénée jusqu’à
l’aéroport ; une grande tendresse…
*16-2-1982, Auroville:
It is so damn difficult between us…
It is always too late when I realise, again and again, what a child she is, while I
keep stubbornly addressing her as an adult, as a whole being, expecting from her a
sort of generosity of nature which, obviously, is meaningless to her…
But today I have started digging the trenches for the foundations of that extra-
room we have seen together: it is my offering to the presence of the child…
*17-2-1982, Auroville:
Diane has now “decided” to move into C’s house, and she has taken her things
there, kicking a whole cloud of negativity…
I cling to my resolve not to get provoked, not to let violence rise in me again…
I feel so impuissant and so tired…
… I am reading Lyall Watson’s book “La Marée de la Vie”, which could almost be
seen as an exact transcription, in “scientific” terms, of the way that was opened by
the Two of You…