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J’avais cru que ce travail était un cadeau, une opportunité venue de Toi pour une
offrande et une concentration… Je ne sais pas ; je sais seulement que,
humainement, tout me dit « Va-t-en ! » ; et, divinement, tout me dit « Perd ton
ego ! Deviens sans ego ! »… Et les deux ne se rencontrent pas, ici, en Auroville, et
tout semble s’aggraver…
*3-5-1985, Auroville :
Je suis allé voir D.M et Johnny ce matin à Pondy, et j’ai pu passer un long moment
seul avec D.M ; elle est si belle ; avec elle tout a un sens, le Sens est là… Elle me
fait du bien.
Je prie seulement que je ne lui porte que de la joie.
A propos de cette histoire avec Ed, elle ne veut pas que nous en soyons affectés,
mais souhaite que nous travaillions « au dessus », vers l’état d’unité véritable…
Avec elle je peux offrir ce travail, et tout ce qui arrive, et arrivera, tout ce qu’il
touche et touchera…
*6-5-1985, Auroville :
Barbara me raconte ce matin la rencontre soi-disant fortuite qui a eu lieu à
« Forecomers », chez Ed, hier, de tout un groupe de gens, à mon sujet : Ed et
Mauna, Rog, AM, Edzart, P, Ruud et Johnny ; et comment nombre de rumeurs
absurdes ont pu être défaites et démontées et nombre de « choses » clarifiées, et
la position réelle de Ed soulignée…
C’est la fête de C aujourd’hui ; elle a 72 ans… !
*7-5-1985, Auroville:
I dreamt a very strange story, the last part of which impressed me in an unusual
way; a woman is with me on an airplane, but we are free to move around and even
under it, as it flies down and begins to land at full speed; then it wants to take off
again, but there are some kind of meshes, wire meshes, all about one side; yet the
pilot keeps trying to break through them, in such a frantic and maddened way that
we both must let go and return to the ground and watch; we then see the plane
burst through the mesh and dive up into the sky at a crazy angle, and soon it rains
glass and metal splinters, and everyone on the ground is hit and starts bleeding;
but, much more than from the sight of blood and of the pain inflicted, I am struck
with a terrible sorrow at something else that I see: a sort of frenzied movement of
cloud and light and colour up in the sky, as if the sky itself – a deep and crucial part
of the sky – was in an agony of pain…
*8-5-1985, Auroville:
Ce matin Ar. et moi devions faire plusieurs courses dans Auroville ; nous avons
d’abord croisé Diane, et c’était pénible ; puis, dans « Aspiration », j’ai tout à coup
croisé ma petite fille, qu’Aurassi s’est empressée d’écarter ; nos regards se sont
pourtant rencontrés : elle ne sait plus qui je suis, mais ses yeux sont restés dans
les miens… Elle est si belle, et je ne peux ni l’appeler, ni la toucher, ni lui sourire, ni
lui donner mes bras…
Alors, j’ai eu une journée difficile…
Dans ces moments-là, je connais la douleur brute, celle de l’animal, et je pourrais
tuer Diane, qui refuse toute possibilité, dont l’attitude me semble folle…